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Le ciné-club syndical fait sa rentrée au Cinélux à Genève. Au programme pour l'automne, The salt of the Earth de Herbert Biberman, suivi d'un débat sur les relations particulières entre les femmes et les syndicats, Remue-ménage dans la sous-traitance d'Ivora Cusack avec une discussion sur la problématique de l'économie domestique et enfin Les femmes de la Brukman d'Isaac Istan assortie de cette question sensible: Peut-on être heureux au travail?

Organisé en collaboration avec UNIA, le collectif Santé-Travail, l’émiliE, le syndicat du personnel des transports SEV, le syndicat des services publics SSP et Cinélux, le cycle de films-débat s'intéresse particulièrement aux femmes et au monde du travail. Le film qui l'inaugure, The salt of the Earth, écrit, produit et réalisé par des victimes du mccarthisme, avait été censuré à l'époque: tourné en 1953, il n'a pu sortir qu'en 1965. 

Les dates et l'adresse figurent sur ce flyer.

 

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Y a-t-il une affaire Maechler?

Après l'exclusion de Valérie Maechler du comité de l'Association des Familles Monoparentales au motif qu'elle n'aurait pas payé sa cotisation, les associations féminines et féministes genevoises s'agitent. Les parties s'affrontent, les rumeurs vont bon train et cette éviction pose pas mal de questions. Franceline Dupenloup, secrétaire adjointe du DIP, donne quelques pistes.

 

Face à l'exclusion de l'ex-présidente du comité de l'AFM, Valérie Maechler, vous réagissez avec fermeté. Est-ce la position du DIP?

Il s'agit d'une position éthique. Je suis sensible à la notion de respect des femmes que nous avons à promouvoir dès le plus jeune âge. En l'espèce, l'exclusion brutale de l'ex-présidente de l'AFM est choquante et indigne. Je suis également sensible à la situation des mères cheffes de familles précarisées qui portent souvent à bout de bras, la scolarité de leurs enfants dans des conditions extrêmement difficiles . Depuis près de dix ans, Valérie Maechler assure leur défense auprès des associations genevoises, des politiques et de la presse. Garder le silence serait une grande lâcheté.

Est-ce une bataille de pouvoir?

Gardons-nous de trop personnaliser cette affaire et préférons l'analyse d'une situation finalement assez classique: l'éviction d'une femme engagée et qui a le verbe haut. De toute évidence, notre société peine à reconnaître les femmes qui occupent ou ont occupé des postes de pouvoir avec un certain panache.

Au-delà de la polémique, quels sont les enjeux selon vous?

On sait que le divorce et ses conséquences sont des dossiers politiques d'actualité: l'autorité parentale, mais aussi et surtout, le débat très sensible sur la garde partagée avec ses conséquences financières sur des mères divorcées sans formation et qui ne disposent pas de revenus suffisants.

Y a-t-il une tentative de noyautage politique comme cela s'est déjà produit dans d'autres associations?

La richesse de toute association est d'être en lien étroit avec le terrain, de développer des expertises solides, un dialogue fécond avec les collectivités publiques et d'être sincèrement engagée au-delà de considérations partisanes. La liberté d'agir à l'écart de toute pression politicienne inappropriée est un atout que Valérie Maechler a su préserver. Sa réintégration dans le comité serait une bonne décision et apaiserait les soupçons.

De votre point de vue, quel est le bilan de Valérie Maechler?

Les mères cheffes de famille sont les premières victimes de la précarité et de la pauvreté dans notre pays. Valérie Maechler n'a jamais transigé sur l'importance de les défendre et a tout mis en œuvre pour éviter une "guerre des sexes" stérile. Elle y est parvenue. Sous sa présidence, les actions se sont déployées dans plusieurs directions: conseils et orientations vers les services compétents, aide sociale individuelle, activités de loisirs pour briser l'isolement et favoriser les échanges, participation à la commission cantonale de la famille notamment.  Le rapport d'activité 2011 signé de la Présidente Valérie Maechler en témoigne d'ailleurs plus en détail.  Valérie Maechler a su donner une visibilité à cette association et a témoigné d'une grande cohérence dans ses prises de position. Elle a fait preuve de courage à une époque où la peur de perdre des subventions conduit parfois à la frilosité. Je pense à la votation sur le mercredi matin d'école des 8-12 ans: elle a su voir l'intérêt des mères cheffes de famille des milieux défavorisés dans cet enjeu. Elle s'est vigoureusement engagée dans ce combat. Au sein de la commission cantonale de la famille notamment, sa participation est appréciée.  On reconnaît la philosophie de l'AFM dans ses messages du rapport d'activité: "Rompre l'isolement et trouver un soutien au quotidien". Et "Pour que chaque enfant puisse grandir sans porter le divorce de ses parents sur le cœur".

Ce genre de déballage publique n'est-il pas dommageable pour l'AFM et les associations féminines de manière plus générale?

Ce qui est dommageable c'est le traitement inique réservé à une figure reconnue d'un combat crucial pour les familles. Ce qui serait pire encore: se taire et laisser faire.>

Vous avez parlé de stratégies masculinistes, pensez-vous que le nouveau comité s'inscrit désormais dans cette ligne?

Il est prématuré de répondre mais la méthode abrupte employée contre Valérie Maechler n'augure rien de très favorable pour les femmes.  Une chose est sûre: les mères cheffes de famille qui souffrent de la pauvreté sont les premières victimes de certaines thèses vindicatives que Genève serait bien inspirée de ne pas importer.

Pensez-vous que les pères ont trop de place dans une association comme l'AFM?

Ont-ils d'ailleurs une place? Sous la houlette de Valérie Maechler, de plus en plus de pères ont intégré l'AFM. L'association travaille en faveur de l'autorité parentale conjointe lors des divorces et a salué la position du Conseil fédéral sur cet objet. La réintégration de Valérie Maechler dans le comité serait garante de la continuité de cette ligne. Si l'AFM venait à affaiblir son soutien aux mères, il faudrait peut être revenir aux sources avec une "Association des mères cheffes de familles". Le dialogue nécessaire autour des familles monoparentales doit avoir lieu dans la sérénité et la transparence.

 

© Photo DR, Franceline Dupenloup, secrétaire adjointe du DIP

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Berne: manif du 23 juin

Depuis des années, la propagande xénophobe qui sévit en Suisse vise diverses catégories de gens:  requérant-e- s d’asile, réfugié-e-s, Roms, sans-papiers, migrant-e-s irrégulier-e-s et étranger-e-s en général. Indésirables, les migrant-e-s ne sont bienvenu-e-s que comme boucs émissaires, instrumentalisés comme symbole de menace et d’insécurité. Invariablement, politicien-e-s et médias rejettent la responsabilité des problèmes sociaux et économiques sur les migrant-e-s. Au lieu de combattre les barrières politiques et structurelles qui entravent leur accès à l’éducation, au travail et aux droits politiques, les étrangers sont tenus seuls responsables de leur «intégration». Dans ce contexte, les femmes étrangères sont particulièrement vulnérables. Graziella de Coulon, co-présidente de Solidarité Sans Frontière explique les raisons de la manifestation du 23 juin organisée à Berne.

Quel est l'objectif de la manifestation du 23 juin prochain?

 

La manifestation organisée par SOSF à Berne en juin n'est pas uniquement une tradition. Elle est une nécessité et une urgence pour toutes les personnes engagées dans la défense du droit des migrant-e-s et pour les personnes concernées, d'exprimer leur désaccord avec la politique fédérale dans ce domaine. D'autant plus que cette année, le durcissement prévu de la loi est particulièrement féroce et qu'il va précariser encore davantage les migrant-e-s, les Sans-Papiers/ières, ou requérant-e-s d'asile. C'est une façon de montrer que nous aussi, nous sommes «le peuple».

Comment définissez-vous la nouvelle approche de l'intégration?

Depuis toujours, les mesures d'intégration sont pensées à sens unique: ce sont les migrant-e-s qui doivent abandonner leurs habits pour en endosser d'autres, faute de quoi, ils ne sont pas censés faire partie du monde nouveau. Les mesures prévues ne se distancient pas de cette approche unilatérale. Elles deviennent simplement plus sévères et contraignantes pour l'obtention d'un permis de séjour stable. Une «bonne intégration», par ailleurs impossible à définir et donc soumise à des jugements arbitraires, devient la condition pour l'obtention d'un tel permis ou pour sa prolongation. Or nous savons que «la bonne intégration» dépend aussi du sentiment d'être accueilli-e par la nouvelle société qui doit faciliter ce processus et non le parsemer d'obstacles. Parler la langue du pays est important, pouvoir trouver un travail et devenir indépendant-e aussi, mais ça ne se fait pas d'un jour à l'autre ; pour que cela se réalise, des conditions correctes et non discriminantes doivent être fournies par le pays d’accueil, les capacités et les connaissances que les migrant-e-s apportent doivent être valorisées et non mises de côté. Les migrant-e-s ne sortent pas tous et toutes d'un seul moule : chacun-e est une personne avec une identité propre et il ou elle s’investit à son rythme et avec ses possibilités qui doivent être respectées.

Selon vous et avec la nouvelle politique de naturalisation, la Suisse pourrait-elle ne pas renouveler des permis B, même si leurs titulaires séjournent sur le territoire depuis leur enfance?

 

Oui. La nouvelle loi prévoit de limiter l’accès à la nationalité. Il faudra être en possession d'un permis C, ce qui va prolonger les délais et laisser ainsi les personnes plus longtemps avec un statut d'étranger, sans droit de vote par exemple.

Les femmes étrangères sont les plus exposées à l'exploitation sur le marché du travail. Que préconisez-vous spécifiquement pour elles?

En effet, les femmes migrantes sont une des figures du nouveau prolétariat. Dans les pays d'origine de la migration, les femmes sont souvent reléguées aux travaux ménagers, moins scolarisées et dépendantes du mari, du père ou du frère. Arrivées en Suisse, elles sont souvent encore enfermées dans l'univers familial avec peu, voire pratiquement pas de possibilités de formation, d'apprentissage de la langue, et d'emploi. Les enfants sont souvent à leur seule charge. Il est très difficile pour elles de sortir de cet enfermement et quand elles y parviennent, elles se retrouvent dans le marché des travaux les moins rétribués, souvent au noir, exploitées ou maltraitées. Les lois de protection de la femme, que ce soit dans le cadre familial ou dans celui du travail, doivent être appliquées aux femmes migrantes, avec ou sans statut légal. Cela est évidemment aussi valable pour les femmes arrivées seules en Suisse, qui sont encore plus vulnérables et fragilisées, ou pour les femmes seules avec enfants. Il est pratiquement impossible pour ces dernières de trouver un travail vu le manque général de structures d'accueil des enfants. Elles et leurs enfants ont droit à une protection spécifique et à des mesures qui permettent à une mère d'élever ses enfants dans la dignité. Les femmes migrantes qui ont une formation professionnelle, quand elles sont engagées, sont souvent reléguées à des postes sous payés et leurs diplômes ne sont pas pris en considération. Nous demandons le respect de l'égalité de traitement dans le travail, le salaire égal pour travail égal et la reconnaissance des savoirs et des formations des femmes. La société entière en serait gagnante.

Les femmes migrantes ont aujourd'hui peu de droits, quel avenir auraient-elles en Suisse?

 

Les femmes migrantes constituent pratiquement la moitié de la migration dans le monde entier. Il est temps de les considérer comme des êtres humains à part entière et de leur garantir les droits spécifiques liés à leur identité de femmes. Une société égalitaire entre hommes et femmes, entre gens d'ici et gens d'ailleurs, doit pouvoir être créée par toutes les personnes qui vivent dans cette société. Les femmes migrantes ont leur rôle à jouer d’autant plus qu’elles sont souvent beaucoup plus actives socialement que les hommes. Elles ont donc un avenir comme nous, femmes suisses, si nous cassons les barrières fabriquées pour nous diviser.

Qu'adviendrait-il du regroupement familial?

 

Les difficultés au regroupement familial prévues dans le nouveau durcissement de la loi pénalisent surtout les femmes restées au pays, souvent avec des enfants. Dans des situations de violence, de guerre ou de pauvreté, la femme est fragilisée et en danger constant. La femme seule dont le mari est à l'étranger l'est d'autant plus. Attendre des années pour permettre le regroupement familial est une atteinte au droit à la vie de famille et une atteinte à la sécurité de la femme et des enfants. C'est une violation des droits fondamentaux de tout être humain. Allons-nous à nouveau recréer la situation déjà connue par des milliers de saisonniers à l'époque, celle de devoir vivre en Suisse avec sa famille clandestine, cachée sous le lit ? Il est de notre devoir de lutter contre ces nouveaux durcissements de la loi de l'asile, comme contre tous les autres durcissements prévus, afin de permettre un accueil digne à toute personne qui doit fuir, pour une raison ou une autre, son pays d'origine.

 

Stop à une politique migratoire sans humanité

Manifestation du 23 Juin 2012 – Berne

Départ: 14h30 Schützenmatte - Fin: 18h00 Place Fédérale

 

Plus d'info sur www.asyl.ch

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