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Vivre ensemble, filles et garçons

Alors que les violences sexuelles font les grands titres et que la société semble se voiler la face, le SPPE de Genève propose un séminaire gratuit sur ce thème. Intitulé "Vivre ensemble, filles et garçons. Construction sociale de la masculinité et prévention des violences sexuelles", il s'adresse d'abord aux professionnel-le-s de l'éducation. Cette initiative très intéressante permettrait de travailler sur certains stéréotypes de genre, d'éveiller quelques consciences afin d'engager une démarche de fond pour la prévention dans les écoles.

Date: Le jeudi 15 novembre 2012 de 18h30 à 21h
Lieu : Haute école de travail social Rue du Pré-Jérôme 16, 1205 Genève Aula du bâtiment E, rez-de-chaussée
Accès transports : tram 12 (Pont-d'Arve ou Augustins), bus 1 (Pont-d'Arve ou Hôpital)
Ce séminaire s'adresse aux professionnel-le- s qui encadrent des enfants et des adolescent-e-s, dans le but de les informer sur la construction de l'identité masculine, les stéréotypes de genre et leur impact sur les violences sexistes et sexuelles. Le site non-c-non sera également présenté. Les intervenantes, issu-e-s du monde académique et associatif, feront un tour d'horizon des questions d'actualité en la matière et des outils à disposition pour agir.
Intervenantes: Simone Horat, sociologue, Université de Lausanne
Véronique Ducret, psychologue sociale, cheffe de projet, deuxième Observatoire

Entrée gratuite sur inscription par email à: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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Je t'aime moi non plus?

Controversées depuis des décennies, les relations particulières qu'entretiennent féministes et lesbiennes, qui se sont confondues, séparées, retrouvées par moments, vont être au coeur des discussions. En effet, Lestime et l'émiliE mettent les pieds dans le plat et s'interrogent sur ce lien spécial à l'occasion d'un débat le 11 octobre prochain. En guise de mise en bouche, l'émiliE a posé quelques questions à la co-présidente de Lestime, Sophie Meyer.

 

l'émiliE: Pourquoi ce sujet de débat pour les 10 ans de Lestime?

Sophie Meyer: Un anniversaire, c'est l'occasion de faire un état des lieux, et d'esquisser des perspectives d'avenir. Depuis quelques temps, notre association s'est davantage rapprochée du monde LGBT, en intégrant notamment la Fédération genevoise des associations LGBT. Cependant, Lestime n'oublie pas son ancrage féministe, un ancrage historique fort, un peu en perte de vitesse, mais que nous souhaitons aujourd'hui redynamiser. C'est pourquoi nous avons voulu organiser un débat sur cette thématique, et en sollicitant un partenariat avec l'émiliE.

Lesbiennes et féministes, ce n'est pas un peu remuer le couteau dans la plaie, non?
Oui, peut-être, mais pourquoi ne pas regarder la réalité en face ? Dans les années 70 et 80, les lesbiennes se sont associées aux luttes des féministes "hétéros". Elles ont défendu des causes qui les concernaient moins directement, en attendant un retour d'ascenseur qui n'est jamais venu. A un moment donné, certaines d'entre elles ont donc préféré créer leurs propres mouvements. Il est important que la voix des lesbiennes soit entendue par le monde féministe. Nous faisons peut-être partie d'une minorité, mais une pensée et un mouvement féministe qui "rate" ses minorités (et les lesbiennes ne sont pas les seules) devrait vraiment se poser des questions de fond sur son fonctionnement et ses apriori !

Certaines lesbiennes n'entrent plus en matière avec les féministes à cause de la bicatégorisation de genre que celles-ci ont eu tendance à renforcer.Quelle est la position de Lestime là-dessus?
On ne peut pas parler d'un féminisme, mais d'une diversité de féminismes. Evidemment, nous n'avons pas vraiment d'atomes crochus avec un féminisme essentialiste vieille école, qui promeut une image de La Femme dans laquelle nous nous reconnaissons pas. Mais de nouveaux féminismes se sont développés, extrêmement stimulants et dynamiques, qui font notamment tout un travail de déconstruction de la catégorie "femme". De ces féminismes-là,nous sommes totalement preneuses !

 Les féministes, elles, ont toujours peur de se faire étiqueter "lesbiennes". Pourquoi selon vous?
Certaines féministes sont victimes d'une stratégie d'intimidation simpliste, mais efficace : critiquer et déconstruire les rapports sociaux de sexe est interprété comme une manifestation de haine envers les hommes. Et qui incarnent dans l'imaginaire sexiste et homophobe le mieux cette haine des hommes sinon les lesbiennes !Selon moi, cette stratégie masque une peur : la peur de voir les femmes gagner en autonomie à tous les niveaux. Par les temps de backlash qui courent, il faut un vrai courage pour assumer publiquement son féminisme.

Depuis des années, les lesbiennes construisent leurs alliances avec le mouvement LGBTIQ. Pensez-vous qu'aucun lien n'est envisageable du côté des associations de femmes?
Bien sûr que oui, et la réalité le prouve ! Lestime est partenaire d'une enquête sur la santé des femmes qui aiment les femmes qui a été pilotée par Profa, l'équivalent vaudois du planning familial. Le questionnaire à la base de cette étude a été élaboré en collaboration étroite avec des associations lesbiennes et lgbt du canton de Vaud et nous autres de Genève. Rien de tel n'avait jamais été fait en Suisse romande. Sur la base de ces résultats, nous allons pouvoir mettre sur pied une campagne de prévention à l'attention des lesbiennes. C'est énorme !Et si nous vous avons sollicité vous l'émiliE, pour co-organiser ce débat, c'est que nous croyons vraiment aux possibilités de collaboration entre
lesbiennes et associations de femmes.

 

Lesbiennes et féministes: Je t'aime moi-non plus?

Date: 11 octobre 2012 à partir de 19h

Lieu: Maison de quartier de Saint-Jean

 

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Avortement, une histoire qui se répète

Avant que les citoyen-ne-s ne se prononcent à nouveau sur la question de l’accès à l’avortement, les féministes mobilisent leurs troupes comme par le passé. Rina Nissim, membre du Comité pour le droit à l’avortement libre et gratuit revient sur l’importance de cette lutte. Interview.

 

 

L'avortement libre et gratuit, est-ce une utopie?

L’avortement libre et gratuit demeure une revendication fondamentale et accessible. L’humanité ne peut survivre sans la capacité de reproduction des femmes. Pour que cela se passe bien pour tout le monde, elles doivent avoir le droit de ne mener à terme que les grossesses qu’elles peuvent assumer. De la même façon, dans les pays appauvris, c’est de l’éducation qu’il faut, avec l’accès aux soins, et non des stérilisations forcées. La question de la gratuité n’est pas utopique mais plus délicate, car il ne faudrait pas que seules les méthodes médicales (pilule, stérilet) soient remboursées tandis que les méthodes douces (préservatifs, diaphragmes) ne nécessitant pas de prescriptions restent à la charge des gens. Les premières ont davantage d’effets secondaires sur la santé, en particulier à long terme.

Le fait que la Suisse ait un des taux d'IVG les plus bas au monde n'incite pas à se mobiliser. A quoi et à qui sert cette loi?

C’est précisément grâce aux luttes des femmes que nous avons en Suisse un bon réseau d’information (plannings familiaux et centres de santé des femmes) avec non seulement un taux d’IVG très bas, mais aussi une mortalité (liée à l’IVG) nulle depuis 30 ans. Il faut rappeler que ce n’était pas le cas avant. C’est suite à la dénonciation, en 1969, par le Professeur Stamm du nombre d’avortements clandestins et de leurs complications que la campagne a été lancée. Les initiants sont non seulement contre le droit à l’avortement, mais aussi contre le subventionnement des plannings et l’éducation sexuelle à l’école.

N'est-ce pas un combat d'arrière-garde entre des féministes nostalgiques et des extrémistes religieux?

Le droit à l’avortement a été gagné en 2002 avec 72 % des voix fédérales, et 86% à Genève, nous représentons donc clairement une majorité.

Vous utilisez les mêmes méthodes et réactivez les mêmes réseaux qu'en 2001 (Marche Mondiale des Femmes, FemCo, USPDA) pour contrer vos adversaires, vous pensez avoir le même succès?

En effet, l’USPDA relance sa campagne avec les plannings et les associations professionnelles (médecins, infirmières), qui sont unanimement contre l’initiative. C’est parce que nous pensons que les initiants s’en prennent directement à l’autonomie des femmes sous le couvert de la question du remboursement de l’avortement par les caisses-maladies que nous réactivons aussi les réseaux féministes. En 2002, c’étaient l’ASDAC (Association Suisse pour la Décriminalisation de l’Avortement et de la Contraception) et la FemCo (Coalition Féministe Suisse), ces deux organisations n’existent plus, mais nous relançons les comités cantonaux, MMF (Marche Mondiale des Femmes) et les centres de santé de femmes peuvent nous servir de réseaux.

Le corps médical dans son entier rejoint les féministes dans ce combat. Ça, c'est une première?

Dans les campagnes précédentes nous avions déjà de nombreux alliés parmi les médecins. La différence cette fois, c'est que c'est carrément l'association professionnelle dans son ensemble qui soutient le droit actuel et le remboursement. Pour rappel, le remboursement a  été obtenu dans les années 80 déjà et n'a jamais été remis en question dans le corps médical. L'ASI (Association suisse des infirmières) nous soutient également.

Que vous inspire la loi qui va être votée en Espagne (interdiction d'avorter pour malformation du foetus)? Est-ce la prochaine étape en Suisse?

Il n’y a plus lieu de discuter les conditions qui justifient ou non le droit d’avorter. Ce sont les femmes qui doivent décider avec leurs partenaires. Il est éthiquement impensable de forcer une femme à avoir un enfant malformé, tout autant que de l’empêcher de l’avoir parce que cela coûterait cher à la société, ou tout autre argument.

L'idée d'une assurance complémentaire pour l'IVG ne s'inscrit-elle pas dans la logique de fonctionnement de la société? Tomber de vélo, tomber enceinte serait un accident de parcours contre lequel on s'assure...

Je vois difficilement une femme se dire : je sens que l’année prochaine, je vais faire un écart de contraception, donc je vais m’assurer à l’avance. De plus, cela revient à discriminer les femmes les plus démunies et les renvoyer aux sondes et aux aiguilles à tricoter.

Quelles sont les prochaines actions du Comité pour le droit à l'avortement libre et gratuit?

Nous allons continuer notre travail de conscientisation sur les dangers de cette initiative avec nos tracts et nos chansons mises en scène quartier par quartier. A Genève, nous rencontrons beaucoup d’avis favorables. Il va falloir nous lancer dans une recherche de fonds pour pouvoir refaire comme en 2002 une campagne d’affichage au niveau national en trois langues pour atteindre les régions les plus reculées où les citoyens ont moins accès à l’information.

www.comite-alg.org

© Photo Joanna Osbert

 

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