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Retraite anticipée pour Maria Bernasconi

La conseillère nationale socialiste Maria Bernasconi vient d'annoncer qu'elle ne se représentera pas à l'élection au Conseil national en 2015. La Genevoise a été élue pour la première fois au Conseil national en 1995. Entrée en politique il y a plus de 20 ans, elle rend hommage à Micheline Calmy-Rey et à Christiane Brunner qui l'ont poussée à se présenter au Grand Conseil puis au National.

Trois engagements ont particulièrement marqué sa carrière politique : Maria Bernasconi rappelle  en premier lieu son combat pour l'égalité entre femmes et hommes. Ensuite, en tant que présidente de la commission de gestion du Parlement, elle s'est «beaucoup engagée pour le bon fonctionnement de nos institutions démocratiques». Enfin, elle relève son travail en faveur de la politique du du personnel et le service public.

Maria Bernasconi fait néanmoins ce constat amer: "le néolibéralisme n’en finit pas de faire des dégâts, et sur ce terreau fertile s’épanouit le populisme de certains politiciens". Selon elle, "on ne peut pas laisser l’économie définir la politique. Le peuple doit se rendre compte qu’il ne nous faut pas moins d’Etat et moins de politique, mais davantage de solidarité, de règles et un service public performant". Elle souhaite poursuivre son engagement comme «syndicaliste et citoyenne responsable».

Photo @ Anne C.

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Love life, sexuellement explicite?

Alors que la campagne Love life lancée par l’Office Fédéral de la Santé Publique vient de mettre en ligne la version longue d’un spot sur la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles jugé scandaleux par quelques pudibonds, le Réseau évangélique suisse prépare une contre-offensive en appelant ses adeptes à créer une campagne conforme à leur morale. Tempête dans un verre d’eau ou nouvel assaut extrémiste ?

Dans le clip de la campagne de l’OFSP, on voit des couples qui font ou vont faire l’amour, certes. Mais s’il est question de sexe (quoi de plus logique dans une campagne de prévention sur les MST), on n’en voit guère à l’écran. On recense tout au plus deux paires de seins visibles et une paire de fesses. De là à parler de pornographie, c’est assez osé, surtout si l’on se place dans le contexte des sociétés occidentales du XXIe siècle. La très sage RTS devrait, partant de ce principe, alors renoncer à toute diffusion de reportages animaliers aux heures de grande écoute et de fictions en prime time. Ne soyons pas naïfs, nos écrans sont depuis belle lurette le support de représentations anatomiques explicites. Et que les créatifs de l’agence à l’origine du clip aient appelé un(e) chat(te), un(e) chat(te) est plutôt pertinent : plus le message est direct, plus il aura de chance d’être compris.

Morale contre prévention
Ce qui semble gêner les religieux qui s’excitent contre ces images semble d’ordre moral. Leur campagne alternative propose des slogans du type «la meilleure des protections, c’est la fidélité» ou «le sexe sans regret se vit dans la fidélité» et des photos de couples mariés habillés. Pourtant, rien dans la campagne de l’OFSP n’indique que les gens qui font l’amour ne sont pas en couple ou sont infidèles. Le présupposé sexe = infidélité structure le discours des églises. Dans cette logique, la meilleure façon de lutter contre les MST serait dans la fidélité et l’abstinence mais pas dans la protection et la prévention. On a vu le résultat de la bonne parole catholique contre le préservatif et pour la chasteté : l’épidémie de sida n’a de loin pas été enrayée.

La morale c’est un peu leur cheval de bataille, aux religieux. Ce sont les mêmes qui avaient initié «l’avortement est une affaire privée». D’ailleurs, l’argument du privé est à nouveau invoqué dans ce contexte comme le rappelait sur la RTS, le secrétaire adjoint du Réseau évangélique suisse, Michael Mutzner pour qui «ces images rentrent dans l'intimité des couples. Elles mériteraient de figurer dans des lieux destinés aux adultes, et pas dans l'espace public». Or, les maladies sexuellement transmissibles sont des questions de santé publique. Et c’est bien la mission de l’OFSP d’informer les publics concernés (ados compris) et d’élaborer une politique de prévention claire et compréhensible.

La diversité des pratiques montrée dans le clip n’a pas dû être non plus du goût du Réseau. Deux hommes, deux femmes, un vieux + une vieille, quelle horreur ! Le BDSM y est même suggéré. Qu’on se rassure, l’image est subliminale : la tête de la femme cagoulée aurait aussi bien pu être celle d’un clown tout droit sorti de chez Knie. Mais ces pratiques existent et sont courantes, c’est la vie. Le clip aurait pu être beaucoup plus explicite en filmant de manière crue les scènes de sexe et en renonçant à l’esthétique David Hamilton. Au final, le choc n’est pas frontal. C’est juste institutionnel. Cohérent avec la mission de l’OFSP. Et le but est atteint puisque tout le monde en parle...

Affiche de la campagne de l'OFSP

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Visibiliser l'invisible

Pendant la Slutwalk 2013, l’association Slutwalk Suisse ou Marche des Salopes a récolté un certain nombre de plaintes symboliques, demandant aux passantes* et aux participantes quelles formes de violences sexuelles elles avaient vécues. Elles seront remises le mercredi 25 juin à 16h au secrétariat du Conseil d’Etat genevois.

Depuis maintenant presque deux ans, l’association Slutwalk Suisse ou Marche des Salopes se bat, de manière collective et dans une perspective féministe, contre les violences sexuelles, la stigmatisation des victimes et le Slutshaming. Lors de la dernière Marche des Salopes à Genève, 127 plaintes symboliques ont été récoltées. La méthode utilisée pour la récolte de ces données, totalement anonyme et dans une atmosphère propice aux témoignages (plusieurs survivantes ont témoigné ce jour-là en public), a donné aux participantes la légitimité de s’exprimer sur leur vécu.

L’analyse de ces plaintes montre que 83% des personnes interrogées ont été victimes de harcèlement de rue, 54% d’attouchements, 30% de viol, 25% de harcèlement au travail et 21% d’homophobie. Par ailleurs, plus de 30% des sondées ont été stigmatisées en tant que victimes. Ces chiffres démontrent l’étendue des violences sexuelles.

En Suisse, seule la pénétration coïtale sans consentement de la part de la victime est reconnue comme viol. Cette dimension restrictive minimise et invisibilise les autres formes de violences sexuelles. Les stéréotypes et la culpabilisation qui pèsent sur les victimes qui témoignent («elle avait pris des risques inconsidérés», «son état d’ivresse ne permettait pas de savoir si elle était consentante ou non» etc.) renforcent le silence des victimes.

En remettant ces plaintes symboliques au Conseil d’Etat genevois, l'association veut montrer que la question des violences sexuelles est encore trop largement sous-thématisée. Elle ne se réduit malheureusement pas au viol mais prend également d’autres formes, plus quotidiennes, moins condamnées socialement, et moins légitimement vécues comme des violences. L'objectif est de rendre visibles ces violences invisibles.

La démarche ne s’arrêtera pas là. Slutwalk a le projet de remettre sur pied des marches dites «exploratoires» afin de répéter cette récolte de données. L'association demande en outre au Conseil d’État de financer, de son coté, des études sur la situation des violences sexuelles à Genève, prenant en compte le piège de l’invisibilité, car ce matériel est indispensable pour ouvrir le débat et visibiliser cette question.

Suivez l’événement ici

Photo © Slutwalk Suisse

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