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Départ de Muriel Golay

La directrice du Bureau de la promotion de l'égalité entre femmes et hommes (BPE) quittera son poste le 31 mars 2015 pour diriger le Service de l'inspection du travail, au sein de l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT). Après son engagement d'une dizaine d'années au service des droits des femmes et de l'égalité à Genève, Muriel Golay poursuit sa carrière sur un autre terrain. Le nom de sa/son remplaçant-e au BPE n'est à ce jour pas encore communiqué.
 
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Vivienne Dick et le cinéma No Wave

Du 17 au 21 décembre, le cinéma Spoutnik de Genève propose une plongée dans le New-York de la fin des années 70, de la scène No Wave au cinéma de transgression. La réalisatrice féministe Vivienne Dick, fer de lance du genre au début des années 80, présentera des projections dès le 18 décembre. l'émiliE lui a posé quelques questions.

Dans les années 70, le quartier en déshérence du Lower East Side à New York devient le centre d’une communauté d’artistes sans le sou, réunis par un mode de vie alternatif et par le besoin de s’exprimer librement face à une culture insipide dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Ces musiciens, cinéastes, peintres, danseurs, acteurs, ou photographes se retrouvent dans des petits clubs tels CBGB ou Max’s Kansas City, à écouter des groupes issus de la mouvance punk. La bouillonnante scène musicale No Wave, caractérisée par le nihilisme et l’expérimentation, s’étend rapidement à toutes les formes artistiques. Tout est question d’expression radicale, d’exploration, de collaboration ; tout est prétexte à se réinventer et se réapproprier les images de la culture, du quotidien, et à travers celles-ci, de questionner les valeurs de l’Amérique.

Refusant les compromis, l’esthétisation et la commercialisation, le cinéma No Wave reprend la tradition du cinéma underground new-yorkais à son propre compte, mais sans la recherche formelle artistique de cette dernière. Les films de cette mouvance revendiquent une trame narrative, la représentation du quotidien, l’amateurisme et l’outrance, cherchant à provoquer et à interpeller. Les artistes tournent sur le moment, à l’arrache, avec les moyens du bord, dans les appartements des uns et des autres ou dans la rue, en filmant des non acteurs de leur entourage en Super8. Un deuxième courant se développe avec Beth B. et Scott B. ou Richard Kern, le cinéma de transgression ; plus politisé et cru, en réaction à l’ère reaganienne, à la crise économique et sociale, ce cinéma a pour volonté de choquer et de repousser les limites de l’acceptable. Des cinéastes aujourd’hui reconnus tels Jim Jarmusch, Vincent Gallo, Susan Seidelman, Nick Zedd, ou Steve Buscemi, émergent de ce foisonnement créatif, qui pose les prémisses du cinéma indépendant américain actuel.

D’origine irlandaise, Vivienne Dick débarque dans cette communauté new-yorkaise au début des années 70. Quelques années plus tard, elle sera une figure phare du cinéma No Wave. Son premier court-métrage, Guérillère Talks, fait le portrait de 5 performeuses de la scène No Wave, notamment Lydia Lunch du groupe Teenage Jesus and the Jerks, qu’elle sera la première à filmer, ou Pat Place des Contortions. Ces deux artistes figureront dans la plupart de ses films new-yorkais. Dès ce court-métrage, dont le titre est inspiré du livre Les Guérillères de Monica Wittig, Vivienne Dick expose une volonté de montrer les femmes autrement, dans un style cinématographique déjà élaboré. Elle donne à voir des femmes au mode de vie radical et totalement assumé, à la personnalité affirmée, qui se mettent en scène comment elles le désirent; la caméra se met à leur service, les plaçant au centre du cadre sans aucun voyeurisme et leur donnant plein pouvoirs sur leur propre image. Guérillère Talks sera présenté au Spoutnik jeudi 18 décembre avec deux autres moyens métrages de Vivienne Dick: She had her gun all ready (1978), qui dépeint l’obsession d’une femme pour une autre ; et Beauty becomes the beast (1979), un portrait des états de conscience d’une femme en devenir, dans une forme non narrative évoquant le surréalisme. Interview d'une réalisatrice engagée.

l’émiliE : Quand vous avez commencé à faire des films, vous perceviez vous comme étant une réalisatrice féministe ? quelles étaient les influences féministes majeures pour vous à cette époque ? 
Vivienne Dick: Je lisais des écrits féministes depuis 1971… Greer, Millet, de Beauvoir tout d’abord. Puis des choses plus radicales dont Wittig. Luce Irigaray est venue plus tard, quand j’habitais à Londres au milieu des années 90, de même que toutes les théoriciennes féministes du cinéma. La plus grande influence féministe à cette époque pour moi a été Patti Smith.
Je suppose que j’étais perçue comme féministe - par Hoberman (critique de cinéma de Village Voice, ndlr) en tous cas. Certaines féministes ne savaient pas comment interpréter un film comme She had her gun all ready, par exemple… Je fréquentais surtout des femmes queer.

Vous dites dans le documentaire Blank City que vous vouliez mettre les femmes au premier plan...
J’ai toujours été consciente que le monde de la représentation (et le monde réel) mettait les hommes au premier plan, et que les femmes étaient représentées pour la plupart comme étant faibles, sentimentales, inactives et ainsi de suite. J’étais déterminée à produire un travail qui ferait fortement pencher la balance dans l’autre sens ! Je voulais montrer une femme nouvelle en devenir… Nous étions tous en devenir – et je voyais des femmes incroyables autour de moi qui créaient de la musique, de la photo, de la danse, du théâtre… La ville de New York était un terreau fertile à cette période et un endroit merveilleux où être une femme. Je me sentais asphyxiée en Irlande, à Londres et à Paris où j’étais auparavant.

Vouliez-vous faire le portrait des personnalités majeures du mouvement No Wave ou aviez-vous une autre idée en tête en tournant Guérillère Talks ?
Je voulais simplement le faire. J’étais fascinée par ces personnes. Je voulais les connaître. Je ne savais pas de quoi parler, alors je les ai invitées à faire partie du film – elles contrôlaient ce qu’elles disaient et faisaient, ainsi que le lieu. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir Lydia Lunch et Pat Place parmi toutes les femmes du mouvement No Wave?
Elles me paraissaient être des femmes nouvelles. Je n’avais jamais rencontré quelqu’un comme elles. J’adorais leur musique, The Contortions et Teenage Jesus étaient mes groupes préférés.

Que vouliez vous montrer dans ces trois films, que représentent-ils pour vous ?
Ce sont toutes des pièces psychiques, intuitives dans lesquelles je ne me préoccupe pas de comment elles seront jugées ou comprises – je m’en préoccupe seulement dans le sens où je veux communiquer une vérité sans faire de concessions. J’essayais de trouver une un langage pour quelque chose au delà du langage que nous utilisons. Un langage visuel mais aussi fait de mots.

Photo © Vivienne Dick, She had her gun all ready (1978)

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Femmes divorcées encore pénalisées

Lors de sa session d’hiver, le Conseil des Etats, poursuivant la réforme du droit de la famille, a statué sur l’entretien des enfants en cas de divorce. Que ce soit sur le partage du déficit entre parents ou sur la contribution d'entretien minimal, les femmes divorcées ou séparées risquent d’être encore pénalisées financièrement et de devoir recourir à l’aide sociale.


En adoptant, en 2013, le principe de l'autorité parentale conjointe, le Parlement établissait l'égalité de traitement entre deux parents lors d'un divorce ou d'une séparation. L’intérêt de l'enfant était clairement mis au centre du débat. Comme l’explique Géraldine Savary, conseillère aux Etats (VD) «ce qui compte aujourd'hui, ce n'est plus "La famille", mais les familles, non plus "Le couple", mais les parents. L'enfant a le droit d'entretenir des relations avec ses deux parents et il a le droit aussi à la sécurité financière. L'objectif de la révision est de compléter le principe de l'autorité parentale conjointe par celui de l'entretien parental conjoint». L’intention est évidemment louable. Mais concrètement pour les femmes séparées ou divorcées, élever seules leurs enfants est compliqué d’un point de vue financier.

En 2011, 17% des familles monoparentales ont bénéficié d'une aide sociale. 95% d’entre elles sont composées de femmes avec enfants. Entre les problèmes de garde et le prix des loyers, ces femmes ont souvent du mal à joindre les deux bouts. L'aide sociale prend alors le relais. En enterrant l’idée du partage du déficit entre parents, le Conseil des Etats conserve cette logique qui précarise ces familles. Il maintient le principe actuel, à savoir si le revenu des deux parents est insuffisant, c'est le parent qui a la charge de l'enfant, en général la mère, qui doit assumer la responsabilité de pourvoir au minimum vital de l'enfant et du sien.

Les autres mesures examinées n’ont débouché sur aucun résultat satisfaisant pour les femmes. Le Parlement n'a en effet pas voulu fixer de pension alimentaire minimale. Par ailleurs, les conditions posées pour le versement des avances sur contributions d'entretien resteront différentes selon les cantons avec une lisibilité complexe pour les intéressées. Sous couvert d’égalité, le Parlement prétérite ainsi l’avenir des femmes. L’union syndicale suisse appelle d’ores et déjà à la mobilisation le 7 mars 2015 à Berne pour revendiquer l’égalité des salaires et s'opposer au relèvement de l’âge de la retraite des femmes.

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