updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

Bientôt...

 lemiliedegourdie1

ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

ici

Catherine Thobellem, femme d'action

Une nouvelle génération de femmes entend se faire une place en politique. Catherine Thobellem, conseillère municipale en ville de Genève, se représente en  avril 2015. Elle revient sur ses motivations, ses combats, sa réalité de femme politique au service de la collectivité. Interview.

l’émiliE : Qu’est-ce qui vous a poussée à entrer en politique ?
Catherine Thobellem : J’ai adhéré au parti des Verts genevois en 2008 pour me mettre au service de la collectivité. Pour défendre les idées et les fondamentaux qui sont centrés sur l’humain pour une société plus juste, plus sociale et plus égalitaire et ainsi être un relais de celles et ceux qui défendent notamment l’égalité des droits pour toutes et tous dans d’autres cadres qu’un parti politique.

Dans un premier temps, j’ai intégré le bureau directeur de mon parti afin de travailler plus directement sur les stratégies. Actuellement, je siège en Ville de Genève depuis environ deux ans et me représente aux prochaines élections municipales.

Mon objectif est principalement le maintien de la gauche et bien sûr des Verts pour assurer des prestations de qualité à la population. Car il existe un véritable danger incarné par le MCG, mouvement populiste, qui diffuse des messages fortement discriminatoires. Il y a une vraie menace sur les politiques publiques (la promotion de l’égalité et de la diversité, la cohésion sociale, les mobilités douces) mises en place par la Ville. On peut craindre des coupes budgétaires qui toucheraient des prestations essentielles aux Genevois-es et des remises en question sur les subventions aux associations. Je soutiens le monde associatif, alternatif et culturel en défendant fermement les subventions.

Quelles sont les stratégies des Verts pour contrer cette menace ?
Il est vrai que ce n’est pas dans la stratégie globale des Verts d’aller contre un parti mais plutôt de mettre en avant les projets et les bilans notamment celui de notre magistrate Esther Alder qui est excellent : tout ce qu’elle a promis durant sa campagne, elle l’a réalisé pendant cette législature. L’idée est de valoriser tous les résultats obtenus et de le faire savoir.

Derrière un parti, il y a des humains. Certains sont plutôt sages. Je fais partie des frondeuses, et rebelles dit-on, car je suis spontanée et ne me gêne pas pour dire très clairement ce que je pense. Notamment par rapport à la menace de droitisation de notre vie politique genevoise et au danger de réduction des prestations à la population. Pour  moi, le MCG est un parti clairement xénophobe qui s’attaque aux minorités : les frontaliers sont une cible mais il raille aussi les femmes. Nous avons un devoir d’information à la population sur les effets discriminants de cette politique populiste.

Justement on dit que c’est plus dur pour les femmes de faire de la politique, c’est la réalité ?
Les femmes représentent la moitié de la population et ne sont que 26% au Grand Conseil genevois, notamment. Il y a un réel problème de représentation des femmes en politique mais aussi dans les conseils d’administration et les postes à responsabilité.

Aujourd’hui encore, concilier vie de famille, vie professionnelle et politique est particulièrement plus compliqué pour les femmes que pour les hommes. N’ayant pas d’enfant, j’ai une certaine liberté. Je dois juste accorder mon mandat électif, mon travail, mon engagement au sein des associations, mes loisirs et ma vie privée.

Si les femmes sont peu nombreuses en politique c’est parce que, notamment, les hommes n’investissent pas assez la sphère familiale afin de mieux partager les tâches initialement dévolues aux femmes. Des solutions comme le congé-paternité et le travail à temps partiel des hommes permettraient un partage équitable afin que les femmes s’engagent davantage en politique.

Je fais aussi le constat que plus on s’oriente vers une droite dure, moins il y a de femmes, cela s’inscrit dans une vision conservatrice de ces partis qui pensent que la place de LA femme (c’est comme cela qu’ils nous nomment) est en priorité à la maison à s’occuper des enfants et éventuellement à fréquenter une association. Les partis les plus progressistes promeuvent et soutiennent la représentation des femmes et de la diversité en politique.
 
Comment se traduit ce soutien concrètement ?
Notamment par l’institution de la parité dans les statuts des partis et des quotas. Ces moyens sont critiquables mais il s’agit de solutions efficaces jusqu’à ce que l’égalité en politique devienne une évidence. Certains partis et des associations effectuent également un travail important (débats, événements, manifestation, formation) pour la promotion des femmes en politique. La gauche soutient les associations de défense des droits des femmes et des minorités, dont certaines ne pourraient pas vivre sans subvention.


Les subventions de fonctionnement sont pourtant de plus en plus rares ou bien ?
Le système libéral et néo-libéral dans lequel nous vivons a pour doctrine que les associations devraient subvenir à leurs besoins et recevoir des dons de privés. Or, les associations défendent des causes et suppléent au travail de l’Etat dans le domaine de l’inclusion des minorités, du social, de la santé, de la diversité, de la culture. Si les subventions de ces associations venaient à diminuer, il y aurait de véritables carences et la combativité des groupes de pression seraient menacés. Un danger pour la démocratie participative.

Actuellement des associations sont subventionnées de manière permanente et d’autres ponctuellement ou sur des projets bien précis (Agenda 21). Ces dotations sont la preuve d’une politique très volontariste de la Ville de Genève dans sa configuration actuelle.

D’ailleurs, lors du budget 2014, suite à des velléités de la droite de couper à la hache certaines lignes du budget, nous avons pu sauver l’Agenda 21 et les unités d’action communautaire, soit 44 postes. Si l’on prend une unité de l’Agenda 21, deux collaborateurs travaillent sur les questions liées à la diversité, l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Ils financent, notamment, des projets que leur soumettent les associations concernées. 
Pour les partis populistes, ces structures sont redondantes avec l’état. Quant aux associations LGBT, ils n’ont vraiment pas l’air de savoir à quoi elles servent.

Est-ce un enjeu dans cette campagne ?
La représentativité des femmes pour les prochaines élections est un véritable enjeu. Les Verts présentent 15 femmes sur 30 candidats. La parité est parfaite. D’ailleurs, les candidates de tous partis confondus se font de plus en plus visibles.
Il y a également des associations féminines et/ou féministes en action pour inciter les électrices et électeurs à voter pour les femmes. Il y a réellement une prise de conscience de la sous-représentation des femmes et des résultats qui en découlent.

Pour défendre ces acquis, participerez-vous à la manifestation du 7 mars à Berne ?
Je soutiens totalement la manifestation à Berne à la veille de la journée internationale du droit des femmes, mais il y a une autre manifestation à Genève en faveur de l’égalité des droits. Je dois faire un choix hélas et resterai donc à Genève pour que les femmes soient également représentées.

Comment expliquez-vous que les voix écoféministes soient si faibles dans les luttes féministes?
Pour moi, l’écoféminisme est la colonne vertébrale qui guide mes actions politiques. Je ne peux pas choisir entre l’écologie et le féminisme, c’est un ensemble. La démarche féministe est globale, elle inclut les droits humains de manière générale, y compris l’aspect durable et responsable du développement. C’est une vision à long terme. 

Que vous inspire le revirement du PDC suisse sur la définition du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme sur l’initiative «Contre la pénalisation fiscale des couples mariés» ?
Dans leur initiative, il voulait inscrire «le mariage est l’union durable et réglementée par la loi d’un homme et d’une femme». Avec ce texte, il gravait dans une loi cette notion alors qu’elle n’existe pas dans notre Constitution et scellait le débat sur le mariage pour tous.

Le PDC s’est étonnamment rendu compte qu’il discriminait avec cette inscription les couples liés à un partenariat enregistré (le pacs) et que probablement elle ne passerait pas devant le peuple. Je ne peux que saluer leur prise de conscience et constater une certaine ouverture de ce parti pour débattre sur ce projet. Ou est-ce une coïncidence avec les élections fédérales de cette année ?

Néanmoins, le contre-projet doit être déposé au Conseil des Etats le 7 mars prochain. Les Conseillers aux états de droite étant réputés ultra-conservateurs, il n’est pas certain qu’il l’accepte et par conséquent, leur revirement n’aura servi à rien sinon de leçon..  

Photo DR, Catherine Thobellem en action au premier plan

  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 6005

Signez le manifeste pour l'égalité salariale

l'émiliE soutient les signataires. Hier sur Facebook, vous avez été un millier à vous mobiliser. Continuez à partager ce texte et à le signer. Rendez-vous le 7 mars à Berne pour la grande manifestation en faveur de l'égalité (des retraites, des salaires et du reste!). Nous reproduisons ci-dessous l'intégralité du manifeste.

Ces temps, deux thèmes sont à la une des médias : le franc fort et la crise économique qui menace. Abstraction faite de toutes les incertitudes, une chose est d’ores et déjà claire dans certains milieux : les revendications des femmes vont se retrouver sur le carreau.

Il est question de programmes de dérégulation qui prévoient le renoncement à l’égalité salariale et à une représentation équitable des femmes parmi les cadres et dans les conseils d’administration, comme on a pu le lire dans la NZZ am Sonntag du 22.2.2015. Ces deux mesures sont irresponsables pour des raisons économiques et inacceptables pour des raisons de justice.

Nous, signataires du présent manifeste, n’acceptons pas que l’article constitutionnel sur l’égalité soit ravalé au statut d’article conjoncturel. Recevoir un salaire égal pour un travail de valeur égale est un droit fondamental. Il doit aussi s’appliquer pendant une année électorale et pendant les crises monétaires.

Dans la Constitution fédérale (art. 8, al. 3), il est écrit que «L’homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l’égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.»

Plus de 30 ans après l’acceptation de cet article constitutionnel, nous les femmes gagnons en Suisse toujours 18,9 % de moins que les hommes, 8,7 % uniquement et entièrement à cause de notre sexe. Il est urgent que cela change.

Nous, signataires du présent manifeste, nous nous battons pour l’égalité salariale, maintenant plus que jamais !

Signez ici

  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 4627

8 mars: faites le tri

Le 8 mars, devenu entre temps semaine voire quinzaine de l’égalité selon leurs organisateurs-trices ici et là, s’est mué au fil des années en une «offre culturelle» assez consensuelle rarement collective et souvent institutionnelle. Pour s’y retrouver dans ce fourbi d’activités si peu activistes, l’émiliE revient aux fondamentaux : la manif à Berne, le 7 mars. Et les documentaires féministes programmés au Cinélux à Genève du 4 au 16 mars.

Vous voulez marquer le coup et redonner du sens à cette journée ? Alors il n’y a pas à hésiter : la réforme des retraites vous concerne directement et celles des femmes vont être particulièrement impactées (Voir notre article). Allez manifester le 7 mars prochain à Berne. Le collectif romand organise des transports (Voir la page Facebook ou les sites des associations et syndicats).

Une autre initiative nous a interpelé-e-s : celle de l’association Cinélux qui entend mettre l’accent sur des documentaires réalisés par des femmes. En Suisse comme dans le reste de l'Europe, la part de films réalisés par des femmes demeure minoritaire. Des études récemment menées montrent qu'elles réalisent seulement un quart des films en France et un peu plus d'un tiers en Suisse Romande, la part de longs-métrages étant encore plus faible. Ainsi, les réalisatrices totalisent uniquement 24% des films romands sortis en salle. Afin de dénoncer ces inégalités de genre et de promouvoir la présence des femmes dans la culture, l'Association Cinélux lance la Quinzaine au féminin, du 4 au 16 mars 2015.

Durant deux semaines, la petite salle du Cinélux à la Jonction se lance le défi de montrer que les inégalités ne se combattent pas que la journée du 8 mars mais au quotidien dans nos habitudes de consommation culturelle. Ainsi, les documentaires sélectionnés sont essentiellement réalisés par des femmes (mis à part Je suis Femen d'Alain Margot). Cette programmation éclectique et originale propose de s'immerger dans le nouveau militantisme féministe venu de l’Est (Je suis Femen), de briser les tabous autour des menstruations féminines avec humour et pédagogie (Moon Inside You et Monthlies), de découvrir le parcours incroyable d'Annemarie Schwarzenbach (A. Schwarzenbach, une Suisse rebelle) ainsi que d’analyser le fétichisme féminin pour les chaussures (God Save My Shoes). A ne pas manquer !

  • Catégorie parente: Rubriques
  • Affichages : 4844

Plus d'articles...

  1. Egalité: Oui -65 ans: Non!
  2. Mariage pour toutes
  3. Femmes au volant
  4. Le WEF économise... sur les femmes
  5. La réorganisation du BPE en marche
  6. Manif de soutien à Charlie Hebdo
  7. Départ de Muriel Golay
  8. Vivienne Dick et le cinéma No Wave
  9. Femmes divorcées encore pénalisées
  10. BFEG/LGBT: pas de mandat officiel
  11. C. Dayer sur la diversité au travail
  12. Salope, la controverse
  13. A.M. Rey désavouée par les féministes
  14. Quinzaine de l'égalité à Genève
  15. Egalité: la Suisse perd deux places
  16. Susan Mogul à Genève
  17. Les queers de Post-Op au LUFF
  18. Test de genre,premier recours à Lausanne
  19. Miss Suisse, ton univers impitoyable
  20. La caravane de la MMF, action durable?
  21. Viol : Ni silence ni pardon
  22. Logements-relais en villa, suite et fin?
  23. Rina Nissim, sorcière des temps modernes
  24. Kermesse des salopes, l'interview
  25. Retraite anticipée pour Maria Bernasconi
  26. Love life, sexuellement explicite?
  27. Visibiliser l'invisible
  28. Homophobie au menu d'actuElles.ch
  29. Deux personnalités, un débat
  30. Transfashion, entrée des artistes
  31. Ringarde la Lady MasterCard ?
  32. Soutenez Transfashion resistance
  33. Lutte contre la LGBTphobie à l'affiche
  34. La slutwalk suisse en ordre de marche
  35. Sophie Kasser, d'ici et d'ailleurs
  36. CEDEF, l'heure de vérité
  37. Violences domestiques, quel bilan?
  38. Le Conseil d'Etat face à la prostitution
  39. Un 8 mars sans conviction?
  40. Skatepark 100% filles
  41. Victoire!
  42. Avortement, tous concernés!
  43. Ballon-e d'or
  44. L'initiative contre les femmes
  45. Des femmes pour la paix en Syrie
  46. Avortement c'est maintenant!
  47. La fin d'Agenda 21?
  48. Vaud: l’internement des prostituées
  49. Andrée-Marie Dussault à Genève
  50. En finir avec la violence de genre
  51. Sarah Kiani, l'histoire en mouvement
  52. Le temps des sirènes: pièce à convictions
  53. Sexboxes à Zurich, une idée très XIX ème
  54. Femme de
  55. Miss Suisse a les cheveux courts
  56. Violence domestique et alcool
  57. Pétition pour les employées de maison
  58. Controverse autour du dépistage
  59. Dépistage élargi pour le cancer du sein
  60. Le vrai G word
  61. Excision toujours et encore
  62. Sexe, what else?
  63. Equal Pay Day
  64. La pilule et ses risques
  65. « Je suis entouré de femmes »
  66. L’échappée, belle perspective
  67. Rédactrice en chef et féministe
  68. 24h d'action féministe
  69. Metro boulo kino, suite
  70. Desperate Alkestis, la force créatrice
  71. Menace sur le planning familial
  72. Kirikou et les hommes et les femmes
  73. Vivre ensemble, filles et garçons
  74. Je t'aime moi non plus?
  75. Avortement, une histoire qui se répète
  76. Metro boulo kino
  77. Y a-t-il une affaire Maechler?
  78. Berne: manif du 23 juin
  79. Brigitte Grésy à Genève
  80. é=ée?
  81. Corps et âmes: Butler à Genève
  82. La réalisatrice Céline Sciamma à Genève
  83. La faim justifie les moyens
  84. L’affiche invisible
  85. 8 mars à Genève
  86. Vaud: la fin des pubs sexistes?
  87. Sandrine Salerno: l'interview d'origine
  88. Une femme à la caméra
  89. De la cuisine au parlement
  90. Le coup du site porno and6.ch à Genève
  91. 2012= 100 ans de luttes
  92. Le harcèlement sexuel, un accident du travail?
  93. Votez Jacqueline!
  94. Hétérographe retourne à l'enfance
  95. Le dynamisme des Etudes genre genevoises
  96. Preos: plus d'ombre au tableau
  97. Femmes en politique: c'est égal?
  98. L'émiliEFest, too much?
  99. Interview de Maria Roth-Bernasconi
  100. Gendering, la BD qui dit tout
  101. Interview de Virginie Studemann-Wathier
  102. Best-seller : le manuel de savoir (mieux) vivre de Rina Nissim
  103. Vessy. Encore une grève des femmes.
  104. Interview: Simone Chapuis-Bischof
  105. Avortement: Paroles d'ados
  106. Avortement: et les mineures enceintes?
  107. René pousse un poil trop loin
  108. La grève des femmes
  109. "Je suis machiste, mais je me soigne"

Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 18

Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 2 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 3 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34