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Desperate Alkestis, la force créatrice

Desperate Alkestis, la nouvelle pièce mise en scène par Anne Bisang au Grütli, réserve quelques surprises et réveille la scène genevoise. l'émiliE a voulu connaître les intentions d'une femme de théâtre libre. Interview.

 

l'émiliE: Pourquoi le choix de cette pièce? Quels sont ses principaux enjeux?

Anne Bisang: Le mythe d'Alkestis est méconnu. Pourtant la notion de sacrifice, et plus précisément de l'auto-sacrifice, est très présent dans l'histoire des femmes.
Alkestis donne sa vie à son mari persuadée que la vie de son mari vaut plus que la sienne. Comment en vient-on là, pourquoi? C'est l'énigme que tente de percer la pièce.

En quoi Alkestis est desperate?
La pièce de Marine Bachelot est une transposition contemporaine de celle d'Euripide. Nous avons également donné au titre une consonnance reliée à notre époque avec ce clin d'oeil à "Desperate housewives". Nous affirmons ainsi qu'il s'agit d'une tragi-comédie, le rire est convoqué malgré la gravité du thème. Alkestis est captive de son dévouement. Elle a bâtit son identité sur le mythe de la complémentarité. Lorsqu'elle apprend que son mari est condamné, son univers s'écroule. Elle a pris à la lettre ses engagements et ne peut se dérober au moment du pire. Elle s'est elle-même mise dans un piège impossible à transgresser.

Le flyer comporte un ballon de foot, quel est le lien avec le spectacle?
Nous avons librement adapté le texte d'Euripide et dans notre fable, Admétos, roi de Thessalie devient star de foot. Une manière aussi d'introduire la puissance du footballisme dans notre société.

Quel serait le message de ce spectacle?
Aucun message, mais des questions! De quoi est fait le mythe de la complémentarité ? Peut-on imaginer un monde sans catégories et sans hiérarchie? Une femme vaut-elle un homme? Un homosexuel vaut-il un hétérosexuel? Pouvons-nous voyager dans nos identités? Etc...

Quels rapprochements et ruptures entre l'époque d'Euripide et la nôtre?
Les femmes n'avaient pas de statut de citoyennes en 438 avant JC. Nous n'en sommes plus là! Mais le mythe de la complémentarité entre hommes et femmes est toujours tenace. Et le dévouement, le don de soi est toujours perçu comme un critère de féminité.

En quoi ce spectacle interroge des questions de genre et/ou de féminisme?
Alkestis est avant tout l'épouse de son propre sacrifice de femme dévouée. Elle est le jouet de ses croyances. Le spectacle interroge les articulations entre amour et construction de genre, ou comment l'amour agit dans cette construction.

Est-ce une nouvelle étape dans votre parcours?
Ce spectacle correspond à une nouvelle étape de mon travail artistique. Il est nourri de mon travail antérieur avec la Compagnie du Revoir d'abord, puis de mes douze saisons à la Comédie de Genève.
J'étais très heureuse de travailler avec cinq comédiens que je ne connaissais pas. Une manière de me donner les meilleures chances de réinventer mon travail sans a priori.

De quelle façon envisagez-vous les dimensions artistiques et militantes (ou engagées) ?
Je ne considère pas mon travail artistique comme militant. La scène est un espace de paradoxes et de contradictions. Si le spectacle touche, émeut, fâche, secoue, c'est parce qu'il n'est pas linéaire, ni l'otage d'une seule vision. Le fait est que j'aborde des questions sensibles et qu'il est toujours commode d'enfermer les gens dans des boites quand on ne veut pas les entendre!

© Photos DR

Desperate Alkestis

Date: Samedi 17 novembre 2012

Lieu: Théâtre du Grütli, 16 rue du Général-Dufour 1204 Genève

Programme

15h00 : Desperate Alkestis, dernière saison. Table ronde autour du spectacle  (entrée libre)

Intervenantes 
Anne Bisang, metteure en scène
Marie-Noëlle Schurmans, professeure en sociologie, Université de Genève
Anne Bielman, professeure d'histoire ancienne, Université de Lausanne
Elizabeth Kukorelly-Leverington, maître-assistante en littérature moderne, Université de Genève

Modération : Caroline Dayer, l'émiliE

19H00 : Spectacle (réservation au 022.888.44.88)

22H00 : Concert de Billie Bird (entrée libre)

 

 

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Menace sur le planning familial

 

Premier centre de planning familial de Suisse, créé en 1965, alors rattaché au département de l'action sociale et de la santé (DASS), le planning de Genève intègre le Département de médecine communautaire des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en 2002. C'est précisément ce département qui devrait subir une importante restriction de budget selon l'audit des experts mandatés par le gouvernement: ce sont les deux tiers des postes de conseillères du planning familial qui seraient supprimés.

Alors info ou intox de la part du Syndicat des services publics qui dénonce la manoeuvre ? Le Comité pour l’avortement libre et gratuit est déjà en ordre de bataille. Pour les militantes, cette coupe budgétaire signe l'arrêt de mort de la structure. Elle existera en tant que telle puisque la loi fédérale la rend obligatoire mais n'aura aucun moyen de fonctionner. Cette coquille vide ne pourra plus assumer les consultations en constante augmentation (4000 l'année dernière, dont la moitié pour des mineures) et fera ressurgir des problèmes qu'on croyait maitrisés (IVG tardives, grossesses adolescentes, décès liés aux IVG clandestines...). Ce coût social est plus élevé que les possibles 75 millions d'économies réalisables sur trois ans selon l'audit. Le Comité pour l’avortement libre et gratuit s'interroge: "Pour faire des économies, faut-il revenir au niveau et à la façon de faire d’il y a 50 ans ?"

La direction des HUG, pour sa part, dément tout démantèlement du planning familial. Les syndicats ne sont pas dupes et prévoient déjà une mobilisation.

 

Plus d'infos sur www.comite-alg.org

 

 

 

 

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Kirikou et les hommes et les femmes

Une publicité sexiste au contenu explicite diffusée avant le film pour enfants provoque l'indignation de parents. Le cinéma Rialto de Genève n'adapte pas forcément ses écrans publicitaires à son public et du coup, celui-ci a visionné un spot inapproprié.

On ne pouvait rêver mieux comme titre ! Du film à vrai dire, nous n'en avons rien à dire puisque nous ne l'avons pas vu. Par contre, nous avons vu et revu l'une des publicités qui passent juste avant la projection dudit film: celle de la Fiat 500. Outre le fait, une fois n'est pas coutume, qu'une bombasse soit convoquée pour vendre un tas de ferraille, nous avons droit aux pires clichés pornographiques (la crème du cappuccino, le doigt qu'elle lèche, qu'il lèche, etc. etc.), éculés et ringards. Certes, il y a très peu de chances que des enfants de six ans comprennent toute la subtilité des références cinématographiques des concepteurs du story-board incriminé. Par contre,  il est clair que ce genre de représentations du féminin et du masculin influeront sur leur rapport aux autres et leur construction identitaire.

D'où la colère de parents qui veulent transmettre d'autres valeurs à leurs enfants. Et qui ont décidé de réagir en alertant les médias et le SPPE de Genève. Interrogée, la direction du Rialto, nous a redirigés vers la régie publicitaire Publicitas qui par la voix d'un responsable, Monsieur David Noth, estime que "Publicitas Cinecom est tenue de contrôler les aspects légaux de la diffusion de la publicité et ne peut pas être l'instance morale pour les clients des entreprises publicitaires". En gros, si sexisme il y a dans une publicité, ni le cinéma ni la régie publicitaire n'en sont responsables. Pour eux, il s'agit d'une question morale. Etrange, nous qui croyions que l'égalité était inscrite dans la Constitution fédérale (Article 8, alinéa 3) ?

Et là, nous chipotons, mais lors de la 7ème Conférence du Conseil de l'Europe des ministres responsables de l'Égalité qui s'est tenue en 2010 à Bakou,  la résolution et le plan d'action mettaient l'accent sur la lutte contre les stéréotypes de genre dans les médias et dans l'éducation. Et là, nous disons: le cas Fiat-Kirikou entre pile-poil dans la problématique. Et là, nous attendons que le bureau fédéral de l'égalité déploie son plan d'action.

L'autre solution, c'est la grève des cinés tant que les parents ne seront pas informés des contenus des différentes bandes-annonces et autres écrans pubs programmés avant le film.

Photo DR, extraite du spot publicitaire

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