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Rédactrice en chef et féministe

 

La nomination de Christiane Pasteur au poste de co-rédactrice en chef du Courrier apporte un souffle frais et dynamique au quotidien indépendant. Féministe, elle porte un regard pertinent sur les rapports sociaux de sexe à l'oeuvre aujourd'hui. Interview.

 

l'émiliE: Vous avez travaillé onze ans à la Tribune de Genève, pourquoi être passée au Courrier ?

Christiane Pasteur: Parce que j’y crois ! Je crois en ses valeurs, son organisation, sa ligne éditoriale, et l’équipe est formidable. A l’heure du nivellement de l’information par le bas, avoir la chance de travailler dans un journal qui s’engage, offre des articles de fond, de l’enquête et de l’analyse, sans avoir des actionnaires qui décident à votre place de votre avenir, est extrêmement précieux. J’ai au Courrier une liberté d’action et d’expression qui n’existe pour ainsi dire nulle part ailleurs.

 

Le communiqué qui accompagnait votre nomination insistait sur le fait que vous êtes une femme et que la direction devenait paritaire. Etes-vous arrivée à la rédaction avec une ligne féministe?

C’est effectivement important puisque jusqu’à présent une seule femme en Suisse romande dirigeait un quotidien, à savoir Le Matin. Parce que les quotidiens ont une influence politique et qu’ils rapportent de l’argent aux grands éditeurs. Pour Le Courrier, c’est une première en 144 ans ! En tant que co-rédactrice en chef, j’ai à cœur de mettre en avant les femmes dans le Courrier. L’étude sur les médias suisses de Sylvie Durrer, responsable du Bureau fédéral de l’égalité, démontre que les femmes sont sous-représentées dans les médias. Au sein des rédactions, mais aussi parmi les personnes interrogées. Les femmes sont plus rarement en photo, ou alors pour endosser le rôle de victime ou pour illustrer des sujets «légers».

 

Vous-même, vous définissez-vous comme féministe?

Oui je suis féministe. Je le revendique. Celles et ceux qui pensent que le féminisme est ringard ou qu’il n’a plus de raison d’être se trompent lourdement. Aujourd’hui encore, les femmes sont plus souvent victimes de violences, elles gagnent moins que les hommes pour le même travail, peinent à obtenir des postes à responsabilité, restent marginalisées en politique, elles sont trop souvent cantonnées au temps partiel, sont obligées d’investir davantage de temps dans l’éducation des enfants, les soins aux parents, les tâches domestiques, sans que cela ne soit choisi ni même reconnu par la société. Sans parler des acquis, obtenus de haute lutte par des décennies de lutte féministe, qui se retrouvent menacés, comme par exemple le droit à l’avortement.

 

Comment envisagez-vous votre rôle au sein du trio qui dirige la rédaction?

Nous nous complétons parfaitement. Nous partageons le travail et prenons les décisions par consensus. Mon expérience me permet d’apporter un regard neuf et de donner certaines impulsions.

 

Quel regard portez-vous sur les luttes féministes actuelles, leur expression, leurs limites?

De nouvelles formes de luttes bienvenues sont apparues récemment, sur fond de paysage social moribond. Je pense à la Marche des Salopes ou aux Femen. Elles permettent aux féministes de se faire entendre au niveau médiatique. Mais cela n’est pas suffisant. Le discours ainsi retransmis reste souvent superficiel. Surtout que les jeunes générations n’ont pas toujours conscience des progrès qui ont été réalisés en la matière et du chemin qu’il reste à parcourir. Les médias, la publicité, et plus largement la société de consommation confortent les préjugés sexistes. Pour lutter contre cela, l’école a une tâche immense à remplir. Et les hommes bien sûr ont leur part.

 

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24h d'action féministe

Une fois n'est pas coutume, la Marche mondiale des femmes prend l'initiative : celle d'une action de 24 heures à travers le monde. De la Nouvelle Calédonie jusqu'à Seattle, de fuseau horaire en fuseau horaire, l'organisation se mobilise pendant 24 heures pour lancer un cri d'alarme sur les attaques aux droits des femmes et pour faire connaître leurs actions de résistance et leurs alternatives.

Dans leur déclaration, leur objectif est notamment de construire d'autres formes d'organisation de la vie qui dépasseraient le patriarcat, le capitalisme, le racisme et la lesbophobie : ce but prend tout son sens face aux crises systémiques et aux fausses solutions imposées. La crise économique aggrave le chômage et ne connaît comme réponse que des mesures d'austérité et des coupes dans les politiques sociales. La crise environnementale et climatique n'a comme réponse que la privatisation de la nature. La crise du travail de soins («care-work») entraîne de plus grandes responsabilités et une surcharge incombant aux femmes, particulièrement dans les soins des nécessités les plus basiques. Ces fausses solutions proviennent de l'appropriation de l'espace politique par les corporations et les financiers. Ces crises favorisent et se nourrissent de l'augmentation du conservatisme, des attaques des intégristes de différentes religions, de l'accroissement de tout type de violence envers les femmes, du contrôle et de la plus grande marchandisation des corps, et des menaces sur les droits et les acquis.

Fortes de ce constat, les femmes poursuivent le combat. A Genève les militant-e-s mettent en évidence la lutte contre l'initiative réactionnaire qui vise à supprimer le remboursement de l'IVG. Cette initiative part des attaques lancées partout dans le monde contre le droit des femmes à disposer de leur corps. Le rassemblement est lancé à Genève par la Marche mondiale des femmes-Genève (www.marchemondiale.ch) en collaboration avec le Comité pour l'avortement libre et gratuit (www.comite-alg.org).


24 heures d'action féministe
lundi 10 décembre entre 12h et 13h,  fontaine de la Cité

Suivez les 24 heures d'action féministe sur www.24heures2012.info/index.php/fr/

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Metro boulo kino, suite

Le cycle initié par les syndicats en partenariat avec l'émiliE se poursuit avec le documentaire d'Isaac Istan "Les femmes de la Brukman" qui retrace l'incroyable aventure des employées d'une usine textile en Argentine. La crise économique qui secoue le pays au début des années 2000 jette sur le pavé des centaines de milliers de salarié-e-s. Celles de la société Brukman n'y échapperont pas mais plutôt que de subir la situation, elles décident d'occuper l'usine et de la faire repartir tant bien que mal.

C'est cet exemple de solidarité et d'expérience autogérée que le réalisateur a voulu mettre en avant, avec talent.

Comme toujours, la projection sera suivie d'une discussion libre avec le public autour de la thématique "Etre heureux-euse au travail?"


Les femmes de la Brukman, d'Isaac Istan, 1h28. 2008. VO sous-titrée.

Lieu: Cinelux, 8 bd Saint-Georges, 1205 Genève

Date: Mardi 27 novembre 2012 à 18h30

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