updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

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ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

genre&féminismes

Après le printemps érable ?

Suite à l’expression de leur indignation, les universitairesquébécois-e-s sont retourné-e-s à leurs études. Certaines, comme Line Chamberland, pointent à l’avant-garde. Rencontre avec cette chercheuse et militante féministe –  professeure au département de sexologie (UQAM) et membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF) – qui a fait de la conciliation un outil de prédilection.

 

Quels sont les enjeux actuels du féminisme dans le contexte québécois ?

Actuellement, le mouvement féministe est sur la défensive parce qu’il y a un gouvernement conservateur au niveau fédéral. La question de l’avortement revient de façon indirecte à travers des débats sur le statut légal du fœtus et c’est une menace qui vise à remettre en question les lois sur l’interruption de grossesse. Le gouvernement conservateur au pouvoir est anti-féministe, anti-homo, anti-environnementaliste, donc il coupe ces subventions. Par exemple, la Fédération des femmes du Québec, qui est la coalition de plusieurs organismes féministes, a vu son budget diminué d’une part substantielle, ce qui affaiblit les organisations et rend plus facile d’attaquer les acquis féministes.

Qu’en est-il justement de ces acquis ?

Des batailles ont été remportées sur l’équité en emploi, toutefois les écarts salariaux demeurent importants et l’égalité sur le plan du travail, notamment l’accès à divers types d’emplois, n’est pas acquise. Le temps partiel, les situations précaires sont toujours davantage le lot des femmes et c’est souvent lié au partage des tâches domestiques. Il y a d’ailleurs un vaste programme au Québec concernant les garderies à peu de frais afin de promouvoir des conditions qui facilitent le travail des mères. Un autre problème au Québec renvoie au mouvement masculiniste, anti-féministe. Il y a toujours eu des ressacs, mais là il s’agit d’un mouvement organisé. Cette période est difficile et nous avons affaire à un plafonnement des gains notamment à travers la vision néolibérale qui force les mouvements à se rabattre sur les acquis et enlève des moyens qui permettraient d’avoir une force de proposition.

Quelles sont les questions vives qui se posent au sein de ces mouvements ?

La question intergénérationnelle et une interrogation sur le «nous femmes» et la diversité sont particulièrement saillantes. Cet écart entre générations, où beaucoup de jeunes disent que c’est acquis maintenant, pose la question de comment intéresser et mobiliser les jeunes femmes. Donc la Fédération des femmes du Québec a fait un travail de soutien d’un congrès pour les jeunes féministes et une certaine relève est en train d’émerger. Il est nécessaire de la soutenir.

Un autre enjeu est celui de l’intégration des femmes des communautés ethnoculturelles. Chez nous, le terme communauté est très employé, mais on s’aperçoit que le mouvement des femmes a beaucoup de difficulté à l’intégrer non seulement dans la liste des revendications, mais aussi dans les équipes de travail. Le danger consiste à ne pas reproduire les rapports d’inégalité et d’exclusion, par exemple par rapport aux femmes handicapées, migrantes, et il s’agit donc de leur permettre d’accéder à un pouvoir d’agir aussi au sein des mouvements féministes. Des états généraux sont justement à l’ordre du jour.

 Quels sont à vos yeux les messages fondamentaux à transmettre ?

Il est nécessaire de faire attention aux divisons pour qu’elles ne se creusent pas, pour qu’elles ne deviennent pas des fractures. Des luttes de longue date ont donné des gains qui sont en train de s’épuiser et il faut reprendre les luttes d’une autre façon. Plutôt que de discréditer ces femmes et leurs luttes, il faut voir quelle était leur situation et les enjeux de l’époque. Il peut bien sûr y avoir des désaccords mais il ne faudrait surtout pas tomber dans le mépris. 

 De quelle façon vivez-vous votre engagement féministe ?

Je suis davantage une personne de conciliation que de confrontation. Ça a été ma façon de m’insérer dans le féminisme, dans mon syndicat. J’essayais de réaliser des rapprochements. J’étais tiraillée en moi, par exemple sur les tensions concernant la reproduction de l’hétéronormativité d’une part et la mouvance queer d’autre part : est-ce qu’on est en train de s’assimiler, de se conformer aux normes dominantes ? Mais en même temps les lois ne sont-elles pas nécessaires et susceptibles de changer le quotidien ? Je peux vivre ces déchirements dans mon for intérieur, exprimer des opinions politiques, mais je ne veux pas en faire des lignes de fracture, des clashs. Je suis pour l’écoute mutuelle. Je m’efforce de rassembler plutôt que de diviser.

Est-ce le fil rouge de votre démarche ?

Le fil conducteur de mon travail militant et de mes recherches se tisse autour des questions d’intégration et de marginalisation liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, autour du respect des droits dans des contextes institutionnels. Je me suis centrée sur le milieu de travail, le contexte scolaire ainsi que sur les services sociaux et de santé. Les questions identitaires sont toujours présentes mais l’idée principale renvoie aux contextes institutionnels dans le sens où le changement passe par des lois, mais pas uniquement par elles. Il est nécessaire de transformer les pratiques institutionnelles. En effet, il y a des discours en faveur de l’égalité, mais concrètement la question se pose de ce qui est mis en place pour créer des milieux vraiment ouverts aux différents formes de diversité.

Quels objectifs désirez-vous atteindre concernant les discriminations dans ces contextes institutionnels ?

L’objectif est d’identifier et de documenter, une fois que l’égalité des droits est établie, les situations de discriminations mais aussi les craintes des personnes dans leur milieu professionnel ou face au système médical. Cela permet de construire des outils adaptés et de développer des sessions de formation pour les professionnel-le-s de l’éducation, de la santé et des ressources humaines.

Quels sont vos principaux constats ?

La marginalisation des lesbiennes et la difficulté d’inclure les dimensions trans* alors que les questions de genre sont incontournables. J’essaie de les amener autant dans le champ associatif qu’universitaire, de les ouvrir et créer des échanges. Je me définis donc comme une alliée des trans* dans les mouvances féministes et je demeure féministe, d’un féminisme pluriel dont la lutte continue à être fondamentale.

Photo © Joanna Osbert

 

Tu vois le genre?

Martine Chaponnière et Silvia Ricci Lempen ont choisi d'écrire ensemble un ouvrage essentiel parce qu'il va plus loin que ce qu'on peut lire habituellement: il ne s'agit pas d'un bilan sur le féminisme ni d'un coup de gueule sur la énième injustice ou violence subie par les femmes. Non, les auteures ont mis les mains dans le cambouis et on démonté les mécanismes avec des mots simples pour que tout le monde puisse comprendre un peu mieux comment tourne le monde. Tu vois le genre? a été commandité par la Fondation Emilie Gourd pour répondre à cette nécessité de vulgariser des concepts qui restent encore trop souvent l'apanage des universitaires. l'émiliE aussi a voulu en savoir plus. Interview.

 

 

l'émiliE : Comment vous est venue l'idée de faire ce livre ? Pourquoi ensemble ?

M. Chaponnière et S. Ricci : Par un beau soir d'été, nous dînions toutes les deux sur une terrasse. L'idée avait germé dans la tête de Silvia d'écrire un livre de vulgarisation sur les théories féministes développées par le nouveau mouvement depuis les années 1970. Mais elle ne voulait pas le faire seule, d'où sa proposition qu'on l'écrive ensemble. «Les théories féministes sont parfois tellement compliquées que les gens n'y comprennent plus rien !» disait-elle. Ce livre est donc le fruit de ce projet un peu fou de remettre à plat la notion de «féminisme» dans un langage qui puisse parler aux femmes et aux hommes d'aujourd'hui. Nous avons proposé à la Fondation Emilie Gourd, dont nous sommes toutes les deux membres du Conseil, de publier cet ouvrage pour célébrer le centième anniversaire de la naissance du journal fondé en 1912 par Emilie Gourd : Le Mouvement Féministe, devenu par la suite Femmes suisses puis, en 2000, l'émiliE. Bien que n'ayant jamais fait cet exercice ensemble, nous savions d'instinct que, pour nous deux, l'écriture à quatre mains ne poserait pas de problème, et ce fut effectivement le cas.

Pourriez-vous présenter brièvement cet ouvrage ?

Ce livre se propose de montrer les enjeux théoriques développés par le nouveau mouvement féministe. Comment celui-ci a-t-il revisité les notions, plus compliquées qu'elles n'en ont l'air, d'égalité et de différence ? Et, à partir de là, comment la recherche féministe a-t-elle fait évoluer les savoirs dans les domaines de la politique et du travail, par exemple ? Mais nous abordons aussi les nouvelles problématiques développées par le mouvement féministe comme celles de l'imbrication des différentes oppressions que vivent les femmes d'une manière différente de celle des hommes (race, classe, âge, orientation sexuelle, etc.). Ce que nous essayons de montrer, c'est que la théorie féministe est loin d'être unitaire (il suffit pour s'en convaincre d'évoquer les affaires du foulard islamique), mais que ses développements contribuent de manière certaine à l'avancement du savoir.

Qu'en attendez-vous ?

La plupart des gens – et parmi eux beaucoup d'intellectuel-le-s – pensent que la cause des femmes est une affaire réglée. Nous tentons de montrer quatre choses :

- la «cause des femmes» n'est pas encore une affaire réglée
- les théories féministes, si elles peuvent apparaître compliquées, peuvent être comprises par la plupart des gens à condition que, comme toute théorie, quelques personnes s'attellent à les rendre déchiffrables
- les chercheuses et chercheurs académiques enfermés dans leur tour d'ivoire ont besoin de traducteurs-trices
- on ne peut plus parler du féminisme, il faut parler des différentes approches féministes qui s'opposent parfois.

C'est ce que nous avons tenté de faire. Par-dessus tout, nous espérons que notre livre contribuera à enrichir les débats parfois mal informés autour des questions concernant les rapports humains entre femmes et hommes, les rapports entre femmes et les rapports entre hommes.

Qu'avez-vous appris, découvert en y travaillant?

Enormément de choses! Nous savions déjà que les théories féministes contemporaines étaient très diverses, mais l'écriture de ce livre nous a amenées à nous plonger en profondeur dans les argumentations des unes et des autres et à mieux comprendre certains concepts à première vue paradoxaux, et souvent contradictoires entre eux. Par exemple, comment les féministes matérialistes peuvent nier toute influence de la biologie sur la construction du système patriarcal; ou comment les adeptes du queer peuvent soutenir que cette théorie n'équivaut pas à une dépolitisation du féminisme, alors même que qu'elles ne reconnaissent pas l'existence des femmes comme catégorie politique. Nous avons dû faire l'effort d'essayer d'entrer dans la tête des autres.

Cela a-t-il changé votre regard sur les féminismes? Sur nos sociétés?

Oui, cela nous a aidées à remettre en question un certain nombre de certitudes. Soit des certitudes que nous partagions  toutes les deux – car notre vision du féminisme plonge ses racines dans un même terreau, celui du féminisme occidental blanc au sein duquel nous avons toutes les deux milité; soit des certitudes qui étaient propres seulement à l'une ou à l'autre d'entre nous, et que ce travail nous a amenées à confronter.

En somme, nous nous sommes rendu compte à la fois de la nécessité d'élargir notre champ de vision commun, en y incluant notamment le vécu de femmes très différentes de nous par leur histoire, leur culture d'origine et leur situation sociale; et de la nécessité de creuser nos propres divergences mutuelles. Nous sortons de ce travail de rédaction avec un sentiment d'anxiété face à la rapidité et au caractère parfois chaotique des mutations de la pensée qui se produisent autour de nous et ailleurs sur la planète; mais aussi avec le sentiment gratifiant d'avoir fait un travail de défrichage utile pour celles et ceux à qui il incombe de construire l'avenir. 

INFO: vous pouvez imprimer le coupon-réponse ci-dessous et commander directement ce livre auprès de l'éditeur ou de votre libraire

 

COUPON-REPONSE

Martine Chaponnière & Silvia Ricci Lempen, Tu vois le genre ? Débats féministes contemporains
14,5 x 21 cm – 224 pages – 2012 – ISBN 978-2-8290-0439-1 – CHF 28 / € 19 + port

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À retourner à votre librairie ou aux : Éditions d'en bas, Rue des Côtes-de-Montbenon 30, 1003 Lausanne. Tél. +41 21 323 39 18 / Fax +41 21 312 32 40 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser., www.enbas.ch

 

Männer.ch s’explique

 

 

Dès qu’une association masculine revendique quoi que ce soit, on assiste à une levée de boucliers féministes qui y voient des manœuvres masculinistes. C’est le cas avec männer.ch, l’organisation faîtière des associations d’hommes et de pères en Suisse, qui trouve notamment à travers la personnalité médiatique de son président Markus Theunert un écho certain auprès de son public. La rédaction de l’émiliE a estimé intéressant de mieux connaître la position de cette organisation sur des sujets précis. Cette interview d’Andreas Borter, membre du Comité directeur de männer.ch, menée dans le cadre d’un article publié dans Le Courrier du 10.09.2012 porte sur les relations délicates entre les associations masculines et les bureaux de l’égalité. Sachant que les hommes ont rarement conscience des privilèges dont ils jouissent dans la société et que globalement cela demeure un impensé de leur point de vue de dominants, leurs revendications sont à lire avec toutes les précautions d’usage. Le discours égalitariste qui fait l’impasse sur le patriarcat et qui réactive la complémentarité des sexes est en effet clairement masculiniste. Il reste que des débats sont ouverts et que les féministes peuvent entrer en matière. Ou pas.

 

 

 

Propos receuillis par Nathalie Brochard

 

l’émiliE : Pourriez-vous brièvement décrire votre organisation ? Quels sont ses objectifs ?

Andreas Borter : männer.ch est l’organisation faîtière des associations d’hommes et de pères en Suisse. Nous nous faisons le porte-parole des garçons, des hommes et des pères auprès des instances politiques et intégrons leurs préoccupations dans les débats sur l’égalité entre les sexes.

männer.ch reconnaît que les discriminations envers les femmes existent toujours (écarts salariaux, par exemple) et qu’il faut continuer à prendre des mesures pour les éliminer. Du côté des hommes, les discriminations existent aussi, qu’elles soient législatives (comme l’obligation de servir, l’âge de la retraite, le droit du divorce) ou normatives (comme les risques inhérents à la santé et liés au rôle traditionnel des hommes).

Mais nous estimons qu’opposer ces discriminations les unes aux autres est contre-productif, tout comme il est inutile de se demander lequel des deux sexes est le plus défavorisé.

l’émiliE : Pourquoi Markus Theunert a-t-il accepté le poste de délégué aux droits des hommes à Zurich ?

Andreas Borter : Pour Markus Theunert et pour männer.ch, c’était une opportunité pionnière de pouvoir réaliser enfin ce qui était en attente depuis longtemps : la prise en compte des hommes dans les structures qui se consacrent à l’égalité et, a fortiori, le renforcement nécessaire de ces structures. Nous sommes convaincus que si l’action en faveur de l’égalité ne tient pas systématiquement compte des hommes en tant que partenaires, la situation n’avancera pas et que sans une telle démarche, cette action est vouée à l’échec à long terme.

l’émiliE : Estimez-vous que la défense des droits des hommes nécessite une structure cantonale spécifique ?

Andreas Borter : Comme je l’ai dit, il ne s’agit en aucun cas de défendre les droits – quels qu’ils soient – des hommes, mais plutôt de réfléchir avec les femmes, au sein des structures officielles, et de s’accorder sur la manière d’établir de nouveaux rapports de genre. Pour ce faire, il est indispensable d’augmenter enfin, et dans l’ensemble du pays, le nombre d’hommes qui œuvrent dans le domaine de l’égalité. Un postulat qui, pour les personnes qui exigent une répartition équilibrée des sexes dans d’autres domaines, devrait aller de soi...

l’émiliE : En quoi vos relations avec le Bureau de l’égalité sont-elles compliquées ? Pour quelles raisons, selon vous ?

Andreas Borter : Jusqu’ici le travail accompli par les bureaux de l’égalité a été particulièrement centré sur les rapports de genre vus par les femmes. Or, comme la théorie féministe nous l’a appris, il n’existe pas de vision neutre de la société en ce qui concerne le genre. Aussi la contribution des hommes à la politique en matière d’égalité devrait-elle être considérée comme véritablement complémentaire. Mais comme les femmes qui œuvrent en faveur de l’égalité devraient alors céder une partie de leur pouvoir dans ce domaine, les opinions pointues émises dans une perspective masculine constituent avant tout une menace pour elles. L’expérience zurichoise en est un nouvel exemple.

l’émiliE : Les bureaux de l’égalité ne traitent pas souvent des questions liées aux sexualités. Pensez-vous qu’ils ont sous-estimé la controverse autour de la pornographie à l’école ?

Andreas Borter : En effet, une partie de la difficulté provient du fait qu’aucune discussion n’a eu lieu jusqu’ici sur les problématiques liées aux sexualités, ou alors seulement sur leurs aspects négatifs. La pertinence d’un débat autour des politiques de la sexualité et les droits sexuels des hommes et des femmes n’a jamais été reconnue. Or c’est précisément dans le dialogue avec les hommes que le champ de vision pourrait être différent. Dommage qu’une fois de plus, cette occasion d’entamer un débat constructif sur ces thématiques n’ait pas été saisie.

männer.ch poursuivra cependant son travail sur ces questions et nous refuserons toujours d’être catalogués comme proféministes ou antiféministes. Nous continuerons aussi à rechercher des alliances avec des femmes ouvertes au dialogue, et avec leurs associations, afin de trouver de nouvelles formes de communication – résolument conscientes, transparentes et constructives – entre les genres. Nous ne nous engagerons pas dans une nouvelle guerre des sexes.

 

Photo DR, Markus Theunert et Andreas Borter

 


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