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Pétition contre le sexisme sur Internet

Un collectif citoyen lance une pétition pour en finir avec le sexisme sur la Toile.
À l'automne dernier, la classe politique française avait était alertée par la la montée dans les "trending topics" racistes et antisémites (c’est-à-dire les sujets les plus discutés sur le réseau social Twitter du hashtag #Unbonjuif et #Unbonnoir). Ce déferlement de tweets et retweets ouvertement antisémites a montré combien l’évolution des nouvelles technologies pouvait se montrer dangereuse. Si les tweets racistes et antisémiques choquent, les propos sexistes ne sont pas en reste sur Twitter comme ailleurs (Facebook, blog, site privé...).


Fatigué du sexisme, un collectif féministe et citoyen lance une pétition pour lutter contre la misogynie et l'incitation à la haine sexiste sur Internet. Depuis septembre une pétition, appelée Agir contre la misogynie et l'incitation à la haine sexiste sur Internet, circule sur la Toile pour demander aux pouvoirs publics français de faire cesser la publication en ligne de propos incitant à la violence misogyne. A l'origine du projet, cinq blogueuses féministes qui se sont réunies pour alerter les pouvoirs publics sur le sexisme suite à la publication d'un article  intitulé Comment bien baiser : les 3 secrets du Hard SEX, publié sur un site de coaching en "séduction" appelé Seduction By Kamal. Deux d'entre elles, Lise Bouvet et Laureen Plume, reviennent sur l'origine de cette pétition. 


Kamal, un coach en séduction pas comme les autres
«Il y a environ un an, certaines d'entre nous sont tombées sur l'article de Kamal, explique Laurenn Plume, militante et blogueuse féministe qui fait partie du collectif à l'origine de la pétition. Cela faisait un moment que je connaissais l'existence des coachs en séduction et j'avais remarqué que certains de leurs articles étaient très limites. Sur ces sites on peut lire pas mal de choses qui sont gênantes d'un point de vue féministe, du genre "les femmes aiment être dominées, les femmes sont passives par nature, elles cherchent le mâle alpha". Seulement, là c'était bien pire, puisque Kamal conseillait carrément au lecteur de se passer du consentement de la victime.»
Suite à cet article les blogueuses décident de signaler ce site auprès du gouvernement via une plateforme prévue à cet effet. Mais ce fut vain : le texte est resté en ligne. «On ne voyait pas quoi faire de plus, on s'est arrêtées là en espérant que le texte finirait par être retiré, mais il ne l'a pas été. »

Le pouvoir du Web

C'est seulement 10 mois plus tard environ que les blogueuses reviennent à la charge. «Il semblait clair que le gouvernement ne donnait pas suite au signalement», explique Lauren Plume. «À partir de là, ça a commencé à bouger () Nous avons lancé un hashtag #ToiAussiSéduisCommeKamal sur twitter pour faire le buzz, dans la foulée nous nous sommes réunies toutes les cinq en collectif pour mettre au point un texte à faire publier massivement, lancer la pétition et essayer de faire bouger les choses.» «Nous avons fait appel à toutes les blogueuses de bonne volonté pour relayer notre pétition. Ainsi le même texte a été blogué et reblogué par une trentaine de blogs en une journée, ce qui a attiré l'attention des médias explique Lise Bouvet.

Le silence des pouvoirs publics

Pour les féministes à l'origine de la pétition, il y a un véritable laxisme de la part du gouvernement sur la question du sexisme sur la Toile. «Je pense que ce qui nous a fortement fait réagir, c'est surtout le silence qu'il y avait autour et que nous n'avions pas réussi à briser plus tôt», explique Laurenn Plume. «C'est lié au fait qu'en France il n'y a encore aucune législation concernant le sexisme spécifiquement, au même titre que le racisme. L'impunité est totale. On est vraiment dans le pays des droits de "l'homme"», explique Lise Bouvet. «On l'a vu avec cette affaire, souligne Lauren Plume, selon les pouvoirs publics l'auteur de cet article et le rédacteur du site étaient dans leurs droits. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Il y a toutes sortes de propos extrêmement problématiques sur Internet qui à mon avis ne relèvent pas de la liberté d'expression, car ils ont des conséquences concrètes et dramatiques sur la vie des femmes. Des propos qui, sans encourager explicitement à violer, le font indirectement en propageant la culture du viol».
À l'heure actuelle, plus de 3'400 personnes ont signé la pétition. Parmi les revendications, la pétition demande aux pouvoirs publics la mise en place d'une plateforme dédiée aux signalements des sites misogynes. Pour signer la pétition, rendez-vous sur Change.org

Le projet de Caroline de Haas

Depuis quelque temps, un réseau de féministes appelé Feministnetworkproject se développe sur la toile. Son but ? Rassembler les féministes du monde entier pour créer un réseau international. Encore à l'état de construction, le réseau propose de relier les féministes du monde entier sur une google map afin de montrer l'étendue et le poids des féministes à travers les cinq continents. «On compte 2500 personnes sur la carte pour quelques choses qui n'a pas encore d'existence. En tout le projet rassemble 80 pays», souligne Caroline de Haas. Militante féministe, co-fondatrice d'Osez le féminisme, elle explique la naissance de ce projet qui a vu le jour lors du forum mondial de Tunis, Women on waves, sur les nouvelles formes de militantisme féministe. 

Pouquoi créer un réseau de féministes sur les cinq continents ?
L'idée du feministnetworkproject m'est venue, car dans le mouvement féministe on a un problème de rassemblement et de visibilité. On n’est pas capable de faire émerger des visages importants. On manque de visibilité et c'est symptomatique. Il faut que ça change. L'idée de créer le projet part d'un constat qu'on a fait en France et que l'on peut appliquer ailleurs : il y a un véritable décalage entre la réalité des mouvements féministes sur le terrain et leur visibilité dans l'espace public. Partout dans le monde, il y a une montée de la question des droits des femmes. On l’a vu aux États-Unis avec la campagne #FBRape, en Amérique latine avec la montée des actions autour du féminicide ou encore en Inde avec la mobilisation autour du viol... Il y a partout dans le monde, de véritables problématiques qui s'invitent dans l'espace public, mais qui manquent de visibilité. Il y a une vitalité du mouvement féministe qui existe sur la question des droits des femmes, mais on a du mal à transformer cette énergie en rapport de force politique, citoyen qui pèse sur la société. Le sentiment que j'ai est qu'il manque ce transformateur, une machine qui transforme cette énergie pour imposer des changements radicaux aux gouvernements.

Quelle forme va prendre le feminist network project ?
L'idée c'est de créer une plateforme qui soit un site de rassemblement, de visibilité, un outil mis à la disposition de toutes les féministes du monde. Le projet est encore en chantier, mais cette plateforme serait un outil pour permettre aux associations féministes de s'organiser (mise à disposition de  mailing-lists, d'outils qui permettent de lancer de lancer des campagnes...)
Le but est de construire quelque chose d'adapté à tous les pays, car la réalité du monde aujourd'hui pour les féministes européennes n'est pas la même que pour les féministes africaines ou indiennes. On ne veut pas reproduire les inégalités sociales à travers cette plateforme, on veut vraiment construire un outil qui prenne en compte les données sociales et culturelles de toutes les féministes.
Car si j'ai les moyens de me payer un ordinateur, ce n'est pas le cas pour toutes. Ça va nous prendre un peu de temps, car on veut vraiment que le feministnetworkproject soit produit d'un collectif. C'est la solution de l'efficacité. Pour l'instant on affine le projet qui sera lancé en décembre.

Quel est l'objectif du feministnetworkproject  ?
L'objectif est de faire entendre les féministes plus fort. L'objectif, c'est que lorsque les gouvernements font un projet de loi, ils se disent : «Il faut que l'ont pense aux droits des femmes». Le but est de faire en sorte que le droit des femmes soit devenu un tel enjeu que ce soit incontournable pour les politiques d'intégrer les féministes dans la discussion. On veut créer un outil qui pose ce rapport de force-là.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Il y a plusieurs difficultés à gérer. La première c'est la traduction, car ce n'est pas simple de trouver des gens qui peuvent faire, bénévolement la traduction, en cinq langues de tous les communiqués (français, espagnol, arabe, anglais et allemand). Ensuite, on ne fonctionne que par mail et Skype et c'est beaucoup plus difficile d'entraîner les gens et de les motiver que lorsque l'on est tous réunis autour d'une table. Internet c'est un super outil, mais ça ne reste qu'un outil, il faut qu'à un moment ou à un autre les gens se parlent, se voient en vrai. C'est ce que j'adore dans l'engagement militant, se retrouver avec des gens. Mais pour ça il faut les voir.

Le feministnetworkproject est encore en cours de construction, si vous souhaitez participer rendez-vous sur le site.

Photo DR

Sinead O'Connor à Miley Cirus

"Moi à ton âge" aurait pu être en substance le début de la longue lettre ouverte, publiée hier sur son blog et reprise dans le Guardian, de l'interprète de Nothing compared 2U à celle de Wrecking balls. Le point de départ et point commun du sermon féministe est une histoire de poil: en effet, les deux protagonistes arborent fièrement ce même crâne rasé. Ensuite, une similitude des deux clips respectifs des artistes: le plan fixe serré face caméra. La plus jeune revendique d'ailleurs la filiation directe avec son aînée dans une interview accordée au magazine Rolling Stones.

Du coup, celle-ci se prend pour sa mère et lui donne une leçon de féminisme en lui expliquant les dangers du show-business. Elle se dit inquiète "de voir que (s)es managers réussi(ssent) à (lui) faire croire que c'est bien d'être nue et de lécher des marteaux dans (s)a vidéo". Elle lui explique qu' "en réalité, le business de la musique se fiche complètement de toi. Ils veulent te prostituer. Le jour où tu finiras en cure de désintoxication, ils seront déjà passés à autre chose, et se doreront la pilule sur leurs yachts à Antigua". Elle sait que les hommes qui règnent sur l'industrie du disque et du spectacle se feront de toute façon plus d'argent qu'elle.

Au sujet de son look, elle poursuit : "Ma maison de disque me dictait ce que je devait faire, raconte-t-elle. Mais j'ai préféré qu'on me juge sur mon talent plutôt que sur mon apparence". 

En tant que modèle pour les autres jeunes filles, elle lui explique sa responsabilité: se mettre nue à la demande de sa maison de disque, c'est donner un mauvais signal aux adolescentes. Sinead O'Connor poursuit en disant que les mères ne souhaitent pas voir leurs filles sortir dénudées juste pour ressembler à leur idole.

Si la chanteuse irlandaise a visiblement été un modèle pour la jeune américaine, au moins pour sa coupe de cheveux, elle la met désormais en garde contre ce milieu dangereux qui ne fait que prostituer les femmes sans respect pour elles-mêmes ni égard pour leur talent. On attend la réaction de l'intéressée... ou de ses managers.

 

Photo DR


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