updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

Bientôt...

 lemiliedegourdie1

ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

genre&féminismes

Femen: Amina quitte ses amies

Dans une interview accordée au HuffPost Maghreb, Amina Sboui, la jeune Tunisienne qui avait été condamnée pour avoir tagué le mot Femen sur le mur d'un cimetière, annonce qu'elle quitte le mouvement. La première raison qu'elle donne concernerait l'origine du financement des Femen. Elle dit ne pas vouloir "être dans un mouvement où il y a de l’argent douteux. Et si c’était Israël qui finançait ?". Seconde raison, l'islamophobie. Amina Sboui ne veut pas que son "nom soit associé à une organisation islamophobe". Cette critique récurrente à l'encontre des Femen s'explique selon la jeune Tunisienne par le fait que les militantes sextrêmistes, comme elles se définissent, avaient notamment brûlé le drapeau du Tawhid (représente l'unicité divine, ndlr.) devant la mosquée de Paris au printemps dernier par solidarité avec elle. Amina Sboui explique que "cela a touché beaucoup de musulmans et beaucoup de mes proches" et s'est depuis lors distanciée leurs actions. Les Femen s'attaquent en effet régulièrement à l'islam, comme aux autres religions, qu'elles considèrent comme l'instrument du patriarcat.

De nombreuses féministes en Tunisie avaient déjà pointé du doigt la méconnaissance du contexte local qu'avaient les militantes européennes. Elles n'allaient pas jusqu'à accuser publiquement les Femen d'islamophobie mais dénonçaient plutôt une démarche post-colonialiste, en particulier lorsque trois d'entre elles, Pauline Hillier, Marguerite Stern et Josephine Markmann étaient venues manifester seins nus devant le tribunal à Tunis en scandant "Free Amina". Cette action, de l'avis même d'Amina, avait "aggravé (son) cas", puisqu'un chef d'inculpation supplémentaire avait ensuite été retenu contre elle.

Certain-e-s mettront ce brusque revirement de la jeune Tunisienne sur le compte de l'endoctrinement subi en prison. Or, celle-ci ne renonce pas à son combat féministe, bien au contraire puisqu'elle envisage d'adhérer au mouvement Feminism Attack avec une ambition affichée : changer tout le système !

Antipodes

Tandis que la Russie promulgue des lois homophobes au point que de nombreux gays et lesbiennes quittent le pays, la Californie protège les élèves transgenres en adoptant le bill text AB1266 qui les autorise à faire du sport soit avec les garçons soit avec les filles, à utiliser les vestiaires homme ou femme, idem pour les toilettes. Comment se fait-il qu'à l'heure d'Internet et de la mondialisation, de telles disparités entre pays subsistent?

La Californie qui a toujours été à l'avant-garde des combats de la communauté LGBT poursuit sa route sous la houlette du brillant gouverneur démocrate Jerry Brown qui signe une étape importante dans la lutte contre la transphobie. En donnant aux personnes transgenres le droit "de participer à des programmes, des activités et d'avoir accès à des espaces ségrégués par sexe" et de pouvoir ainsi choisir selon leur propre perception de leur identité et non pas en fonction de leur sexe civil, la loi devrait réduire les discriminations les plus criantes. Cela concerne les élèves de la maternelle au lycée avant l'entrée à l'université. Et si la Californie fait figure de précurseur en matière de droits LGBT, le Massachussets a voté le transgender equal rights bill qui interdit depuis le 1er juillet dernier toute discrimination à l'encontre des personnes transgenres en matière de travail, de logement, d’éducation et de prêts bancaires. Dans l'état du Colorado, la Colorado Civil Rights Division a fait jurisprudence en autorisant Coy Mathis, 6 ans, de sexe civil masculin, à utiliser les toilettes des filles.

Les Russes, pour leur part, ont encore du chemin à parcourir: jusqu'en 1993, l'homosexualité était un crime et jusqu'en 1999, elle était considérée comme une maladie mentale. Selon les résultats d'un récent sondage du centre Levada (ONG spécialisée dans l'étude de l'opinion publique), seulement 17% des Russes pensent que l'homosexualité est une orientation sexuelle naturelle. 43% pensent que c'est une "mauvaise habitude". Et selon 32% des personnes interrogées, elle résulte d'un trauma ou d'une maladie. L'immense majorité des Russes est conservatrice et le clergé orthodoxe donne le "la": après l'adoption par la France et le Royaume-Uni de lois autorisant le mariage entre personnes de même sexe, le patriarche Kirill y a vu "un symptôme apocalyptique" . Pour lui, il s'agit de combattre la "minorité" qui impose de telles lois. Celles et ceux qui ont le malheur de s'élever contre ce qui devient de l'homophobie d'Etat en paient le prix fort. Pavel Adelgueïm, prêtre et théologien orthodoxe de 75 ans, a été poignardé lundi 5 août dernier pour ses positions contre sa hiérarchie en faveur des Pussy Riot et des minorités. Le 9 mai à Volgograd, l'ancienne Stalingrad, Vladislav Tornovoï était tué à coups de pierres après avoir été torturé. Arrêtés, ses assassins ont avoué les faits parce qu'il était "pidor" ("pédé"). Le 30 mai au Kamtchatka, Oleg Serdiouk a été tué à coups de couteau. La liste pourrait encore s'allonger de ces crimes qui sont encouragés par le pouvoir. On comprend pourquoi les gens se cachent ou cherchent à fuir un pays criminel.

Les Jeux Olympiques de Sotchi sont dans la ligne de mire des associations LGBT qui voudraient contraindre le gouvernement russe à abroger ces lois homophobes. Des boycotts de vodka russe s'organisent dans de nombreux bars gays de la planète, une goutte d'eau face à la détermination de Poutine. A entendre les déclarations de responsables du CIO comme Sergeï Bubka ou du président de l'IAAF Lamine Diack, qui ne voit "aucun problème" dans la loi pénalisant la "propagande" homosexuelle, on se dit que la Russie n'est pas encore sur le point de prendre soin de ses élèves transgenres en leur laissant le choix de pratiquer le sport dans l'équipe des filles ou dans celle des garçons et que la piste ressemble plus au parcours du combattant qu'à celle d'un stade...

Photo DR

Féminisez votre bébé avec une perruque

Vous n'y aviez pas songé ? Eh bien c'est désormais possible. Les marques américaines, jamais en reste pour renforcer les normes de genre, se lancent sur le marché des perruques pour bébé. Après les cosmétiques pour moins de 10 ans, voici les toupets pour nouveau-né. L'argument de vente fait mouche auprès des parents, semble-t-il, angoissés qu'ils seraient à l'idée que des tiers attribuent à leur fille, encore toute chauve de sa naissance récente, le sexe opposé. Et ce, malgré le rose de rigueur qui la définit des pieds à la tête : sandalettes roses, jupette rose, barrette rose. On pourrait, selon les études de marché, en dépit de cette signalisation clinquante la prendre pour un garçon, quelle horreur.

La marque Baby bangs! l'explique très bien avec ce motto : I'm not a boy! De quoi affirmer l'appartenance au sexe et au genre qui va avec, avant même que le moutard puisse parler, et revendiquer quoi que ce soit... Ce qui compte c'est que les parents disent au monde entier "c'est une fille". La preuve, elle a des cheveux. Ah... les cheveux des filles, c'est comme le sexe, ultra-politique. Rappelez-vous lorsqu'il y a à peine quelques décennies vos aïeules ne pouvaient pas sortir "en cheveux" dans la rue et devaient obligatoirement se coiffer d'un chapeau ou d'un foulard. Depuis la révolution sexuelle, les filles sortent tête nue, cheveux au vent et au vu de tous.

Pour autant, le gender marketing ne fait pas toujours l'unanimité et des parents ont déjà fait entendre leur voix sur les réseaux sociaux face à ce qui est d'abord un business. Délire à suivre...

 


Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 18

Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 2 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 3 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34