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Le genre n'est pas une théorie

 

Alors que les réactionnaires de tous poils combattent sauvagement l'égalité et la "théorie du genre", Caroline Dayer, enseignante et chercheuse à l'Université de Genève publie un livre intitulé Sous les pavés, le genre. Hacker le sexisme qui bat en brèche les mécanismes qui sous-tendent ces mouvements. Interview.

 

l'émiliE: Vous publiez votre ouvrage Sous les pavés, le genre. Hacker le sexisme, est-ce en réponse à la Manif pour tous et à d’autres frondes anti-genre en France ?

Caroline Dayer: Fouler les pavés contre l’égalité… Ces récentes manifestations m’ont effectivement fait cheminer vers ce titre. Par contre, le projet de cet ouvrage est bien antérieur et s’inscrit dans la continuité de mes recherches sur les discriminations (sexisme, homophobie, racisme, etc.). Il correspond également à la demande récurrente - lors de formations, de conférences et de débats auxquels je participe - d’un tel livre sur ces questions. Il tombe donc à point nommé et le chapitre sur les (més)usages du genre permet ainsi de montrer que ce dernier n’est ni une idéologie ni une théorie, mais un concept et un domaine de recherches qui se basent sur différentes disciplines et s’ancrent dans des terrains variés. Il y a donc une méconnaissance et une instrumentalisation du genre qui créent de la confusion et alimente des polémiques infondées. La constellation de clés d’interprétation que j’ai voulue interdisciplinaire peut constituer un outil novateur dans cette urgence de comprendre (pour reprendre l’intitulé de la série dans laquelle cet ouvrage est publié) qui passe notamment par un mouvement de clarification et d’historicisation.

Justement comment expliquez-vous que le genre cristallise peurs, rancœurs et autres fantasmes dans de nombreux pays ?

Lorsque des pas s’effectuent vers l’égalité, il est récurrent de constater des formes de résistances, qui brandissent comme un blason la naturalisation des rapports de pouvoir. Or, les normes ne sont ni naturelles, ni divines, ni universelles, ni atemporelles. Bien au contraire, elles sont le produit de décisions sociales, culturellement et historiquement situées. La construction sociale qui catégorise et hiérarchise ce qui est considéré comme masculin ou féminin dans une époque et un contexte donnés que révèle et relève le genre est perçue comme un danger par les garants (religieux, politiques, etc.) des inégalités. En effet, la mise en débat de ces questions dans l’espace public reflète l’histoire en mouvement. Comme les normes ne sont pas gravées dans le marbre, nous pouvons donc participer à leur (ré)élaboration vers le respect des droits humains et c’est précisément contre cela que ces gens s’insurgent. Il devient de plus en plus intenable pour eux de continuer à justifier que certaines femmes ne bénéficient pas du même traitement salarial que des hommes pour un travail équivalent et à compétences égales ; qu’un homme n’est pas fait pour aller chercher son enfant à la crèche ; que tout-e citoyen-ne a les mêmes devoirs mais n’a pas les mêmes droits quand il s’agit de pouvoir choisir de se marier. Concernant ce sujet, bien des individus commencent leur argumentation par : «Je ne suis pas homophobe mais…», alors qu’il s’agit bien de continuer d’assigner les personnes concernées dans la dévalorisation et la discrimination, de reconduire la hiérarchisation non seulement entre les sexualités mais aussi entre les sexes. D’ailleurs, ce que scandent - plus ou moins en filigrane - les slogans de ces manifs anti, c’est que le destin d’une femme revient à enfanter et rester confinée dans l’espace dit privé. C’est donc la mise à jour et au jour dans l’espace public des failles et de la non-naturalité de cette matrice hétérosexiste qui effraie les personnes qui l’incarnent, accrochées à leurs stéréotypes.

Pourquoi la Suisse ne connaît-elle pas selon vous les mêmes mobilisations de masse autour du genre ?

N’oublions pas que le calendrier politique helvétique voit se succéder - avec des titres plus trompeurs les uns que les autres et une récurrence de la manipulation d’arguments fiscaux - une initiative voulant renvoyer les femmes au foyer, des attaques contre les avancements relatifs à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) puis à l’éducation sexuelle, ainsi qu’une votation qui inscrirait dans la Constitution suisse que le mariage est l’union durable entre un homme et une femme. La visibilisation accrue de ces questions sur la place publique est intimement liée à la définition des contours de ce qu’est aujourd’hui un couple, une famille ou une nation (et, partant, de ce qui est considéré comme étranger à cette dernière). La façon dont elles sont appréhendées, discutées, mobilisées et médiatisées varie ainsi d’un contexte à un autre, sans oublier la crise en toile de fond. Du train de l’égalité en Espagne aux jeux olympiques de Sotchi, nous assistons à une reconduction et à un déploiement de l’économie et de la cartographie des questions de sexe, de genre et de sexualité. C’est pour cette raison que j’ai problématisé ces trois notions, tout en montrant que cette triade s’inscrit dans une mosaïque plus générale. 

Comment a émergé cette idée de hacker le sexisme ?

Je tenais justement à illustrer l’idée selon laquelle les facettes du sexisme ne sont pas des éléments isolés mais qu’elles se fondent sur une architecture ; qu’il ne suffit donc pas de s’attaquer aux symptômes mais aux racines qui les (re)produisent. Mon objectif consistait à proposer à la fois des pistes de décryptage et de démantèlement. J’ai ainsi traduit cette idée de loupe d’analyse et de levier d’action à travers la métaphore d’un verbe, celui de hacker, dont la définition basique renvoie au fait de comprendre le fonctionnement d’un mécanisme dans le but de le détourner, de trouver les failles d’un système pour le déjouer tout en évitant de le consolider. Cette deuxième acception me permet de mettre en évidence les écueils à éviter et qu’il ne s’agit pas uniquement d’infiltrer ou de détourner un système mais surtout de créer des propositions en dehors de ce dernier. Comme "hacker" émane du champ informatique, il permet aussi d’interroger le rôle et l’emploi des nouvelles technologies dans les mobilisations actuelles. Je dépasse rapidement son contexte d’émergence pour l’utiliser comme une analogie. Il s’agit en effet d’une action de tous les jours que chaque personne met en œuvre à sa façon, de manière individuelle comme collective, sous des formes associatives ou artistiques par exemple. Comme l’indique le titre de ma conclusion, il est donc nécessaire d’avancer sur tous les fronts.

Votre travail sur les discriminations ne s’arrête donc pas à l’étude de leurs mécanismes ?

Si dans un premier temps je questionne la manière dont des catégories sont créées et des frontières tracées à des fins de domination, je me penche également sur les expériences des personnes qui éprouvent ces phénomènes de stéréotypage et de stigmatisation. En quoi la construction identitaire et la socialisation s’en trouvent-elles affectées ? A qui les personnes, et de surcroît les jeunes, peuvent-elles parler et s’identifier ? Quelles ressources existent pour colmater les fissures provoquées par la crainte ou le choc répété de l’injure ? Comme cette dernière n’est que la pointe d’un spectre de violences aux couleurs plus ou moins explicites et que les réponses se déclinent en fonction des individus et des groupes, j’articule en permanence les singularités des vécus et la transversalité des mécanismes de rejet. Il s’agit donc de contrer non seulement la production des inégalités mais également l’arsenal actuel des arguments fallacieux qui tentent de les justifier.

Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ?

Un des paradoxes saillants est le suivant : être pour l’égalité, mais contre le genre. Or, la concrétisation de l’égalité et la lutte contre les discriminations ne peuvent pas se réaliser sans un travail de fond et sans la prise en compte des questions de genre. Sinon, c’est juste une égalité cosmétique et de surface. Les enjeux ne sont pas uniquement politiques et scientifiques. La stratégie d’invasion de l’éducation et de la formation (passant par exemple du retrait de quelques enfants de certaines classes à la censure de ressources pédagogiques déconstruisant les stéréotypes - polémique autour de l'ABCD de l'égalité en France, ndlr) n’est pas anodine. Si ces sphères participent encore à la fabrique du genre, elles sont cependant censées être des espaces de réflexion et d’apprentissage, de construction de soi et d’autonomisation à travers la découverte de nouveaux horizons. Ces aspects renvoient du coup à une interrogation plus générale sur les sociétés qui se prétendent démocratiques : tendent-elles vers le maintien d’un ordre social inégalitaire ou vers la participation collective à davantage de justice sociale ?

 

Caroline Dayer, Sous les pavés, le genre. Hacker le sexisme, éditions de l'Aube, 92p.

 

Vernissage le 8 mars à 18h au café-librairie Livresse (rue Vignier 5, Genève)

Signature au salon du livre genevois puis en Suisse romande, à Besançon, Lille, Paris…

 

Well Well Well, le mook lesbien

Un semestriel lesbien est en préparation. Son nom : Well Well Well, ça vous rappelle quelque chose? Pas étonnant, le lien avec Le Tigre est direct. Les filles de Well Well Well sont venues à l'émiliE, du coup on s'est intéressées à elles et c'est leur rédac' chef, Marie Kirschen, qui s'y colle et nous offre un avant-goût de ce que sera ce mook (mi-magazine, mi-book).

 

l'émiliE: Encore un magazine... Vous pensez que c'est utile ?

Marie Kirschen: Well Well Well sera une revue, plus qu’un magazine. Elle sera distribuée en librairie et sera également vendue par internet sur notre futur site. Et, pour répondre à votre question, oui c’est tout à fait utile !
 
Nous avons lancé le projet suite à l’arrêt de trois médias lesbiens français. Je suis l’ancienne responsable de Têtue.com, le site lesbien de Têtu, qui a été abandonné après le rachat du titre, l’année dernière. Au même moment, c’est le magazine La 10e Muse (devenu Muse & Out) qui était placé en liquidation judiciaire. Un peu auparavant, Lesbia s’arrêtait…
 
Il fallait recréer quelque chose ! En particulier en print. J’ai eu l’idée de faire un mook (mi-magazine mi-book) car cela n’avait jamais été fait sur les thématiques lesbiennes en France et cela ne concurrençait aucun média déjà existant. J’en ai parlé à des journalistes autour de moi, qui ont toutes été enthousiastes... Car il y a clairement un manque. Nous en avons marre de l’invisibilité des lesbiennes !

Well Well Well prend-il le relais de Têtue ?
C’est un média lesbien mais ce n’est pas le même support, pas la même périodicité, pas la même ligne éditoriale… C’est autre chose.

Pourquoi avoir choisi le titre d'une chanson du groupe Le Tigre ?
Parce qu’on aime beaucoup le mouvement Riot Grrrl ! La chanson est vraiment bien et c’était une manière de rendre hommage à ces femmes qui se sont bougées, qui ont fait de très grandes choses et qui ne sont pas reconnues à leur juste valeur par la presse mainstream. Ça nous a fait très plaisir que le Tigre accepte que l’on utilise la chanson en question pour notre vidéo de présentation.

Vous ne voulez pas d'annonceurs. Même pas en rêve ?
Actuellement en France, les annonceurs sont toujours très frileux et ont des réticences à faire figurer leurs publicités sur des supports LGBT. La conséquence c’est que la presse homo peine à se financer… Donc évidemment, ce serait bien pour l’ensemble de la presse LGBT si les annonceurs pouvaient se décider à enfin entrer dans le XXIe siècle et se départir de leurs clichés sur les lesbiennes, les trans, les gays…
 
Ceci étant dit, être financé par la pub a aussi des effets pervers : nous n’avions pas envie de devoir faire des pages mode ou conso uniquement pour tenter de séduire les annonceurs. Nous écrivons uniquement pour nos lectrices et lecteurs.
 
Vous vous financez par crowdfunding. Cela suffit-il au démarrage du projet ? Et à sa poursuite ?
Le crowdfunding, c’est à dire le «financement par la foule», correspond bien à l’esprit du projet. Et d’ailleurs les futures lectrices et futurs lecteurs ont été au rendez-vous : nous avons récolté 10'000€ en 15 jours lors du lancement de notre page Ulule. On ne s’attendait pas à un tel succès ! Les ventes du premier numéro devraient permettre de financer le deuxième et ainsi de suite. Le crowdfunding est toujours en cours, jusqu’au 3 mars, car chaque denier compte : malheureusement l’impression d’une belle revue papier coûte très très cher ! Nous avons aussi besoin d’un peu d’argent pour financer des déplacements en reportage. Si notre projet vous plaît, vous pouvez nous aider sur notre page Ulule.

Votre démarche est artistique. Est-elle politique aussi ?
Effectivement, nous voulons créer un bel objet, épais, avec beaucoup de photos… Une revue que l’on soit fière d’acheter. La démarche est aussi politique dans le sens où il s’agit de combler un manque et de visibiliser les lesbiennes. Aujourd’hui encore, on vit dans une société où les représentations des lesbiennes sont quasi inexistantes, que ce soit dans les médias, les films, les livres… Si vous êtes une jeune femme qui se découvre lesbienne dans ce contexte, vous pouvez vous sentir très seule !  Créer un nouveau média participe à la visibilisation des femmes homos.
 
Que pensez-vous du lâchage du gouvernement socialiste sur la PMA?
Elle illustre les conséquences de l’invisibilité des femmes homos… Bien que promise par Hollande pendant la campagne, la PMA a tout de suite été mise de côté par Taubira lors de l’élaboration du projet de loi sur le mariage. Peu visibles, les lesbiennes ont du mal à porter leurs revendications sur le devant de la scène. Leurs problématiques sont moins bien connues. Résultat : la PMA est tout de suite utilisée comme fusible pour satisfaire les réactionnaires. 

Well Well Well sera-t-il disponible en Suisse romande?
On va essayer de faire en sorte que oui. Dans tous les cas, il sera possible de commander Well sur notre futur site internet et la revue sera directement livrée chez vous !

L'équipe est composée de professionnelles bénévoles. Où trouvez-vous le temps ? Qu'est-ce qui vous anime ?
On rogne sur nos week-ends, nos soirées ! C’est beaucoup de boulot, mais nous sommes toutes ultra motivées par le projet et l’aspect féministe d’une telle démarche. Nous avons très envie d’écrire sur et pour les lesbiennes. C’est quand même fou qu’en 2014, alors que le débat sur la PMA fait rage, on entende aussi peu les femmes homos. C’est la même chose pour l’histoire du mouvement lesbien et féministe : les médias et maisons d’édition généralistes ne s’y intéressent que trop peu. Il y a tout un pan de l’histoire lesbienne qui est méconnu… A notre niveau, nous voulons contribuer à changer ça.

La sortie du numéro1 est prévue pour quand ?
Pour le printemps, vers le mois de mai ! Avec également une soirée de lancement ainsi qu’un grand pique-nique qu’on sera très heureuses de partager avec les lectrices et lecteurs qui nous ont soutenues.

Photo: l'équipe de Well Well Well à Paris



Bon à savoir sur Well :

http://fr.ulule.com/well-well/
https://www.facebook.com/revuewellwellwell
https://twitter.com/Revue_Well


Transgenres discriminés en Europe

Amnesty International a publié hier un rapport intitulé The state decides who I am : lack of legal recognition for transgender people in Europe, qui s'intéresse aux droits fondamentaux des personnes transgenres dans différents pays d’Europe. Il en ressort que ces personnes font l'objet de discriminations et de traitements dégradants, voire inhumains. Le document décrit de manière détaillée la façon dont les personnes transgenres sont contraintes de subir des opérations chirurgicales invasives, des stérilisations, des traitements hormonaux ou des examens psychiatriques avant de pouvoir modifier leur identité au regard de la loi. 



Marco Perolini, spécialiste des questions de discrimination au sein d’Amnesty International estime qu'
«il existe des personnes transgenres qui aimeraient avoir accès à certains des traitements médicaux disponibles, mais pour beaucoup d’autres, ce n’est pas le cas. Les États ne devraient pas forcer les personnes transgenres à faire tel ou tel choix en faisant dépendre le changement d’état civil d’interventions chirurgicales, de traitements hormonaux ou de stérilisation". L'Union Européenne compte environ 1,5 million de personnes transgenres qui doivent toujours selon Marco Perolini "surmonter d’énormes difficultés pour assumer leur identité, et ces problèmes sont souvent aggravés par une discrimination flagrante de la part des autorités." 


Dans de nombreux Etats, les conditions pour changer de genre à l’état civil sont strictes. Les personnes transgenres ne peuvent obtenir la reconnaissance juridique de leur genre qu’après avoir subi un diagnostic psychiatrique concluant à l’existence d’un trouble mental, s’être pliées à des actes médicaux tels que des traitements hormonaux et des opérations chirurgicales entraînant une stérilisation irréversible, et prouvé leur célibat. L’ensemble du processus peut prendre des années. 


Le changement d’état civil est essentiel pour que les personnes transgenres puissent jouir de leurs droits humains. Ces dernières risquent de subir des discriminations dès qu’elles doivent présenter des documents mentionnant un nom ou des informations liées au genre qui ne correspondent pas à leur identité de genre et à son expression. «Les États doivent veiller à ce que les personnes transgenres puissent obtenir un changement d’état civil par le biais d’une procédure rapide, accessible et transparente en accord avec la perception qu’elles ont de leur identité de genre, tout en préservant leur droit au respect de la vie privée et sans leur imposer des conditions qui bafouent leurs droits humains, explique Marco Perolini. Des personnes sont contraintes de prendre une décision odieuse – soit elles se laissent infliger une série d’étapes et de mesures dégradantes ordonnées par les autorités, soit elles doivent continuer à vivre avec un genre fondé sur le sexe qui leur a été attribué à la naissance – même si celui-ci va à l’encontre de leur apparence et de leur identité.» 

Amnesty International s'appuie sur de nombreux cas et témoignages pour étayer son rapport à l'exemple de Victoria qui vit à Dublin en Irlande où aucune procédure n’existe encore pour permettre aux personnes de modifier leur identité de genre. Elle s'insurge : «Le changement d’état civil est important car il me permettrait, une bonne fois pour toutes, de ne pas devoir me battre avec des gens pour tout ce à quoi j’ai droit, comme les prestations sociales. Je veux qu’on me reconnaisse telle que je suis vraiment. C’est ridicule que l’État ne me reconnaisse pas telle que je suis.» 

Au vu de la vague conservatrice qui s'est abattue sur l'Europe, ce rapport va-t-il permettre quelques avancées ?





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