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Etats-Unis: la guerre anti-femmes a lieu

Des paroles aux actes, les Républicains ne cessent de remettre en cause l’accès à la contraception et à l’avortement, et de piocher dans les fonds d’aide aux femmes.

 

Dans la guerre contre les femmes, les Républicains majoritaires à la Chambre des représentants avancent leurs pions depuis novembre 2010. De nombreux Etats ont passé des lois remettant en cause le droit à l’avortement. Mais le point culminant de la bataille a été verbal. En traitant de «salope» et de «prostituée» Sandra Fluke,  une étudiante témoignant de l’importance de l’accès gratuit à la contraception, le commentateur ultra-conservateur Rush Limbaugh, écouté par près de 20 millions d’auditeurs, est allé trop loin. C’est toute une nation qui s’est sentie insultée.

En février, Sandra Fluke était appelée par les Démocrates à témoigner devant la Chambre des représentants. Cette dernière devait se prononcer sur la réforme de santé d’Obama, qui prévoit le remboursement des pilules contraceptives ou abortives par tous les assureurs, mêmes ceux adossés à des hôpitaux ou des universités religieuses. Mais le député républicain Darrell Issa, qui présidait la commission, l’a déclaré «non compétente», et a invité cinq hommes à témoigner. Pas une seule femme n’a été entendue dans ce débat qui les concerne au premier chef. Elle n’a pas pu raconter son histoire poignante.

L’une de ses camarades de classe était sujette à une maladie provoquant des kystes ovariens. Son médecin lui avait prescrit la pilule pour éviter leur formation. Mais son assurance ne la prenait pas en charge. Après quelques mois, elle n’a plus pu s’offrir le luxe de payer pour la pilule de sa poche. Elle a perdu son ovaire et est devenue stérile.

Mais pour Darrell Issa et les autres Républicains de la puissante commission, ce genre  d’«histoires personnelles» n’ont rien à voir avec les raisons d’Etat qui motivent le débat. Des histoires personnelles de «salopes», donc, comme l’a estimé Limbaugh. Et d’insister le lendemain «Si c’est nous, contribuables, qui payons pour ses contraceptifs, et donc pour qu’elle fasse l’amour, alors nous réclamons quelque chose en échange : qu’elle mette ses vidéos en ligne et que l’on puisse tout voir». Ces phrases insultantes n’ont été condamnées par aucun des candidats républicains alors en lice. Elles ont au moins eu un mérite : créer un véritable électrochoc dans la société américaine. Au lendemain de ces attaques, l’expression «guerre anti-femmes» était consacrée. Des milliers de femmes se sont alors intéressées aux nombreuses lois remettant en cause leurs droits.

C’est la crise, les femmes paient

La dernière attaque en date a concerné le Violence Against Women Act. Ce fonds créé en 1994 permet notamment aux femmes battues ou agressées sexuellement de bénéficier de conseils juridiques. Il a depuis sa création bénéficié d’un soutien bipartisan. Tous les cinq ans, il a été renouvelé sans aucune difficulté. Mais cette année, sur les 99 votants, 31 sénateurs républicains ont voté contre. L’aide aux femmes a été amputée de 20%, la ramenant à 659 millions de dollars.

En temps de crise, c’est dans les fonds d’aide aux femmes que les Républicains ont décidé de rogner. Ainsi en avril, ils ont une nouvelle fois proposé de déshabiller Pierre pour habiller Paul, ou plus précisément : déshabiller les femmes pauvres pour habiller les classes moyennes. Ainsi, les députés américains cherchent depuis plusieurs mois dans quel fonds piocher pour maintenir les taux des prêts étudiants à 3,4%. Si les Démocrates proposent de rogner dans les subventions aux industries pétrolières et gazières, les Républicains voudraient prélever cet argent dans le fond de prévention contre les maladies chroniques, qui lutte essentiellement contre les cancers du sein et du col de l’utérus.

Le même mois, le Wisconsin est allé jusqu’à abroger le Equal Pay Enforcement Act, qui dissuadait les employeurs de pratiquer des inégalités salariales, dans un Etat où les femmes gagnent en moyenne 75 centimes lorsque les hommes gagnent un dollar.

Le droit à l’avortement constamment remis en cause

En 2011, 1'100 projets de lois remettant en cause le droit à l’avortement ont été proposés. En Louisiane, les législateurs ont ainsi tenté d’introduire le crime de «féticide» pour les femmes et les médecins qui pratiquent des avortements, sans exception en cas de danger pour la mère, inceste ou viol. Sur ces 1'100 projets de loi, 185 sont passés.

En 2012, c’est reparti de plus belle. Ainsi, depuis février, les Texanes doivent écouter les battements de cœur du fœtus vingt-quatre heures avant d’avorter. Elles doivent également écouter la description du fœtus par un médecin. Depuis mai, les habitantes de l’Utah doivent attendre soixante-douze heures entre le premier rendez-vous à la clinique et l’avortement, ce qui en fait le plus long délai du pays. Et ce n’est que grâce à d’intenses manifestations comparant ce projet a un «viol d’Etat» que le gouverneur de Virginie a dû renoncer à une loi rendant obligatoire une «échographie transvaginale» avant l’avortement, procédure extrêmement invasive et souvent douloureuse d’insertion d’une sonde dans le vagin jusqu’à l’utérus.

Depuis mai 2011, neuf Etats (Floride, Indiana, Kansas, New Hampshire, New Jersey, Caroline du Nord, Tennessee, Texas, Wisconsin) ont coupé les fonds fédéraux à destination de Planned Parenthood (le planning familial), au prétexte que les contribuables ne veulent pas financer un organisme qui pratique l’avortement. L’ironie, c’est que l’aide fédérale à l’avortement est déjà interdite dans tous les Etats américains. Les 60 millions de dollars dont doit se passer Planned Parenthood dans ces neuf Etats étaient essentiellement destinés au dépistage des maladies sexuellement transmissibles et des cancers, ainsi qu’à l’accès à la contraception.

Des conséquences dans les urnes ?

«Bill Clinton a raflé 54% de voix chez les femmes : sans le vote des femmes, il n’aurait pas été élu en 1996», rappelle Karen O’Connor, professeur de sciences politiques à l’American University de Washington et créatrice du Women&Politics Institute. La disparité hommes-femmes a été encore plus criante lors de l’élection de Barack Obama en 2008 : 56% des femmes avaient voté pour lui.

De nombreuses femmes sont en colère contre ces attaques incessantes, une colère que les Démocrates vont tâcher de transformer en vote pour Barack Obama. Et pour celles qui ne peuvent concevoir de voter Démocrate, comme les femmes de confession évangéliste, Karen O’Connor met en garde : «Il y a des chances qu’elles restent chez elles le jour du vote et ne donnent pas leur voix aux Républicains.»

A l’origine de la lutte, deux femmes

Une connexion Internet, beaucoup de volonté et 55 manifestations pour dire «trop c’est trop».

Plus de 47'000 personnes ont manifesté dans 55 villes des Etats-Unis samedi 28 avril pour défendre les droits des femmes. Desiree Jordan, qui réside à New York, et Karen Teegarden, qui habite dans le Michigan ont lancé ce mouvement citoyen national via Facebook. Un millier de bénévoles ont ensuite supervisé l’organisation localement, avec le soutien d’organisations féministes, notamment le National organization for women (NOW) et le Labor Union Women. Difficultés pour obtenir les autorisations à manifester, pour assurer chaque événement, pour louer des toilettes portatives, les estrades, la sono… Ces citoyennes ne savaient pas vraiment dans quoi elles se lançaient, mais elles l’ont fait.

 

l’émiliE : Comment est né «Unite against the war on women» ?

Desiree Jordan : Lorsque Rush Limbaugh a traité Sandra Fluke de salope, c’est comme s’il m’avait insultée moi. Et lorsque la Chambre des représentants l’a privée de parole, c’est comme s’ils m’avaient privée de parole aussi. Les cinq hommes qui ont été les seules personnes invitées à débattre sur le droit à la prise en charge de la contraception auraient dû s’élever contre cette absurdité. Si j’étais allée me coucher sans rien faire ce soir-là, je n’aurais pas valu mieux qu’eux.

Karen Teegarden : Avec Desiree, on se téléphone quand on est énervées, essentiellement à propos de politique, et on discute. Alors comme d’habitude, on s’est appelées au moment de l’histoire de Sandra Fluke. Les médias traitaient cette histoire comme si c’était banal, et c’était juste après la proposition de loi en Oklahoma qui envisageait de considérer l’embryon comme une personne, dès la fécondation, et juste après que la loi sur l’échographie transvaginale soit passée en Virginie, et que les candidats républicains aient remis en cause le droit à la contraception. Cette fois-ci, on s’est dit «trop c’est trop». On n’arrivait pas à croire que personne ne se mobilise, que les gens ne soient pas déjà dans la rue. Alors on s’est dit qu’on allait le faire. Et le seul moyen auquel on ait pensé, c’était de créer un événement Facebook.

 

l’émiliE : Êtes-vous satisfaites de la mobilisation que vous avez su créer ?

Desiree Jordan : Dès le lendemain, 500 personnes s’étaient inscrites à l’événement Facebook. C’est là qu’on s’est dit «oh oh…», il va falloir assurer !

Karen Teegarden : 47'000 personnes, c’est pas mal, mais ce n’est pas non plus exceptionnel, ça ne reflète pas la colère qui, nous le savons, est très importante. Mais on a organisé ça en dix semaines, sans être adossées à une association, c’était la première fois qu’on organisait une manifestation, on n’avait aucun budget pour faire de la pub, donc on est contentes, et ce n’est que le commencement.

 

l’émiliE : Quel est le futur de «Unite against the war on women» ?

Karen Teegarden : On va essayer d’éduquer les gens, d’expliciter les lois dans un langage simple, et détailler les conséquences concrètes de chaque loi proposée en matière de contraception, d’avortement, d’égalité salariale, etc. Sans soutenir aucun des candidats, on aidera également les électeurs à faire un choix qui prenne en compte les droits de la femme, en détaillant ce que chaque législateur a voté, et les déclarations qu’il ou elle a faites en faveur des femmes ou contre celles-ci. Certains démocrates ont voté contre les droits des femmes, nous voulons que ça se sache. On a également créé une pétition dans laquelle les signataires s’engagent à utiliser leur vote pour protéger les droits des femmes.

 

l’émiliE : Vous considérez-vous féministes ?

Karen Teegarden : Oui, assurément. Mais pas dans le sens négatif de «contre les hommes». Je vis depuis 23 ans avec un homme qui croit en ce que nous faisons et nous soutient. Un quart des personnes qui nous ont aidées à organiser la marche étaient des hommes. Nous pensons que le combat pour le droit des femmes est une facette du combat pour les droits de l’homme.

 

Signer la pétition: http://www.change.org/petitions/protect-women-s-rights-or-else

 

Photo: © Christelle Gérand,  Desiree Jordan, lors de la marche "Unite against the war on women" à New York.

Le manifeste avant le second tour

 

Tout le gratin des féministes françaises se positionne avant le second tour de l'élection présidentielle en faisant circuler un manifeste sans ambiguïté aucune. l'émiliE reproduit ici leur texte pour sa portée universelle et ses questionnements qui ne peuvent laisser personne indifférent.

"Nous, féministes

Nous citoyennes et indigènes, immigrées et autochtones, bourgeoises et prolétaires, travailleuses et chômeuses, nationales et naturalisées, européennes et étrangères, militantes et universitaires : filles, mères, ménopausées, avortées ou hormonées, noires, blanches, tsiganes, arabes, musulmanes, juives ou chrétiennes, croyantes, mécréantes, voilées, dévoilées, revoilées, sexy, grosses, anorexiques, valides ou non, straight, trans, gouines, queer, morales, immorales, amorales, victimes, putes, épargnées ou enragées, …

Nous, féministes, filles d’Olympe de Gouges, la demi-mondaine guillotinée pour avoir déclaré nos droits, de Solitude, mulâtresse guillotinée à Pointe à Pitre pour s’être élevée contre le rétablissement de l’esclavage, de Mary Wollstonecraft et de sa philosophie authentiquement universaliste, de Flora Tristan qui défendait "la nécessité de faire bon accueil aux femmes étrangères", de Fatma N’Soumer combattante algérienne qui prit les armes contre l’armée coloniale, de Louise Michel qui se rangea sans hésiter du côté des Kanaks contre les colonisateurs de son pays, d’Olga Bancik la combattante invisible de la bande à Manouchian décapitée par les nazis, des 230 militantes, résistantes, du convoi du 24 janvier 1943 qui entonnèrent la Marseillaise en franchissant le portail de Birkenau, … Nous, filles, petites filles du MLF et du FHAR ; filles d’Audre Lorde, poétesse, lesbienne, caribéenne, traquant le racisme, le sexisme et l’homophobie jusque dans les rangs des mouvements féministes et des mobilisations anti-racistes...

Filles de Virginia Woolf, nous dénonçons avec elle la propagande nationaliste qui prend les femmes en otage et prétend les défendre alors qu’on bafoue leurs droits fondamentaux : «En tant que femme, je n’ai pas de pays, en tant que femme, je ne désire pas de pays, mon pays c’est le monde entier…».

Notre généalogie ne connaît pas de zones d’ombre : nous représentons cette tradition féministe internationaliste et anti-fasciste qui s’est historiquement battue contre l’instrumentalisation colonialiste et nationaliste des droits des femmes et qui a toujours revendiqué l’égalité de toutEs et tous, quels que soient nos conditions, nos papiers d’identité, nos sexualités, nos religions, … Nous déclarons que nous ferons tout pour débarrasser le pays du Président sortant et appelons toutes et tous à en faire autant pour barrer la route au fascisme qui se répand en France et en Europe.

Il est temps que nous nous rassemblions pour combattre ces politiques qui détruisent systématiquement notre communauté politique, nos droits, nos libertés démocratiques, le lien social et la solidarité et qui osent le faire en notre nom. Il est temps qu’un autre féminisme prenne la parole : nous, féministes, refusons avec la plus vive détermination que les «droits des femmes» et des «homosexuelLEs» ou «l’égalité des sexes» servent des idéologies et des pratiques néo-coloniales et liberticides.

Nous refusons de nous rendre complices de tels dispositifs qui créent les conditions de la toute puissance du capitalisme néolibéral, de la promotion d’une morale paternaliste de la «tolérance», de la réduction du politique au maintien de l’ordre policier et douanier, du fichage, de la surveillance et de la criminalisation des «étrangerEs», des populations paupérisées comme des syndicalistes et du mouvement social. Nous nous révoltons contre cette société qui laisse crever ses propres citoyenNEs de froid et de faim dans la rue tout en prétendant ne pas pouvoir accueillir «toute la misère du monde» ; nous condamnons la ruine des services publics, notamment en matière de santé, d’éducation, de recherche et de proximité qui sont la condition matérielle nécessaire de l’égalité réelle.

Obscur objet du désir, l’adhésion de 6 millions d’électeurs et d’électrices françaisES à une culture fascisante fait l’objet d’un racolage actif. Le score du FN est comme un blanc-seing pour nous maintenir dans la minorité, pour nous abreuver de représentations populistes, débiles, de raisonnements simplistes qui ne prônent que la haine ; la société civile n’est plus qu’une société de consommation clivée et apeurée. Cette surenchère doit cesser … Pour notre part, nous ne laisserons plus ce front nationaliste récupérer le féminisme pour en faire l’étendard des frontières de l’«Occident». Nous ne laisserons pas un parti, quel que soit le sexe de son chef, nous diviser impunément.

Nous luttons contre le grand renfermement dans une Europe forteresse qui transforme le combat historique pour nos droits et nos libertés sur nos corps et nos vies en une valeur de la «civilisation occidentale» et un critère d’intégration islamophobe… Qu’en est-il justement de «Nous» ? Qu’en est-il de «nos» droits ? Qu’en est-il de ces millions de femmes vivant ici sous le seuil de pauvreté ou assignées au travail domestique ? Qu’en est-il de l’égalité réelle des sexes et des sexualités ? ... Quelle place occupe la lutte contre l’hétérosexisme dans notre société : une société qui maintient les discriminations salariales comme la permissivité des insultes ou l’impunité des violences ? Quels moyens sont alloués à une éducation sexuelle émancipatrice et à l’accès réel aux droits sexuels reproductifs et non reproductifs pour toutEs (maintien des centres d’IVG, valorisation et diffusion de la gynécologie médicale, contraception libre et gratuite, accès à la PMA sans discrimination) ?

En tant que féministes, comment ne pas exiger l’abrogation des lois qui criminalisent les femmes en raison de leur religion, le développement de mode de garde collectif, la réforme des manuels scolaires et le développement de la place de l’histoire des femmes, des études postcoloniales et de la notion de «genre» dans toutes les disciplines, l’éradication des publicités et des jouets prônant l’hétérosexualité obligatoire, la reconnaissance pleine et entière des droits sociaux des prostituéEs ?…

Quelles leçons prétendons-nous vouloir donner au monde et de quelle histoire voulons-nous être les héritierEs ? Nous appelons aujourd’hui à voter pour le candidat qui demeure en position de barrer la route au projet néoconservateur d’une Europe amnésique, pour faire rempart aux politiques avilissantes des droites extrêmes comme des dérives droitières des partis de gouvernement d’ici ou d’ailleurs. Cet appel ne donne nullement carte blanche à M. Hollande ni ne signifie une adhésion à son programme économique et social : nos votes sont une promesse qui charrie le tumulte des combats passés, une promesse vis-à-vis de cette mémoire des luttes, un engagement pour l’avenir.

Si nous gagnons cette fois, nous n’oublions pas que les fascistes sont de retour en Europe ; une Europe déchirée et désolée par des décennies d’un néolibéralisme agressif. Fidèles à Virginia Woolf, et à son brûlot féministe Trois guinées (expurgé de ses œuvres «complètes» récemment parues dans La Pléiade), nous affirmons que, désormais, quiconque tente de nous instrumentaliser en prétendant défendre le droit des femmes sous couvert de progrès, d’identité nationale ou de défense des frontières européennes – rencontrera sur son chemin une internationale féministe que nous appelons de nos vœux."


Pour signer :
http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/internationale-f%C3%A9ministe-nous-f%C3%A9ministes

Les signataires: Eleni Varikas, Elsa Dorlin, Clémentine Autain, Hourya Bentouhami, Oristelle Bonis/Editions iXe, Laure Bereni, Isabelle Clair, Sonia Dayan-Herzbrun, Nacira Guénif, Rada Ivekovic, Danielle Kergoat, Rose-Marie Lagrave, Geneviève Pruvost, Judith Revel, …


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