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Femmes parias au Tchad

En Afrique, plus de deux millions de femmes présentent une fistule qui survient généralement après un accouchement difficile. Ces femmes désignées comme «fistuleuses» sont alors souvent rejetées de leur communauté, bannies par leur mari, vouées ainsi à une non-existence. Selon la croyance populaire, elles seraient incapables de donner de nouvelles naissances et n'auraient plus leur place dans la société. La répartition traditionnelle des rôles reste en effet la norme et fait de ces femmes des parias.

Dans la ville d'Abéché, à l’Est du Tchad, Médecins Sans Frontières collabore avec l’hôpital régional pour fournir, gratuitement, des soins opératoires et postopératoires de qualité aux femmes atteintes des fistules obstétricales. MSF a construit, juste à côté de l’hôpital,  un «village de femmes» afin de les accueillir pour des séjours de plusieurs semaines.  Depuis 2008, MSF a opéré plus de 650 patientes.

En partenariat avec MSF Suisse, l’émiliE livre ici le témoignage cru de l’une d’elles. Mikhael De Souza, media officer de MSF envoyé en mai dernier au Tchad, y a recueilli les paroles de Gisma, 18 ans à peine, une jeune fille au visage rond, et au corps menu. Il note que «son ventre est arrondi par huit mois de grossesse, et sa peau usée par la vie à la campagne. Son regard calme semble raconter son attente et ses questions. Comment se passera cette naissance ? Pourra-t-elle réellement donner naissance à un enfant alors qu’elle n’y croyait plus. Et surtout, sa fistule ne risque-t-elle pas de s’ouvrir à nouveau, la mettant au ban de sa communauté malgré la venue de l’enfant ?».

Il explique son parcours : «Réfugiée soudanaise au Tchad, elle a eu une fistule d’une première grossesse qui s’est mal terminée. Devenue incontinente, elle a vécu deux ans en marge du groupe, rejetée par la famille de son mari, avant d’être soignée à Abéché, à l’est du Tchad, par le chirurgien de Médecins Sans Frontières». Il poursuit : «Elle est tombée enceinte quelques mois après être rentrée auprès de son mari dans le camp de réfugiés de Giz Beïda. Aujourd’hui, elle est de retour à l’hôpital de MSF, dans l’attente d’une césarienne».

Le récit de Gisma

«Auparavant, j’habitais à Shingila, une sous-préfecture du Soudan. C’est là que je suis née, et que j’habitais avant de devoir fuir au Tchad à cause de la guerre. Il y a deux ans, alors que j’étais encore au Tchad, j’ai été enceinte. Malheureusement l’accouchement s’est mal passé ; pendant deux jours j’étais en travail. J’ai perdu mon bébé. Dès le lendemain, mon urine à commencé à couler.

Durant deux ans, je suis restée avec cette fistule. L’urine coulait sans cesse et l’odeur était insupportable. La mère de mon mari et ses sœurs ont refusé de continuer à vivre avec moi. La famille de mon mari m’accusait. Comment se fait-il que la sœur de mon mari ait été enceinte en même temps que moi, et que j’aie eu une fistule mais pas elle ? «Le cœur de ta dame n’est pas bon ; c’est pour cela qu’elle est tombée fistuleuse», c’est ce que la mère de mon mari a dit. Elle lui a demandé de m’abandonner. Mais il ne l’a pas fait. Il est resté avec moi durant ces deux années ; ensemble on a cherché un traitement. Il a dit «Je ne t’abandonnerai pas. Si tu es guérie, tant mieux. Si tu ne peux pas guérir, avec ta permission je prendrai une deuxième femme». C’est comme ça qu’on a cherché un traitement.

Mon père m’a amenée à l’hôpital de Shingila. Mais là-bas, on m’a dit qu’ils ne pouvaient rien faire pour moi. Ils m’ont recommandé d’aller à Khartoum, la capitale. Mais mon père n’avait pas l’argent requis. Je suis donc restée avec mon urine qui coulait, sans espoir d’y changer quelque chose. Je croyais que j’allais mourir de cette maladie. Alors, j’ai pensé qu’il vaudrait peut-être mieux que je meure rapidement, plutôt que de rester avec cette odeur toute ma vie. J’ai demandé à Dieu de me permettre de mourir. Mais jusqu’à aujourd’hui, je suis vivante, et bientôt je donnerai la vie à mon tour.

Il y a quelques mois, ma famille a dû fuir le Soudan. Dans le camp de réfugiés, des médecins m’ont recommandé de faire le voyage jusqu’à Abéché où MSF gère une clinique qu’on appelle le «Village des Femmes». J’ai trouvé des centaines de femmes qui, comme moi, avaient une fistule.

Il a suffi d’une seule opération pour me guérir. Quelques semaines plus tard, j’ai pu retourner dans mon village. Six mois après l’opération, je suis retombée enceinte. J’étais heureuse, je ne pensais pas pouvoir à nouveau avoir un enfant. Mais j’avais peur d’avoir une fistule à nouveau. Alors, je suis revenue au projet de MSF pour accoucher par césarienne. J’y ai rencontré d’autres femmes qui, comme moi, sont enceintes après avoir eu une fistule. Les mères et les enfants que j’y ai vus sont bien portants ; ça m’a donné du courage. Si c’est par césarienne, je veux bien avoir deux ou trois enfants !

Je n’ai pas peur de la césarienne ; je me souviens toujours de ce que j’ai souffert avant, lorsque j’étais malade. Avant, les gens se tenaient loin de moi, m’évitaient. Maintenant je suis au milieu de ma famille, et je suis enceinte. Mais la famille de mon mari, ils continuent à m’éviter. Ils ne veulent pas croire que je suis guérie, ils ne sont jamais venus me voir. J’espère que lorsqu’ils verront mon enfant, ils sauront que je suis guérie. Mais je ne suis pas sure. Avant, quand j’étais malade, personne n’est venu me parler ; là, même s'ils ont vu mon ventre, personne n’est venu me parler. Peut-être qu’un jour ils regretteront la manière dont ils m’ont traitée.

Quand je rentrerai à la maison avec mon enfant, quand je rentrerai vivre avec mon mari, je le montrerai à tout le monde. Je serai tellement fière. Je dirai aux autres femmes fistuleuses qu’il y a encore un avenir pour elles. Avoir cet enfant, c’est le plus beau cadeau que je pouvais recevoir».

Propos recueillis par Mikhael De Souza,  media officer de MSF.

 

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© Photo MSF

Quelle parité?

En France, l'égalité tant claironnée par le nouveau pouvoir socialiste n'aura été qu'un effet d'annonce. Si elle est effective dans le gouvernement Ayrault (17 femmes ministres, soit 50% de sa composition), elle est inexistante au niveau des équipes ministérielles: sur les 140 directeurs, chefs de cabinet et conseillers nommés hier, on ne comptait que 38 femmes. 22 des 34 cabinets ministériels sont d'ailleurs composés exclusivement d'hommes. En y regardant de plus près, on s'aperçoit que sur les 17 femmes ministres, aucune ne détient de grand ministère et dans les cabinets, il en va de même: on dénombre 5 directrices de cabinet et 5 chefs de cabinet. Les postes de pouvoir restent entre les mains des hommes. Pas n'importe lesquels, ceux qui les ont toujours eus: les mâles dominants issus des grandes écoles Sciences-Po/l'ENA ou les copains militants. Ce recrutement étroit limite également l'accès aux personnes issues de l'immigration.

Pourtant l'égalité inscrite dans la Constitution française depuis 2008 devait ouvrir les portes à une meilleure représentativité de la société. François Hollande, le président de la normalité est celui de la norme dominante. Le volontarisme politique ne suffit pas, encore faut-il passer aux actes. Les associations dénoncent la discrimination indirecte liée au recrutement par cooptation et par réseau au coeur, selon elles, de l'absence de représentant-e-s femmes et/ou issu-e-s de l'immigration. Elles parlent aussi du mépris affiché par les classes dirigeantes, tout cela trois semaines à peine après l'élection présidentielle. Les défenseur-e-s de la diversité et les féministes déchantent déjà...

Nouvelle révolte saoudienne


Nouvel épisode dans les étapes vers l'émancipation des femmes saoudiennes : après le permis de conduire, elles revendiquent le droit de porter du vernis à ongles en public. Toujours armées de leur téléphone qui filme leur combat, immédiatement posté sur les réseaux sociaux, elles affrontent les muttawas, sorte de milice pour la promotion de la vertu et la prévention du vice.
L'altercation se déroule dans un shopping mall de Riyad, où une jeune femme se fait reprocher d'avoir les mains manucurées. Les muttawas lui demandent de quitter les lieux, ce qu'elle refuse. Tout en filmant la scène, elle exprime sa colère et leur fait front, elle appelle même la police en se plaignant de harcèlement.

Certains témoins ont déclaré sur Twitter que le problème n'était pas tant son vernis que sa tenue générale, pas assez conforme aux règles religieuses. Selon la police religieuse saoudienne qui compte 3 500 muttawas et qui est chargée de faire appliquer les codes vestimentaires islamiques, la jeune femme n'était pas assez voilée. Le vernis à ongles fait partie des ornements qu’il n’est pas permis à la femme de montrer, sauf à son mari ou l’un de ses "mahârim", un de ses tuteurs, avec qui la femme ne peut pas avoir de relations sexuelles, comme par exemple, son frère ou son beau-père.
Cette police des bonnes moeurs terrorise les femmes comme les hommes et nombre de Saoudien-ne-s se plient sans mot dire à son autorité. Saluons le courage de ces femmes qui essaient de desserrer un tant soit peu le carcan. Au début du mois de mai,  Manal Al Sharif, qui avait osé voici tout juste un an prendre le volant, défiant ainsi le régime wahhabite, a reçu le prix Vaclav Havel au Oslo Freedom Forum. A cette occasion, elle a raconté sa lutte individuelle et le chemin parcouru pour devenir une femme à part entière.
((Vidéo visible sur notre page Facebook))

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