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A New York, unies pour leurs droits

Pour dénoncer la véritable guerre anti-femmes menée par les Républicains, des milliers de femmes se sont réunies dans tous les Etats-Unis samedi dernier.

«Salope». Un mot sale, un mot qui blesse et stigmatise. «Salope», «prostituée», voilà comment un commentateur républicain a qualifié une jeune femme qui voulait témoigner de l’importance du droit à la contraception. Une femme que les Républicains ont réduite au silence lors de débats au Congrès portant sur le remboursement des pilules contraceptives ou abortives par tous les assureurs. C’était en février dernier, à l’apogée verbale de la guerre des Républicains contre les femmes.

Se sentant elles aussi insultées, Karen Teegarden et Desiree Jordan créent un événement facebook «Uni(e)s contre la guerre anti-femmes». Le 28 avril, elles diront «trop c’est trop». Le lendemain, l’événement réunit virtuellement 500 personnes. Samedi, elles ont été des milliers à défiler dans chaque Etat.

A New York, c’est au cri de «Ni l’Eglise, ni l’Etat, les femmes doivent contrôler leur destin», que des centaines d’hommes et de femmes ont battu le pavé. Kimberley a fait le déplacement depuis l’Etat voisin du Connecticut pour faire entendre sa voix à New York.  Pas particulièrement militante, elle n’avait encore jamais manifesté pour défendre ses droits. A 53 ans, elle y met la ferveur des première fois. Elle s’époumone, elle brandit à bout de bras un tee-shirt «Unite against the war on women» à tous les passants, qui applaudissent ou klaxonnent pour marquer leur soutien.

Gloria, à 79 ans, est quant à elle de toutes les grosses manifestations depuis le Vietnam. Elle est venue avec son mari. «Je ne suis pas là pour moi. La contraception et l’avortement, ce n’est plus de mon âge. Mais je suis là pour mes enfants, mes amis, pour défendre des droits que je pensais définitivement acquis.» La manifestation très bon enfant s’étend sur les trottoirs de Broadway au son de deux tambours.

Elle réunit les sexes, les âges, les races, et les religions. Ainsi Ellis étudie au séminaire Drew à New York : «Lorsque les médias disent «l’Eglise», ils se trompent, nous sommes nombreux à être très libéraux et à s’opposer fermement à la doxa des autorités religieuses. L’Eglise ne doit pas nous dicter quels droits nous devons avoir», martèle-t-elle. L’une de ses amies du séminaire arbore une pancarte «non au viol d’Etat», en référence à l’ultrason transvaginal imposé aux femmes avant d’avorter au Texas.

Paulina brandit une pancarte : «Je ne suis pas un ventre qui marche. Je suis une femme et un médecin. Je peux penser rationnellement et éthiquement aux conséquences de mes actions SANS VOTRE AIDE». Elle n’en peut plus que les débats sur la contraception et l’avortement soient l’apanage du gouvernement et des ultras religieux. «Les lois que cherchent à faire passer les Républicains sont contre le droit des femmes, et n’ont aucun sens médical.» Elle est lassée des «mensonges d’Etat», dont «le plus absurde est certainement la loi passée dans le New Hampshire, qui oblige les médecins à dire à leurs patients que l’avortement cause le cancer du sein. Personne n’a jamais démontré ça, d’où les législateurs connaissent-ils mieux la médecine que moi ?»

Barbara, qui porte le deuil de ses droits et des chaussures de combat, espère mettre un terme à cette escalade verbale et législative. «Ils ont commencé par remettre en cause l’avortement, maintenant c’est la contraception. Ils vont de plus en plus loin, il faut les arrêter. Pour l’instant, à New York, on est plus libéraux, mais on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.»

A suivre : Une interview des organisatrices

La guerre anti-femmes a bien lieu

La nudité contre le voile?

Tandis que la charia fait loi dans le nord du Mali, les militantes de FEMEN multiplient leurs actions de soutien aux activistes déçu-e-s des printemps arabes. Le 31 mars dernier, elles ont débarqué voilées sur le parvis du Trocadéro à Paris, pour finalement se mettre seins nus, leur uniforme de base, et scander des slogans comme  "Nudity is freedom !" (La nudité c'est la liberté), "Muslim women, let's get naked" (Femmes musulmanes, déshabillez-vous), "Intégrisme dégage" ou encore "No charia". Un brin impérialistes, elles expliquent qu'elles cherchent à aider les femmes musulmanes "à réaliser qu’elles doivent se battre pour leurs droits".

L'option stratégique de la nudité par les FEMEN a peut-être donné un coup de projecteurs sur quelques cas de sexisme et de violences faites aux femmes mais n'a guère d'effet pour prévenir les viols de masse commis au Mali. La représentante spéciale de l'ONU pour les violences sexuelles dans les conflits armés, Margot Wallstrom ne peut que constater la triste réalité: «Alors que les troubles continuent dans le nord du Mali, un nombre alarmant d'actes de violence sexuelle ont été rapportés». Elle précise que «ces allégations comprennent des enlèvements, des viols en public et la soumission de femmes et de filles à des actes de violence sexuelle devant des membres de leur famille.». Traoré Nana Sissako, présidente du groupe Droit et citoyenneté des femmes au Mali, porte-parole du Mouvement des femmes pour la sortie de crise "condamne avec la dernière rigueur les violences que les femmes subissent au Nord du Mali. Le Mali ne mérite pas une situation pareille, à plus forte raison les femmes. Nous savons que dans toute situation de conflit les plus grandes victimes sont les femmes. Le cas du Mali ne ferra pas l’exception". Les images des Maliennes qui se voilent pour se protéger rappellent que leur vie n'est suspendue qu'à un fil, celui d'un tissu symbole de leur soumission.

Décès d'Adrienne Rich

 

Adrienne RICH, poète et essayiste états-unienne de grand renom est décédée ce 27 mars 2012 à Santa Cruz en Californie à l’âge de 82 ans.

Elle a publié une vingtaine de recueils de poèmes. Théoricienne et écrivaine engagée, elle est également l’auteure de sept ouvrages d’essai.

Elle a reçu un grand nombre de distinctions et de prix dont récemment le National Book Foundation 2006 Medal for Distinguished Contribution to American Letters. Elle a également refusé un prix : la National Medal of Arts en 1997, déclarant qu’elle ne pouvait accepter un prix du Président Clinton et de la Maison Blanche, car l’idée même qu’elle se faisait de l’art restait incompatible avec la politique cynique de cette administration. Elle a ajouté : «L’art ne rime à rien s’il ne sert qu’à décorer la table à dîner du pouvoir qui le tient en otage.»

Les travaux d’Adrienne Rich ont été traduits en dix langues. En 2010, les Editions Mamamélis et Nouvelles Questions Féministes(NQF) on publié une sélection d’essais intitulée La contrainte à l’hétérosexualité et autres essais dans laquelle on peut découvrir la radicalité et l’acuité de son analyse critique du monde contemporain. Elle a certainement contribué à développer le mouvement féministe internationaliste.


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