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Miss Suisse a les cheveux courts

OMG*! ça, c'est de l'information. Pourtant, c'est celle fournie par les agences et relayée par la presse hétérosexiste. Dominique Rinderknecht, une Zurichoise de 23 ans, l'heureuse élue, va donc porter sur sa coiffure garçonne la couronne de "reine de beauté". Dans cette foire aux belles, les médias auront relevé l'anormalité du choix. Comme il est précisé dans la dépêche, "pour la première fois de l'histoire du concours, c'est une tête aux cheveux courts qui l'a emportée". Que doit-on en conclure? Que les femmes ont enfin le droit de faire ce qu'elles veulent avec leurs cheveux? Que les coiffeurs zurichois ont découvert un outil qu'on nomme "ciseaux"? Ou alors que le concours de miss vire au freak-show? Que les concurrentes ne sont pas de vraies femmes puisqu'elles pourraient potentiellement avoir les cheveux courts? Doit-on instaurer des tests ADN comme en athlétisme?

Et si la taille des cheveux est à l'origine de normes, religieuses ou sociales, qui diffèrent selon les cultures, les époques et les sexes, il n'en reste pas moins que de le noter comme l'a fait l'ATS dans le cas de Dominique Rinderknecht, suggère la transgression de genre et pas nécessairement l'émancipation. La sexualisation des cheveux longs s'est renforcée avec l'arrivée massive de la pornographie dans les foyers : rares en effet sont les actrices porno qui tournent avec des cheveux courts.

Pour Frigga Haug, professeure de sociologie à l'Université de Hambourg et auteure du livre Female sexualization, cela s'explique par le fait que «les cheveux ont d'une certaine manière toujours été associés à la sexualité; des allusions et des suppositions sont faites quant à des qualités cachées que les cheveux des femmes révèleraient. Les cheveux peuvent être provocateurs, ils sont perçus comme transmettant une information». En l'occurrence, l'information est la disponibilité sexuelle. Dans cette logique, il n'est guère surprenant que le lien sexy-cheveux longs prévale dans les concours de beauté. Et que face à une miss à coupe courte, les fins observateurs y perdent leur latin et rédigent une dépêche pour l'annoncer à la terre entière.

*Oh my God

Photo DR

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Violence domestique et alcool

Sylvie Durrer, directrice du Bureau Fédéral de l'Egalité, revient sur l'étude réalisée en Suisse qui montre que pour près d'une femme sur deux victime de violence domestique, il y a une consommation d'alcool problématique dans le couple. Interview.

 

l'émiliE: Pourquoi l'OFSP a-t-il commandé cette étude ?

Sylvie Durrer: Parmi les questions de santé publique se trouvent la prévention de l’alcoolisme et la lutte contre la violence domestique. Beaucoup de personnes considèrent que ces deux problématiques ont un lien, en bref que l'alcool est largement responsable de la violence domestique. Or, on ne disposait jusqu’à présent d’aucune étude scientifique, d’aucune donnée solide, pour confirmer ou infirmer ce lien. L’étude réalisée par l’OFSP montre que pour près d'une femme sur deux touchée par la violence domestique, il y a une consommation problématique d'alcool dans le couple. Elle confirme qu’il y a bien une corrélation sans pour autant se prononcer sur la causalité. En effet, dans un grand nombre de couples, la violence a lieu aussi en l’absence de toute consommation d’alcool.


Les chercheuses se sont appuyées sur ce qui se fait en Grande-Bretagne, dans quel but ?

La Grande-Bretagne a quelques longueurs d’avance sur la Suisse dans ce domaine. Elle a ainsi développé des projets prometteurs, notamment un manuel de référence intitulé Domestic violence, drugs and alcohol: good practice guidelines mieux connu sous le nom de Stella Project. Dans le domaine de l’égalité ou de la violence domestique, les collaborations internationales sont appréciées, on se réfère volontiers à des modèles éprouvés. Ainsi lors de la dernière conférence nationale organisée par le BFEG en novembre 2012, nous nous étions intéressés à un autre outil en usage en Grande-Bretagne, les Multi Agency Risk Assessment Conferences (MARAC), autrement dit des commissions interdisciplinaires d’évaluation des risques. Cette question continue de retenir l’attention de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police.


Sur quelles mesures concrètes va-t-elle déboucher ?

L’étude montre notamment qu’il est nécessaire de renforcer la collaboration interinstitutionnelle, en particulier entre les services destinés aux victimes de violence domestique et ceux qui prennent en charge des personnes dépendantes de l'alcool. L’Office fédéral de la santé publique organisera pour cela, en juin prochain, une journée nationale de travail. Par ailleurs, dans le cadre du Programme national alcool, il prendra en considération les demandes de financement pour des projets de prévention de la violence domestique.

 

Quelles sont les recommandations contenues dans l‘étude ?

Les auteures de l‘étude adressent une dizaine de recommandations aux autorités publiques, cantonales notamment, qui portent sur divers domaines : recherche, formation, information, élaboration de protocoles de prise en charge, collaboration interinstitutionnelle.

 

La vision qui résume la ligne politique sur le sujet se formule par cette phrase: "Celles et ceux qui boivent de l'alcool le font de façon à ne nuire ni à eux-mêmes ni aux autres". N'est-ce pas un peu angélique ?

L’objectif n’est pas de diaboliser l’alcool. Par ailleurs, toute consommation, y compris problématique, ne débouche pas sur la violence domestique. Il s’agit au contraire de responsabiliser les consommateurs et les consommatrices.
 

Les enfants dans le couple sont eux aussi touchés par la problématique et dans une large mesure (70%). Que préconise l'étude sur ce point précis ?

Ce point ne fait pas l’objet de recommandation spécifique. Cette étude ne pouvait pas traiter toutes les questions. Toutefois, le Bureau de l’égalité a organisé une conférence avec les milieux spécialisés sur ce thème et lui a consacré une feuille d’information (no 17).
 

N'y a-t-il pas un biais à exclure 20% de personnes de l'échantillonnage ?

Il n’était pas possible, dans les limites de cette étude, d’aborder tous les aspects. Les auteures ont choisi de se focaliser sur les deux catégories les plus fréquentes : d’une part les hommes qui ont exercé de la violence contre leur partenaire ou leur ex-partenaire et d’autre part les femmes qui ont subi des violences par leur partenaire ou par leur ex-partenaire.
 

Quel est le rôle du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes ? Allez-vous lancer une campagne de prévention ?

Le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes coordonne au niveau national diverses activités, comme l'information et la mise en réseau des partenaires. Il procède en outre à des études. La prochaine paraîtra à l'automne 2013 et traitera du coût économique de la violence conjugale et domestique, en particulier pour la police, la justice et la santé. Actuellement nous ne disposons que d’une seule évaluation, qui date de 1998. Enfin, le BFEG organise chaque année, en novembre, une conférence nationale sur la violence domestique. La prochaine aura lieu le 22 novembre 2013 et portera sur la violence de genre et les engagements internationaux de la Suisse. Pour ce qui est d’une campagne de prévention, rien n’est prévu actuellement au plan national.
 

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Pétition pour les employées de maison

Le travail des employées de maison sans statut légal est indispensable au fonctionnement de notre société. Aujourd‘hui, ces femmes migrantes travaillent et vivent dans une grande précarité et font souvent l‘objet d‘abus. Pour que cette situation cesse, les signataires demandent donc au Conseil fédéral une amélioration des conditions de vie et de travail de ces employées :
1.    Des autorisations de séjour pour les travailleurs/-ses sans autorisation de séjour, particulièrement celles et ceux travaillant dans le secteur de l‘économie domestique.
2.    Un accès garanti et sans risque d’expulsion à la protection sociale pour les employées de maison sans autorisation de séjour.
3.    Un accès au Tribunal des prud’hommes sans risque d’expulsion pour les employées de maison sans autorisation de séjour.

Signez la pétition ici.

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