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Ringarde la Lady MasterCard ?

En collaboration avec MasterCard, Cornèrcard lance en Suisse une carte de paiement qui s'adresse spécifiquement aux femmes. Assorties d'offres spéciales telles que "conseils et astuces dans le monde de la mode et des cosmétiques, des bons plans pour la cuisine et le ménage ", cette carte "aussi innovante qu'élégante" n'est-elle pas au contraire totalement ringarde ? Qui croit convaincre ce gender marketing qui tire les ficelles grossières des clichés bleu-pour-les-garçons-rose-pour-les-filles ? Les Suissesses éduquées et indépendantes ? Les offres proposées sont restrictives, elles renvoient les femmes à leur condition présupposée soit de pétasse soit de boniche. Charmant programme...

Avant, on avait la carte de paiement qui vous proposait un programme de fidélité et des offres pour consommer toujours plus. Maintenant, avec la Lady Mastercard, on a la carte de paiement qui nous propose un programme de fidélité et des offres pour consommer toujours plus. Cherchez l'erreur. Sauf que là, le marketing n'oserait jamais proposer aux hommes une chose pareille : "Précieux conseils et astuces dans le monde de la mode et des cosmétiques, des bons plans pour la cuisine et le ménage ". Ce n'est même pas de la discrimination envers les hommes, c'est juste que le marketing ne voulait pas les froisser en limitant et en caricaturant à ce point l'offre. Et d'ailleurs, le communiqué se montre rassurant sur la possibilité de les inclure : "Nous avons pour objectif de rester en dialogue permanent avec nos clientes, de femme à femme, mais sans jamais exclure l'univers des hommes..." explique Christina Fettolini-Baumgarten, chef de projet de la Cornèrcard Lady. On ne sait jamais, l'entre-soi c'est la porte ouverte au lesbianisme, c'est bien connu.

Que Cornèrcard et MasterCard veuillent renvoyer les femmes à leur cuisine, à leur ménage, éventuellement à leur garde-robe et leurs chiffons, rien de renversant. Mais qu'ils imaginent qu'au XXIe siècle les consommatrices vont s'extasier sur ce qu'ils appellent un service "innovant", c'est les prendre pour des demeurées. Quelle est la valeur ajoutée par rapport à une carte lambda? Les femmes suisses ne sont pas nées de la dernière pluie et savent très bien que si le marketing de genre segmente par sexe c'est pour vendre plus et pousser à la consommation encore et toujours. Car seule la logique du profit est à l'oeuvre dans ce type de démarche. Aucune entreprise n'est cool gratuitement, aucune entreprise n'est altruiste, toutes cherchent à vendre quelque chose. Mais certains arguments de vente commencent à s'émousser sérieusement.

Les stéréotypes de genre n'ont plus la cote dans le marketing viral parce que tôt ou tard ça finit sur l'ordinateur de féministes énervé-e-s qui vont alerter la terre entière et faire reculer les marques les plus rétrogrades et les plus insultantes pour les femmes. Pour désamorcer les attaques, le communiqué précise encore que la Ladycard a été "créée par et pour les femmes". Cela prouve juste que ces pauvres femmes ont incorporé la domination masculine et la violence de genre qui va avec. Pour elles, la différence des sexes est "dans la nature". Et c’est justement ce postulat qui engendre et fait perdurer les inégalités. Rien dans la nature n’explique la répartition sexuelle des rôles, des tâches entre les individus. Il n’y a aucune base scientifique à ce fonctionnement. Que font-elles avec les dinosaures ? Ils ont disparu depuis belle lurette. On est au XXIe siècle, réveillez-vous ! 

Photo DR

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Soutenez Transfashion resistance

Pour mener à bien la soirée Transfashion resistance, l'émiliE lance un appel de fonds via la plateforme de financement participatif wemakeit. Faites vous aussi partie de Transfashion resistance en contribuant à ce projet. l'émiliE n'est soutenue que par son lectorat et pour pouvoir organiser des événements d'envergure, le journal doit élargir sa base.

Transfashion resistance est un événement éphémère qui a pour ambition de questionner le concept du défilé de mode. Et nous si nous devions imaginer un défilé, comment se présenterait-il ? Plus facile à dire qu'à faire... Des artistes, des étudiant-e-s, des professionnel-le-s se sont mobilisé-e-s pour concevoir des collections pas comme les autres. Un exercice de style avec des contraintes précises visant à interroger le genre et à créer dans une perspective durable. Une performance artistique critique. Un moment rare que nous aimerions partager avec vous. Autour du défilé, nous proposons un débat avec l’historienne Christine Bard et l’activiste Lalla Kowska-Régnier, un concert live des Kings Queer, une performance de Sonia Rickli, une expo photo de Neige Sanchez. La soirée sera conduite par un set de DJ, Joanna Soulas et Lady Cheveu.

Vous voulez en être ? Rejoignez-nous sur wemakeit et donnez des ailes à Transfashion résistance !

Croquis du designer-performer Feyq

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Lutte contre la LGBTphobie à l'affiche

A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai, la Ville de Genève propose, pour la deuxième année, une campagne d’affichage pour sensibiliser les Genevois-es aux discriminations en lien avec l’orientation sexuelle et l’identité de genre et valoriser l’action des associations dans ce domaine. L'initiative est certes louable, mais on peut se demander si une campagne d'affichage classique n'est pas trop légère pour faire évoluer les mentalités sur ces problématiques.


Comme le rappelle le communiqué de presse de la Ville, le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé retirait l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. La Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, célébrée aujourd’hui dans plus de 60 pays, commémore cet évènement. Elle permet de rappeler que, dans le monde, 74 États condamnent encore l’homosexualité et 7 la punissent de mort. En Suisse, malgré l’évolution des mentalités et les progrès obtenus dans la reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT), les discriminations subsistent. Dans le cadre scolaire, professionnel ou familial, lors d’activités sportives et de loisirs, dans la rue, sur Internet, les personnes LGBT doivent encore trop souvent faire face aux moqueries, à la mise à l’écart, au mépris, voire aux violences verbales et physiques.

Pour la deuxième année, le Pôle Egalité-Diversité du Service Agenda 21–Ville durable lance, à l’occasion du 17 mai, une campagne d’affichage pour sensibiliser les Genevois-es à l’homophobie et la transphobie,  La campagne 2014 questionne les discriminations au travail. On peut néanmoins s'interroger sur l'efficacité et l'impact de ces affiches. Le public n'est-il pas déjà trop sollicité pour comprendre un concept et ces visuels ? Le message n'est-il pas trop compliqué ? A qui s'adresse-t-il ? Aux hétéros ? Aux personnes LGBT ? Le slogan "Quand on est lesbienne/gay/trans, être soi au travail ne va pas forcément de soi" n'incite pas le/la Genevois-e hétérosexuel-le blanc/che à s'identifier au propos. Rien de direct en tous cas ni de très interpellant pour le grand public. De leur côté, les personnes LGBT expérimentent depuis bien longtemps les discriminations au travail et savent à quel point être qui ils/elles sont dans ce contexte ne va pas de soi…

Alors malgré le volontarisme affiché par la Ville, il n'est pas sûr que la campagne atteigne sa cible. «L’homophobie et la transphobie au travail sont une réalité, elles doivent être prises au sérieux et cesser d’être un tabou. L’entreprise, qu’elle soit privée ou publique, doit veiller à assurer un climat de confiance qui permette à chaque employé-e de s’épanouir, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre», explique la Maire de Genève et Magistrate en charge des Ressources Humaines, Madame Sandrine Salerno. Très bien, mais alors pourquoi ne pas privilégier les actions sur le terrain comme ce que fait la Ville en tant qu’employeur, avec l'évaluation de sa propre politique RH en la matière et la mise en place d'un programme de sensibilisation de son personnel sur ce thème. Dommage que le budget utilisé pour cette communication institutionnelle qui ne dit pas son nom n'ait pas été consacré à des projets plus concrets, plus aptes à faire bouger le point de vue du grand public.

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