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Colette Fry succède à Muriel Golay

Après deux mois d’un recrutement intense, le Conseil d’Etat a nommé Colette Fry à la tête du bureau de la promotion de l'égalité entre femmes et hommes et de prévention des violences domestiques (BPEV), la nouvelle structure qui regroupe les thématiques des violences et de l’égalité. L’ancienne responsable de la LAVI succède ainsi à Muriel Golay. Si beaucoup saluent cette nomination, d’autres s’interrogent déjà sur la prévalence des violences au détriment de l’égalité étant donné le parcours de Colette Fry.

Dans son communiqué, le Conseil d’Etat explique que «la structure se rapprochera des modèles existant tant au niveau international et fédéral qu'à celui des autres cantons romands. Elle permettra d'œuvrer de façon plus cohérente et homogène à la promotion de l'égalité et à la prévention des violences, soit domestiques, soit liées au sexe, à l'orientation sexuelle ou à l'identité de genre». Il rappelle également que la réorganisation du bureau de l’égalité a été faite après une « auprès des milieux concernés», 87% des associations, institutions et partis politiques s'étant déclarés favorables au regroupement des deux thématiques.

A la tête de cette nouvelle entité, Colette Fry prendra ses fonctions le 1er septembre prochain. Spécialisée dans les problématiques de violences domestiques, cette femme de 53 ans a dirigé depuis 1994 le centre de consultation LAVI chargé d'appliquer la loi fédérale sur l'aide aux victimes d'infractions. C’est cette ultra-spécialisation qui fait craindre à certain-e-s une orientation à sens unique de ce nouveau bureau. La nouvelle directrice aura donc, entre autres, la lourde tâche de convaincre les différent-e-s acteurs-trices qui oeuvrent pour la diversité et l’égalité à Genève de sa capacité à agir dans ces domaines. 

Photo© DR

 

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De Senarclens, herself and porn

On n’a jamais fini de débattre de la pornographie. Bloom and Boom, une association pour les femmes à Genève, prétend en donner une nouvelle lecture le 29 mai prochain autour d’une table ronde intitulée "Me, myself and porn" qui rassemblera Ovidie, ancienne star du X reconvertie dans… le porno, passée de devant à derrière la caméra, Caroline Dayer, spécialiste en études genre à l’Université de Genève, Stéphane Morey, co-fondateur du festival des sexualités la Fête du slip. Osé ? Pascale de Senarclens, directrice de l'association, dévoile pour l’émiliE les dessous d’une rencontre qui promet d’être passionnante.

l'émiliE: Pourquoi ce débat sur la pornographie ?
Pascale de Senarclens: Pour deux raisons. D’une part en tant qu’association pour les femmes, on trouvait important d’aborder cette question parce qu’on s’est aperçu que beaucoup de femmes se sentent indifférentes, pas concernées voir agressées par le sujet. On s’est demandé pourquoi. Je trouve que ça contribue à des stéréotypes sur la sexualité féminine qui serait plus intellectualisée, romantique versus une sexualité masculine plus brute, plus pulsionnelle. Alors que devant un film porno tout le monde peut ressentir quelque chose. Après on a besoin d’une pornographie qui nous respecte, qui nous ressemble et il y a à ce niveau une inégalité entre hommes et femmes. L’autre raison c’est qu’il y a souvent un jugement tacite envers les hommes qui consomment de la pornographie. En tant que femme hétéro agressée par la pornographie, quel est le jugement que je vais porter sur mon partenaire qui en regarde ? J’ai d’ailleurs l’impression que le dialogue est peut-être plus ouvert au sein des couples de même sexe.

Vraiment ?
Lorsque je discute avec des ami-e-s homosexuel-le-s, je trouve que c’est plus facile, moins émotionnel. Peut-être parce que lorsqu'on doit faire son chemin émancipatoire très jeune par rapport au fait d’aimer en dehors de la norme imposée par la société, on se libère de certains jugements que l’on peut avoir sur soi ou l’autre.

Plus assumé ?
Oui plus assumé, plus libre, même plus serein.

Mais ce genre de débat n’est-il pas un petit peu racoleur ?
Notre communication n’est pas massive justement parce que l’on veut éviter un débat stérile ou un dérapage émotionnel vers le rapport des adolescent-e-s à la pornographie ou les problèmes d’addiction… Qu’on débatte de ce qui est moral ou pas n’est pas le propos de notre démarche. De plus, il est vrai qu’en invitant Ovidie, nous avons eu peur que la soirée attire un public plus intéressé par l’ancienne star porno que par la réflexion elle-même.

Alors pourquoi avez-vous invité Ovidie ?
Une des membres de notre comité a été interpellée par son livre porno manifesto, dans lequel elle évoque la puissance sexuelle des femmes et pourquoi les sociétés les tiennent éloignées d’une certaine forme de sexualité. On y a vu une clé pour notre débat et une piste émancipatoire pour les femmes.

Ce débat serait donc libératoire pour votre public ?
Oui c’est une porte d’entrée pour s’approprier sa sexualité et réfléchir à son rapport au plaisir, au corps, à l’autre. On espère aussi déconstruire certains préjugés que les femmes ont sur les hommes et vice versa. Ce qui me frappe également c’est le fait que les filles ne sont pas du tout éduquées en terme de plaisir sexuel. Jeune, on m’a juste parlé du sida, du viol, et de la contraception, c’est tout. C’est un rapport à la sexualité féminine complètement anxiogène. Dans les pornos féministes, même si les scènes et ambiances restent souvent très traditionnelles, le plaisir féminin est mis en avant.

Votre démarche s’inscrit-elle dans une vision féministe pro-sexe ?
Même si cette approche nourrit notre propre réflexion, promouvoir la pleine liberté sexuelle comme par exemple, le mouvement sex positif est encore très élitiste. Tout le monde n’a pas eu accès aux études genre et tout le monde n’a pas de relations sexuelles avec orgasme systématique. Du coup on veut éviter un discours du type «si tu t’éclates pas sexuellement et que tu n’es pas à l’aise avec le porno, tu n’es pas cool».

Il y aurait un culte de la performance chez les féministes pro-sexe ?
Cela peut être un risque d’interprétation. Toutes les femmes n’avancent pas au même rythme sur le chemin de l’émancipation. Le côté sexualité exacerbée peut être perçu comme une injonction de plus pour être performante au lit. Au même titre qu’il y a  cette obligation chez les hommes.

Peut-être faut-il revenir à la définition même de la pornographie ? Pour vous, c’est de l’art ou du divertissement ?
Pour moi, à la base, la pornographie est un support de stimulation sexuelle. Pour les femmes dont l’accès au plaisir n’est pas toujours simple, cela peut faciliter la connaissance et d’exploration de soi. On oublie que la sexualité est très individuelle et n’est pas toujours liée au couple. On a un monde sexuel personnel à explorer, qui est riche et qui n’appartient qu’à nous. On peut vivre la sexualité seul-e, en couple, à plusieurs, avec différents supports, ou non, c’est une liberté individuelle et intime.

Pensez-vous que Genève a besoin d’être (r)éveillée au sujet de la pornographie?
Le protestantisme marque la ville de son empreinte. Le rapport au corps, à la sexualité est assez coincé et culpabilisant. C’est en effet très important d’organiser ce type de débat ici. Mais je pense qu’il faut le faire partout. 

Photo © Bloom and Boom

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Face à la LGBTphobie, (ré)agissons

 

 

A l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai, la Ville de Genève lance la campagne (Ré)agissons à destination du grand public. En invitant les gens à réagir face aux insultes et aux discriminations que subissent les personnes LGBT, en particulier les jeunes, et à adopter un discours positif sur l’homosexualité et les transidentités, la Ville cherche à faire bouger les lignes. 

 

Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé retirait l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. La Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie lancée en 2005 par le sociologue Louis-George Tin, célébrée aujourd’hui dans plus de 60 pays, commémore cette date symbolique. Elle permet de rappeler que, dans le monde, 74 États condamnent encore l’homosexualité et 7 la punissent de mort. En Suisse, malgré l’évolution des mentalités et les progrès obtenus dans la reconnaissance des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres, les discriminations subsistent. «Les jeunes qui se découvrent lesbiennes, gays, bisexuel-le-s ou transgenres se sentent souvent très isolé-e-s», comme le rappelle la conseillère administrative Sandrine Salerno. En Europe, la moitié des personnes LGBT évitent de s’afficher en public avec leur partenaire par peur des agressions. Dans ce contexte hostile, les jeunes sont particulièrement exposé-e-s : «Les jeunes homosexuel-le-s ont jusqu’à cinq fois plus de risque de suicide que les hétérosexuel-le-s», explique la magistrate.

L’idée de cette action est également de valoriser le travail des associations. Les jeunes et leur entourage peuvent en effet s’appuyer sur les ressources associatives. Le groupe Totem, jeunes LGBT, offre ainsi deux fois par mois un espace d’accueil, d’écoute et de rencontre, quant au nouveau Refuge Genève, il propose un hébergement d’urgence et un accompagnement psychosocial. Ces deux projets, portés respectivement par la Fédération genevoise des associations LGBT et Dialogai, sont partenaires de cette campagne.

Le problème comme souvent dans ce type de campagne, c’est que message et réalisation laissent à désirer, selon l’avis de certaines lesbiennes qui se sentent souvent discriminées et invisibilisées dans ces représentations. Sur un des visuels par exemple, le garçon domine d’une tête les deux filles, il est blanc. La plus petite, en bout de file, est noire. De la même manière, les mots «lesbophobie» et «biphobie» sont bannis du discours. Delphine Roux, porte-parole de la Fédération genevoise des associations LGBT explique que «homophobie recoupe gayphobie, lesbophobie et biphobie» et justifie en outre ce parti pris pour une question de «place sur une affiche». Des détails certes, mais qui ont leur importance aux yeux de ces lesbiennes qui estiment que cela renforce les stéréotypes qu’ils affirment déconstruire.

Et si les lesbiennes se sentent parents pauvres dans ce combat, que dire des personnes trans* ? La prise en compte des questions trans* est très récente. Delphine Roux donne plusieurs raisons à cela : «La thématique est très peu portée politiquement ; lors des débats de l’Assemblée constituante, un principe de non-discrimination lié à l’orientation sexuelle a été retenu mais pas celui lié à l’identité de genre. Il y a encore une invisibilisation des questions trans*, une méconnaissance liée à ces questions mais également de la transphobie, et tout comme pour les questions LGB, la sensibilisation et la formation des professionnel-le-s est nécessaire et urgente au vu des discriminations encourues par les personnes trans* au quotidien».

Alors cette campagne sert-elle efficacement la cause ? Delphine Roux affirme que c’est «une excellente initiative ; elle peut toucher tout-e un-e chacun-e dans la rue». Elle admet qu’«il convient effectivement de l’entourer d’actions de sensibilisation, d’où la soirée de lancement de la campagne, que nous avons organisée avec la Ville de Genève et qui aura lieu le 18 mai à la Maison de Quartier des Pâquis». Et elle ajoute que «aussi bien la Ville que la FASe (Fondation genevoise pour l’animation socio-culturelle, ndlr) ont entrepris depuis 2009 de travailler concrètement pour lutter contre l’homophobie et la transphobie».

Photo, image de la campagne (Ré)agissons

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