updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

Bientôt...

 lemiliedegourdie1

ENCORE UN PEU DE PATIENCE!

LES NEWS SONT EN ROUTE!

ailleurs

ADN. Et les droits des hommes?

 

Une polémique a surgi hier autour de l'opération de prélèvements massifs d'ADN dans le lycée privé de La Rochelle qui permettrait d'identifier l'auteur d'un viol commis au sein de l'établissement en septembre dernier. La Ligue des droits de l'homme s'insurge contre la méthode tandis que les associations de défense des droits des femmes y voient une volonté de faire aboutir l'enquête. 527 personnes de sexe masculin doivent se soumettre aux prélèvements. La Ligue des droits de l'homme, qui porte bien son nom, serait-elle monté au créneau si les femmes avaient été visées?

Tous les hommes présents dans le lycée au moment des faits son en effet concernés par cette collecte d'ADN, à savoir 475 lycéens, 31 enseignants et 21 autres personnes, notamment du personnel technique. Pour les élèves mineurs,  le consentement des parents et de l'élève est nécessaire. "Mais les personnes qui disent non deviennent des suspects potentiels pour lesquels on peut envisager la garde-à-vue et la perquisition", a indiqué la procureure de la République, Isabelle Paganelle. Les prélèvements se déroulent en présence des professeur-e-s car "les photos des cartes d'identité ne sont pas toujours fiables pour les mineurs", selon la magistrate. Les échantillons d'ADN négatifs ne seront pas conservés et il n'y a donc aucun risque de se voir fiché-e.

Pour l'ancien avocat de la Ligue des droits de l'homme, Alain Weber, "ces 527 personnes ne sont plus des citoyens normaux mais deviennent des citoyens suspects. Il y a une sorte de facilitation de la preuve au mépris des libertés". Comme dans la plupart des cas de viols, les victimes sont relégué-e-s au second plan. Dans la balance de cette justice patriarcale, la liberté primerait sur la vérité. Pierre Tartakowsky, le président de la Ligue des droits de l'homme enfonce le clou sur RTL en dénonçant le climat de suspicion généralisé et en estimant que "ça peut être traumatisant". Et la jeune fille violée dans les toilettes du lycée, n'a-t-elle pas trouvé l'expérience traumatisante? Et toutes les autres qui viennent d'apprendre qu'un violeur était présent dans l'établissement depuis le mois de septembre, que ressentent-elles?

A la mise en doute de l'efficacité du procédé, les associations de victimes rappellent l'affaire Caroline Dickinson, une jeune Anglaise violée et assassinée en Bretagne en 1996. Le juge d'instruction en charge de l'enquête, Renaud Van Ruymbeke avait alors fait prélever l'ADN de quelque 400 habitants du village, puis avait étendu la recherche à 3000 personnes. Au final, l'enquête avait permis l'arrestation du coupable. Si les empreintes ADN ne font pas tout, elles peuvent aider dans la progression des enquêtes. Enfin pour ceux qui contestent l'utilisation de l'argent des contribuables dans des opérations d'envergure comme les prélèvements ADN de masse, d'autant qu'il n'y a pas eu "mort d'homme", il est bon de rappeler qu'en France, le viol est un crime passible de 15 ans de prison.

 

Photo DR 

 

 

 

 

 

Les Afghanes face à leur destin

Malgré les menaces des talibans, les Afghanes sont allées voter pour les élections présidentielles de leur pays et élire le successeur d'Hamid Karzaï qui devra gérer le départ des troupes de l'OTAN. Les différentes associations de femmes expriment leurs craintes.

La répression contre les femmes menée déjà sous les moudjahidins, alors alliés de la Coalition occidentale, puis sous les talibans, s'est allégée à partir de 2001 à l'arrivée de Karzaï au pouvoir. Les filles sont retournées à l'école, les femmes sont devenues députées au Parlement, elles ont repris un métier et sortent dans la rue sans être accompagnées. Mais ces avancées masquent une fragilité. Dès 2012, la violence faite aux femmes connaît une recrudescence. Le nombre de cas d'agressions a augmenté de 24,7 % durant les six premiers mois de l'année 2013, selon l'Afghanistan Independent Human Rights Commission. Des femmes occupant des fonctions de décideuses sont assassinées, telles que la lieutenante Bibi en juillet, la policière la plus haut gradée de la province méridionale du Helmand, puis en septembre de son successeur, la lieutenante Negar. La députée Fawzia Koofi a, quant à elle, récemment échappé à deux tentatives d'assassinat. Ces avertissements sont compris en tant que tels par les femmes.

Ce qui dérange c'est précisément que ces femmes occupent des postes jusque-là réservés aux hommes. Plus elles investissent l'espace public, plus elles sont visibles et deviennent des cibles. L'entourage de Karzaï désormais ultra-conservateur avait déjà remis en cause les droits politiques des femmes en supprimant le quota de 25% de sièges qui leur était alloué dans les conseils provinciaux. Les femmes parlementaires avaient dû batailler pour qu'un quota de 20% soit maintenu. Ce sont ces mêmes conservateurs qui ont torpillé l'adoption d'une loi sur les violences contre les femmes défendue par Fawzia Koofi qui estime "qu'ils se préparent déjà à la perspective d'un retour des talibans au pouvoir".

A l'heure où les ONG et les troupes occidentales font leurs bagages, une autre guerre se larve, idéologique celle-là, qui va opposer démocrates et ultra-conservateurs. Les femmes, au coeur de la lutte, risquent encore d'en faire les frais. Elles ont bien saisi les enjeux de la présidentielle en se rendant massivement aux urnes, et si contrairement aux élections de 2004 et 2009, où des femmes s'étaient présentées, ce n'est pas le cas aujourd'hui : tous les candidats sont des hommes conservateurs qui ont une vision traditionnelle des rapports homme/femme. Défendre leurs acquis, même s'ils sont limités aux grandes villes et s'ils sont liés à la présence et aux subventions internationales, est pour les Afghanes une question de survie. Elles osent croire que dans un pays où la moyenne d'âge est de 19 ans, les gens voudront défendre les libertés.

Photo DR

Ces femmes qui "méritent" d'être violées

Au Brésil, la publication d'un sondage qui révèle que 65% des personnes interrogées pensent que les femmes habillées de manière provocante "méritent d'être violées" a suscité l'indignation des féministes et de la présidente Dilma Rousseff. Les réseaux sociaux se sont emparés de l'affaire qui en dit long sur une société brésilienne qui considère la victime comme responsable de son agression...

Selon l'étude réalisée par l'Institut d'enquête économique appliquée du gouvernement (IPEA), la majorité des 3810 sondé-e-s estime que l'agression a lieu car la femme n'a pas eu "un comportement correct". 58,5% des personnes interrogées pensent que "si les femmes savaient se comporter de manière décente, il y aurait moins de viols". Par ailleurs, l'IPEA a dressé le profil des femmes violées à partir des 12'000 cas qui ont fait l'objet d'une plainte en 2011 (selon leur estimation, en 2012, il y aurait eu 527'000 viols au Brésil). Dans 50% des cas, elles ont moins de 13 ans et dans 15% des cas, il s'agit de viols collectifs.

Dilma Rousseff a vivement réagi sur son compte Twitter, jugeant que ce sondage démontrait que «la société brésilienne a beaucoup de progrès à faire» et a exhorté «le gouvernement et la société à travailler ensemble contre la violence contre les femmes». La loi Maria da Penha, du nom de cette pharmacienne qui s'est fait tirer dessus par son mari, a permis la mise en place de tribunaux spéciaux et de peines plus strictes pour les auteurs des violences. Une politique de prévention est menée dans les grandes villes. Le problème reste l'application de cette loi.

Durant la campagne électorale de 2010, Dilma Rousseff avait promis de s'attaquer à la violence domestique. Le 1er août 2013, elle avait promulgué une loi légalisant l'accès à la contraception d'urgence pour les femmes victimes de violences sexuelles, sachant qu'au Brésil, une femme est violée toutes les 12 secondes. Ce texte avait été très critiqué par l’Église catholique qui y avait vu un premier pas vers une légalisation de l’avortement, question sensible dans ce pays comptant le plus grand nombre de catholiques au monde (123 millions). D'ailleurs pendant la campagne présidentielle, Dilma Rousseff avait signé une lettre dans laquelle elle s'engageait à ne pas dépénaliser l’avortement, cédant au chantage religieux.

Son indignation face à ce sondage ne lui coûte qu'un tweet. Les féministes, elles, ont organisé la riposte sous la houlette de la journaliste Nana Queiroz qui a appelé les femmes à publier sur Facebook des photos d’elles-mêmes dénudées avec ce slogan «Je ne mérite pas d’être violée» (#EuNãoMereçoSerEstuprada). 30'000 femmes ont posté leurs photos. Pour Nana Queiroz, «le plus surprenant est qu’il est permis de se dévêtir pendant le carnaval mais pas dans la vie réelle», soulignant le paradoxe brésilien, pays où le culte du corps butte conte le catholicisme traditionnel.

Photo Nana Queiroz

permet de mettre en place des tribunaux spéciaux et des peines plus strictes pour les coupables, mais aussi d'autres instruments pour la prévention et l'aide dans les villes de plus de 60.000 habitants, tels que les commissariats de police et les refuges pour femmes. - See more at: http://www.unwomen.org/fr/news/stories/2011/8/maria-da-penha-law-a-name-that-changed-society/#sthash.e9UwN2b0.dpuf
permet de mettre en place des tribunaux spéciaux et des peines plus strictes pour les coupables, mais aussi d'autres instruments pour la prévention et l'aide dans les villes de plus de 60.000 habitants, tels que les commissariats de police et les refuges pour femmes. - See more at: http://www.unwomen.org/fr/news/stories/2011/8/maria-da-penha-law-a-name-that-changed-society/#sthash.e9UwN2b0.dpufLe 1er août 2013, la présidente du Brésil Dilma Rousseff promulgue une loi légalisant l’accès à une contraception d’urgence pour les femmes victimes de violences sexuelles, dans un pays où une femme est violée toutes les 12 secondes.

Plus d'articles...

  1. Preciado, Almodovar et Colom
  2. Ecolos sexistes?
  3. Ceci est le corps d'une femme
  4. Mon corps® est propriété privée
  5. Obésité, la faute aux féministes
  6. Antoinette Fouque, décès et controverse
  7. Tomboy contre Civitas
  8. France: la fin de l'ABCD de l'égalité?
  9. Avortement: le train de la liberté
  10. L'exemple allemand
  11. Espagne: le calvaire pour avorter
  12. Cinéma, un label non-sexiste
  13. La lapidation rétablie en Afghanistan?
  14. Le rebranding du féminisme
  15. France: le manifeste des 343 salauds
  16. Au nom de l'amour
  17. Jihad sexuel en Syrie
  18. Oseille et préjugés
  19. Masanjia, camp de travail pour femmes
  20. Abercrombie n'aime pas les femmes
  21. Bonnes soeurs féministes radicales
  22. Pip show marseillais
  23. 20ème: Tenon bon
  24. Viols en Inde, jusqu'à quand?
  25. Sauvons les potiches italiennes!
  26. « Je veux juste être Pinar Selek »
  27. "Le conte de fée d'une mocheté"
  28. GI Josette
  29. "La palme de la misogynie beauf"
  30. Inde: le procès de la honte
  31. Despentes, raide pour Jospin
  32. Etudiantes à Tunis
  33. Cachez ce sexe...
  34. Justice!
  35. Soulagement en Tunisie
  36. Des attaques loin d’être virtuelles
  37. Femmes parias au Tchad
  38. Quelle parité?
  39. Nouvelle révolte saoudienne
  40. Etats-Unis: la guerre anti-femmes a lieu
  41. A l’origine de la lutte, deux femmes
  42. Le manifeste avant le second tour
  43. A New York, unies pour leurs droits
  44. La nudité contre le voile?
  45. Décès d'Adrienne Rich
  46. Preciado et Sepulveda à Genève
  47. Ministre de la femme et porno
  48. Crise humanitaire en Grèce
  49. The Untitled Feminist Show à New York
  50. France: le Pacte pour l'Egalité
  51. Israël: flash mob anti-ultras
  52. Elle se vend par "amour"
  53. A quoi ressemble une féministe ?
  54. Dépénalisation de la violence conjugale
  55. Lybiennes: du code vert à la charia
  56. L'art d'accoucher
  57. Droit de vote aux Saoudiennes … en 2015
  58. Je devais aider
  59. Ça devait être comme ça, le Vietnam
  60. Ma main est tombée sur une jambe
  61. Ces héroïnes oubliées
  62. Conductrices à contre-sens?
  63. Un DSK isolé?
  64. DSK: le fantasme de la soubrette
  65. A quand le botox pour fillettes ?
  66. Femme, brésilienne et chanteuse
  67. Nichi, l'anti-Berlusconi
  68. Sumangalis et fashionistas

Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 18

Notice: Undefined offset: 1 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 2 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34

Notice: Undefined offset: 3 in /home/clients/0e76f9398496447e4964931f675ef9d4/web/templates/gk_news2/html/pagination.php on line 34