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USA: 40% des jeunes SDF sont LGBT

Sur 1,6 million de jeunes de 12 à 25 ans qui vivent dans la rue aux Etats-Unis, 40% sont LGBT. La situation émeut le pays et des célébrités comme Miley Cyrus, Cyndi Lauper ou Joan Jett se mobilisent.

Les jolis mois de mai-juin apportent le beau temps et les LGBT-pride, l’occasion pour le magazine étasunien The Advocate de publier des témoignages de jeunes dont la triste singularité a été l’expérience de la rue après leur coming-out. Certain-e-s devenu-e-s leaders dans leur communauté, à l’instar de Sassafras Lowrey et Jama Shelton, respectivement auteure et directrice du projet Forty to None du True Colors Fund reviennent sur les mécanismes d’exclusion à l’œuvre et sur les moyens d’y remédier. Cette fondation créée en 2008 par Cyndi Lauper qui, depuis l’origine, a pour but d’aider les jeunes sans abri, a décidé de mettre l’accent sur la problématique LGBT. La chanteuse, accompagnée de l’actrice Sara Ramirez, est même allée plaider la cause à la Maison Blanche. Devant une commission du Sénat, elle a délivré une plaidoirie sincère en rappelant qu’elle-même avait vécu dans la rue étant jeune. Elle veut «être une voix pour celles et ceux qui n’en ont pas». Sur le total de la population, a-t-elle souligné, environ 7% des jeunes s’identifient comme LGBT. Lorsque l’on pose la question aux jeunes sans abri, ce chiffre passe à 40%. «En bref, résume-t-elle, ces jeunes font leur coming-out et se font jeter dehors. Ou s’enfuient parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité ou pas voulu-e-s.» Face aux sénateurs-trices, elle demande «Est-ce acceptable ?».

Depuis, sa démarche a fait des émules puisque Miley Cyrus vient à son tour de créer sa propre fondation, la Happy Hippie Foundation, pour aider les jeunes LGBT en difficulté. Face à la presse, elle raconte que le suicide de Leelah Alcorn en décembre dernier l’avait beaucoup touchée. Et comme Cyndi Lauper, elle explique que là où elle est, elle a «l’impression d’avoir beaucoup de pouvoir. Mais ce n’est pas le cas de beaucoup de jeunes. Ils et elles doivent obéir à leurs parents». Lors de sa conférence de presse, elle a interpelé les journalistes en disant  «je sais que vous allez me regarder plus si je montre mes seins, alors regardez-moi. Et je vais en profiter pour vous parler de ma fondation pendant une heure». La jeune chanteuse a embrassé de nombreuses causes, mais avoue que celle-là lui tient particulièrement à cœur. On se souvient qu’en août dernier, elle avait demandé à un jeune SDF de recevoir en son nom son trophée sur la scène des MTV Video Music Awards. Pour le lancement de sa fondation, Miley Cyrus a reçu le soutien de Joan Jett et d’Ariana Grande.

© Instagram, Miley Cyrus, Happy Hippie Foundation.

Bikinis contre sexisme

En réponse à l’affiche sexiste de Protein World “Are you Beach Body Ready” (Votre corps est-il prêt pour la plage?) placardée dans le métro de Londres, les activistes féministes Fiona Longmuir et Tara Costello organisent samedi à Hyde Park la manifestation “Taking back the beach” (se réapproprier la plage). Sur la page Facebook de l’événement, Longmuir et Costello appellent les top modèles et les autres, tous genres confondus, à défier les normes en défilant en maillot, fièrement et joyeusement, quel que soit «l’état» de leur corps.


Cette action rejoint la pétition lancée par Lottie Baring sur change.org pour que ces affiches soient enlevées, arguant du fait qu’elles ne visent qu’à vendre des «aides à la perte de poids» en dénigrant physiquement celles et ceux qui ne ressemblent pas au corps «digne de plage» figurant sur l’image.

Si la «Beach Body» affiche fâche, c’est aussi parce qu’en plus de cibler particulièrement les femmes et perpétuer leur objectification, elle cherche à les faire se sentir inférieures aux canons irréalistes imposés par un capitalisme phallocentrique. L’affiche affaiblirait ainsi toute velléité de révolte contre les diktats des vendeurs de petits comprimés. Les internautes l’ont bien compris, réagissant à l’affiche avec une déferlante de détournements féministes, solidaires et drôles :

Malheureusement, cette révolte n’embarrasse pas Arjun Seth, CEO de Protein World, qui confirme que la provoc paie. C’est d’ailleurs en brandissant ses excellents chiffres de vente qu’il twittait  à ses détractrices: «vos insécurités ne sont pas notre problème», et leur conseillait de «grandir un peu», comparant leur féminisme à de l’extrémisme. Surfant sur une vague nauséabonde de messages sexistes et anti-gros, Seth s’est même targué d’avoir pu accorder un bonus bien gras à toute son équipe RP grace à cette campagne.

Ce qui n’a pas encore été relevé dans l’affaire Protein World, c’est la tendance pharmaco-marketing d’une industrie chimique visant à vouloir maintenir les femmes, en particulier, dans un état de soumission et la dépendance. A des produits, mais aussi à «plus savant» que soi, ce qui dans une société comme la nôtre, s’écrit souvent au masculin. Bref, «beach ready» selon Protein World égale je suce, et  j’avale (n’importe quoi).

Les «aides à la perte de poids» et autres protéines sportives vantées par l’affiche polémique présentent aussi le danger de faire croire que maigre (avec des gros seins !) signifie en forme. Cet argument sert d’ailleurs de fil conducteur aux tweets en leur faveur. Protein World reproche à ses opposant-e-s d’encourager l’obésité dans un pays de gros, alors que la chroniqueuse du Sun Katie Hopkins dénonce «44'000 grosses féminazis signant des pétitions en s’empiffrant de chips».

Or Lottie Baring, Fiona Longmuir et Tara Costello, pour ne citer qu’elles, ressemblent plutôt aux canons de beauté si prisés par la publicité. Et quand bien même ! Ces femmes jeunes, cultivées, actives se battent pour le respect de l’humain dans toute sa diversité. Interrogées sur leurs motivations, Longmuir et Costello répondent qu’il ne s’agit pas de dénigrer les fans de fitness, mais plutôt d'arrêter de laisser penser que c’est la seule façon d’être belle ou beau.

A l’heure où les affiches polémiques s’enlèvent du bas et du haut dans le métro de Londres, soi-disant parce qu’elles sont arrivées au terme de leur contrat d’espace publicitaire, près de 70'000 personnes ont déjà signé la pétition de Lottie Baring sur change.org, pendant que des milliers de maillots préparent leur sortie londonienne pour le «Taking Back the Beach» body-positif de Longmuir et Costello. Alors tous-tes à Hyde Park, samedi 2 mai, 15h o’clock, pour un vamos a la playa activiste, une itsy-bitsy plage de liberté, où tous les corps sont permis !




Harcèlement, le rapport qui fait mal

 

Coup de tonnerre en France avec la publication hier du rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) : si deux tiers des usagers des transports publics sont des femmes, 100% d’entre elles ont été victimes de harcèlement sexiste ou de violences sexuelles.

Les auteur-e-s du rapport ont été les premier-e-s surpris-e-s. Le phénomène est massif et presque banal. Et c’est bien là le problème. Au point que les femmes ont élaboré, consciemment ou non des stratégies de défense. Pour les unes, pas question de porter des robes ou des jupes dans les transports en commun, pour d’autres pas de métro le soir. Comme le remarque la présidente du HCEfh, Danielle Bousquet, «ces violences entravent la libre circulation des femmes qui sont contraintes de s’adapter à ce système machiste. On leur refuse le droit d’être librement dans l’espace public». Ce que souligne en outre le rapport, c’est l’impact de ces comportements sexistes : «Ce phénomène provoque largement et régulièrement des états de peur, de stress, de colère ou d’impuissance, qui constituent une réelle pression psychologique voire physique. Cela entretient un sentiment d’insécurité et peut avoir des conséquences en termes de comportements ou de santé».

Quelles solutions préconie le HCEfh ? L’arsenal pénal existe déjà en France. Un homme qui traite une femme de «salope» encourt jusqu’à six mois de prison et 22 500 euros d’amende. Pareil pour une main aux fesses, qualifiée d’agression sexuelle punissable de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Sauf que les femmes portent rarement  plainte. Il existe des patrouilles de police dans le métro qui traquent spécifiquement ces agresseurs et qui travaillent sur le flagrant délit, mais c’est une goutte d’eau au regard  d’un problème de société.

Il s’agit de viser plus large. Le Haut conseil à l’égalité hommes femmes propose donc de mettre en place un grand plan d’action national intitulé «Stop au harcèlement sexiste et aux violences sexuelles sur toute la ligne». En premier lieu, une grande enquête auprès des femmes devrait être menée afin de mieux cerner le problème. Puis de s’inspirer des exemples canadiens en matière de sécurité comme la mise en place de bornes d’urgence sur les quais ou d’arrêts à la demande. Un numéro d’alerte pourrait également voir le jour avec la possibilité d’y envoyer un SMS en cas d’urgence. La toute première mesure devrait être l’éducation et l’information à travers des campagnes dans les transports en commun. Le collectif Stop Harcèlement de Rue vient d’ailleurs d’en créer une qui reprend les codes des publicités contre les incivilités dans le métro parisien.




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