updated 6:51 PM CEST, Jun 27, 2017

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ailleurs

The Untitled Feminist Show à New York

A New York, l’utopie d’un monde sans genre

 

Le temps d’un spectacle, oublier la société genrée. Passer outre les codes qui veulent qu’une femme soit comme ci ou comme ça et se comporte comme ci ou comme ça. C’est l’utopie à laquelle nous invite Young Jean Lee dans The Untitled feminist show, à New York. Après avoir bousculé les codes du théâtre shakespearien et titillé la question de la race, la metteuse en scène s’est lancé un nouveau défi : explorer le féminisme.

En réfléchissant pendant un mois avec les six performatrices bien connues de la scène new-yorkaise sur ce qu’était le féminisme, le débat s’est vite révélé chaotique, la notion impossible à définir et l’ambition trop vaste. Mais metteuse en scène, chorégraphe et performatrices étaient d’accord sur un point : toutes rêvaient d’un monde avec davantage de fluidité des genres. A quoi ressemblerait un monde dans lequel on pourrait être qui l’on veut et faire ce que l’on veut, sans conséquence et sans que le genre n'entre en compte ?

Pantomime sexuelle, opéra-rock ménager, jouissance saphique, jeux insouciants, chaque tableau explore une nouvelle facette de la femme, au cours d’un spectacle aussi fascinant qu’amusant. « Féministe est devenu un « mot sale » avec lequel de nombreuses personnes refusent d’être associées », explique Young Jean Lee, qui le réhabilite avec brio. « A un moment où les femmes risquent de perdre une partie de leurs droits aux Etats-Unis », il était temps pour elle d’ajouter sa pierre à l’édifice.

 

Comme une photographie du National Geographic

La nudité et la diversité des corps se sont tout de suite imposées. Alors qu’elle commençait à réfléchir à la pièce, elle est allée voir une exposition du photographe Irving Penn et a trouvé « vraiment perturbant que la beauté ne soit incarnée que par des femmes blanches et minces de la classe supérieure. » Quelques jours plus tôt, elle était allée voir The Soup Show, spectacle féministe de la scène new-yorkaise interprété par trois femmes nues dont l’une afro-américaine obèse. « J’ai vraiment été fascinée par cette grosse femme nue et très sexy », se souvient Young Jean Lee.

La nudité des six danseuses qui viennent de l’univers du cabaret, du burlesque et de la danse moderne permet aussi davantage de fluidité : « Elles changent d’attitude toutes les deux secondes, elles ne pouvaient pas changer de costume toutes les deux secondes ». Mais surtout, après des essais, il lui est apparu que les performatrices « étaient plus sexy habillées, quels que soient les habits, parce qu’on se demande toujours ce qu’il y a en dessous. Sans vêtements, elle ne sont plus des objets de désir, elles ne sont d’ailleurs plus des objets, elle sont juste là devant nous, comme une photographie du National Geographic ».

A la toute fin du Untitled Feminist Show, les six danseuses reçoivent des applaudissements soutenus, après s’être habillées. « J’aimais l’effet d’étrangeté de les voir porter des vêtements, sourit Young Jean Lee, pour la première fois, elles montraient leur individualité et les choix qu’elles ont faits. »

© Photo Julieta Cervantes

France: le Pacte pour l'Egalité


En France, alors que la campagne présidentielle ne tourne qu'autour de la crise de la dette, laissant de côté les sujets de société, des voix tentent ça et là de poser des questions de fond susceptibles de revoir le projet sociétal. L'exemple du Laboratoire de l'égalité est à cet égard emblématique. Créé en 2010 par des hommes et des femmes issus de sensibilités politiques différentes, exerçant des responsabilités dans la vie économique, sociale, universitaire ou associative, il cherche à éveiller les consciences des politiques sur la structure même de de cette société française, sur ses fonctionnements profonds. Un Pacte pour l’égalité a ainsi été proposé à la signature des candidats à la présidentielle et se décline en quatre thématiques, parmi lesquelles :

1. Sur la parité et l’accès des femmes aux responsabilités, le Laboratoire de l’Égalité demande de : 
 réserver le financement aux partis qui présentent 50% de candidates aux élections ; 
 légiférer sur la parité dans toutes les instances de décision publiques et privées.
2. Sur l’égalité salariale et la lutte contre la précarité dans le travail, le Laboratoire de l’Égalité demande de : 
 faire appliquer les lois sur l’égalité professionnelle assorties de sanctions financières ; 
 pénaliser le recours au temps partiel subi.
3. Sur la valorisation de l’implication des pères et la conciliation des temps de vie, le Laboratoire de l’Égalité demande de : 
 allonger le congé paternité ; 
 créer 500 000 places d’accueil de jeunes enfants.
4. Sur le partage d’une culture de l’égalité, le Laboratoire de l’Égalité demande de : 
 lutter contre les stéréotypes sexistes dès le plus jeune âge et former le personnel éducatif ; 
 lancer une campagne d’intérêt général sur la lutte contre les stéréotypes de genre.

Pour l'heure, seules Eva Joly et Corinne Lepage ont signé ce Pacte, à croire que ces thématiques concernent finalement très peu de personnes... Pourtant selon une enquête réalisée auprès de plus de 3 000 personnes, il ressort que 7 répondants sur 10 souhaitent que l’égalité femmes/hommes soit au cœur du débat présidentiel. Par ailleurs, une campagne vidéo très efficace passe actuellement sur les principales chaînes françaises où il est clairement montré le processus d'invisibilisation des femmes à l'oeuvre dans le monde du travail. Le slogan qui pose la question "Les femmes, on continue à s'assoir dessus ou on change pour de bon?" pose aussi les termes du débat. C'est un peu comme si tout reste à faire...

Israël: flash mob anti-ultras

Les féministes israéliennes ne baissent pas les bras, au contraire, elles les lèvent, et haut! Leur dernière action en date pour contrer les radicaux ultra-orthodoxes (oui ça existe), une flash mob rassemblant 250 femmes  à Beit Shemesh, près de Jérusalem : c'est aux accents de Queen et à travers une chorégraphie flamboyante digne des revues de Broadway qu'elles ont exprimé leur désaccord.

Pourtant résister à la tradition n'est pas si simple. La ségrégation instaurée depuis les années 90 dans les bus de certaines villes pourrait bien s'étendre sous la pression de ces religieux extrémistes. Les femmes sont censées s'asseoir à l'arrière des bus, "parce que c'est la place d'une bonne juive" comme l'explique un rabbin, chef d'un parti ultra-orthodoxe. Selon lui, il ne s'agit ni d'une honte ni d'une humiliation. C'est plutôt un signe d'humilité. Car l'humilité et la modestie sont les vertus premières d'une femme juive. C'est d'ailleurs ce qui a enflammé l'opinion publique israélienne émue par l'histoire de Naama Margolese, huit ans, harcelée sur le chemin de l'école par les juifs radicaux qui l'ont insultée et lui ont craché dessus au motif que sa tenue était "immodeste". Les principes du judaïsme orthodoxe stipulent que les femmes doivent porter des manches et jupes longues. Si ces règles deviennent insupportables pour de nombreuses femmes qui préfèrent quitter ces endroits rétrogrades, d'autres entrent en résistance. La mère de Naama a pris la tête d'un vaste mouvement citoyen et dans tout le pays, les manifestants protestent contre les discriminations dont les femmes font l'objet. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui a longtemps laissé faire, se veut rassurant et explique, en parlant des radicaux ultra-othodoxes, que ces comportements restent marginaux. Il a toutefois ajouté que " le harcèlement et la discrimination envers les femmes n’ont pas leur place en Israël".

La menace n'a, semble-t-il, pas impressionné les extrémistes puisque le 31 décembre dernier ils défilaient à nouveau et dans leur cortège, on pouvait voir des manifestants en tenue rayée de déporté arborant l‘étoile jaune, provoquant la stupeur en Israël. Le gouvernement  et le directeur du Mémorial de Yad Vashem ont immédiatement réagi et ont condamné cette atteinte au souvenir de la Shoah.

Associations féministes et laïques se retrouvent pour tenter de lutter contre la force du fait religieux, contre un mouvement qui interdit aux individus d'être sujets agissants, pour défaire le lien étroit qui existe entre tradition et religion, pour éviter que religion et tradition ne se confondent et soient au coeur du quotidien des gens, le régissent et gomment l'humain. Ce combat pourrait prendre plus d'ampleur car il touche la société israélienne dans son ensemble. L'exemple de la publicité est très symptomatique : les féministes se sont récemment opposées, avec succès, à la pratique tacite de certains publicitaires qui consistait à faire disparaître les images de femmes des affiches dans les villes fortement religieuses, notamment à Jérusalem, sous la pression de la communauté "harédim" (juifs ultra-orthodoxes, littéralement "craignant Dieu"). A travers le monde, les luttes féministes ont sans doute le même fond mais pas toujours la même forme... 



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