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Une pétition pour l'égalité salariale

15-12-2015  - avatar

Force est de constater que le nouveau Conseil fédéral ne montre pas l’exemple en matière de représentation homme/femme et reste en retrait en matière d’égalité salariale. Sa proposition, actuellement en...

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Ailleurs

Annick Blavier, une œuvre engagée

27-06-2017 Hélène Upjohn - avatar Hélène Upjohn

Il y a du mystère dans les collages d’Annick Blavier, les déchirures, les fragments, les situations que l’on ne voit pas en entier, les citations qui ont perdu leur auteur.e..Pourtant...

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Genre&Féminismes

Une pilule pour doper la libido féminine…

10-12-2015  - avatar

Les sociétés pharmaceutiques rivalisent d'ardeur pour mettre sur le marché une pilule qui stimulerait le désir sexuel chez les femmes. Sprout Pharmaceuticals a déjà obtenu le feu vert pour la...

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le coin du misogyne

Distinction

Voilà, le printemps est là, laissant derrière lui quelques journées de la femme rassurant les bonnes consciences et des St-Valentin rassurant les fleuristes. Comme tous les hivers, heureusement déjà un peu oublié, celui-ci aura été marqué par les récompenses que s'auto-octroit le cinéma. Tout le monde l'aura noté, The Artist, blague en forme d'hommage par le réalisateur d'OSS 117 et le producteur d'Astérix aux Jeux Olympiques, aura remporté le gros des prix. Mais on aura aussi remarqué que Meryl Streep, pour sa transformation en Margaret Thatcher dans Iron Lady, s’est aussi taillé la part du lion. Or, si l'on peut saluer le talent mimétique de l'actrice, on peut difficilement être attendrie par la vision sympathique «mamie gâteuse» à laquelle l'actrice donne un semblant d'humanité. Les hagiographies ont ceci de tristes qu'elles ne citent que comme détails historiques – et de peu d'importance - les inconséquences émaillant une vie publique.

On en oublierait presque que Margaret Thatcher, loin d'évoquer la réussite de la femme politique, c'est avant tout le symbole d'une société forcée d'accepter les diktats du monde financier et la soumission aux grands groupes industriels. Pourtant, ce qu'a voulu nous apprendre le film, c'est que la droite réactionnaire est profondément féministe et qu'elle est bien plus progressiste que la vilaine gauche qui n'a jamais pensé à mettre une dame au pouvoir. En 2012, l’histoire se réécrit comme comme ça... La vacuité politique héritée des années Reagan est devenue le mode d'emploi de l'écriture d'un scénario et d'une vision neutre.

A propos de récompenses, une amie me faisait remarquer récemment qu'il y a avait toujours des prix pour les interprètes féminines et masculins. Alors qu'il n'y a pas de distinction de sexe entre les autres métiers du cinéma. Est-ce à dire que les femmes et les hommes ont une manière de jouer différente ? Ou plutôt, comme on peut le penser, que les actrices n'ont qu'un minimum de bons rôles sous la main, ce qui mérite bien une section pour elles seules sinon elles ne seraient jamais reconnues par leurs pairs ? Un peu comme dans la vraie vie finalement.

Du sang et pas de larmes à BlackMovie

Il n'est pas si loin le bon vieux temps où le cinéma de terreur essayait de séduire le public féminin. On peut remonter à l'an de grâce 1998 (grand cru cinématographique au demeurant) et au film japonais Ring pour noter une volonté originale de vouloir faire peur aux adolescentes dans les salles obscures. A cette époque, dans l'empire nippon, la technique est déjà rodée. Le phénomène vient en effet de la littérature (Ring est adapté du roman éponyme) où les éditeurs se sont rendus compte que les jeunes filles étaient loin d'être insensibles aux frissons. Entre romans de gare et mangas, les sujets horrifiques se concentrent alors autour de personnages de femmes. Mais pas de Lara Croft pour autant : journaliste entre 30 et 40 ans, souvent divorcée, l'héroïne a un CV quasi banal. Mais c'est justement l'irruption de l'horreur dans le banal qui suscite la peur.

Sommet du genre, sans surprise, conçu par les créateurs (réalisateur, scénariste, producteur et auteur du roman original) de Ring, Dark Water a aussi marqué le glas de cette heureuse période. Depuis, les femmes d'action sont revenues dominer le cinéma fantastique et la terreur se conjugue aux cruautés soaps à la Saw. Pas surprenant alors de découvrir, durant le festival BlackMovie (du 17 au 26 février), que le film dit « de genre » soit envahi par le cinéma pop-corn déjanté. On découvrira donc Tokyo Gore Police, farce saignante avec Eihi Shiino, la star sadique d'Audition et surtout Helldriver, amusant délire avec zombies au look très bande dessinée. C'est ce dernier film qui pourrait bien symboliser la jonction entre l'horreur clinique de Dark Water et les délires excentriques d'un Takashi Miike ou d'un Quentin Tarantino. Désormais, ce n'est plus en affrontant et en extériorisant ses traumas que l'on triomphe du mal (voire du mâle), mais en résolvant un classique complexe d'Oedipe dont, au demeurant, le cinéma use et abuse depuis sa création. Pour la pure terreur, on attendra une prochaine révolution.